vendredi 28 septembre 2012

Bilan de vie post révolution



La révolution est arrivée surmoi comme un ouragan emportant ma peur et mes erreurs du passé, mon silence et mes lâchetés
J’ai jamais été une sainte ni des plus lisses mais je savais me mettre sur le côté pour traverser et marcher
Je savais me ranger
J’ai pas fait de lèche cul ni de baise mains à volonté
J’ai pas baissé mon pantalon et pourtant je ne peux me regarder sans dire que je me suis tue
J’ai fermé les yeux sur les abus
J’aimais la vie et j’y croquais à pleine dent sans trop me poser de questions
J’avais deux enfants de beaux solides à élever et pour rien au monde je n’aurai démissionné
Puis vient cet ouragan la bénite révolution
Je me suis vue entraînée joyeuse hilare comme une gamine de quize ans
J’ai hurlé dégage à plein poumon
J’ai  hurlé dégage aux non dits parceque moi benali ne m’a dérangé ni de près  ni de loin enfin un peu si
J’ai hurlé dégage parce que je découvrais brusquement mes rêves escamotés mes ambitions périmées et  mes illusions  avortées
Je suis sortie à chaque manif j’ai hurlé ghanouchi dégage
j’ai aussi hurlé sebsi dégage je l’ai même accroché en post it sur la place d’occupy montréal
J’ai rêvé j’ai ri j’étais enfin libre et heureuse
J’ai voulu nous voir mon peuple et moi nous couper de tout ce qui est « kdim » et véreux
Ghanouchi est véreux sebsi aussi
Chaque jour qui m’éloignait de l’air de zaba me rapprochait de moi-même et de mon peuple
 Je retombais infiniment belle dans la vie la vraie celle de mes amis
Y avait rien de méchant ni véreux ni scandaleux ni pourris
Y avait eux les ripoux et nous les rachetés les retrouvés les neufs et cela partait en discussion dans tous les sens toutes convictions confondues
Je ressortais avec des amis dans les kfés je rigolais je papotais politique et je me plaisais plus à ne pas écouter parceque la politique m’ennuyait à mourir bien que personne ne me croyait
Je m’en foutais j’étais perméable au rire à la désinvolture un truc de ouf,de jeunes que j’ai depuis si longtemps oublié
Je ne marchais plus dans ma vie comme dans un tombeau mais à un rythme nouveau encore plus beau
Je suis devenue amoureuse oui amoureuse de moi-même et de tous les autres en particulier les blessés
J’ai pas vu mieux j’ai pas rencontré de plus beau
Il manquait à chaque fois une jambe ou ne main une bouche ou un nez mais mon Dieu ce qu’ils étaient beaux et grands, ce qu’ils étaient bon enfants
Je savais que je les magnifiais dans cet acte de courage que je n’ai point eu ni moi ni les politiciens de mes deux qui actuellement mettent le pays à feu et à sang pour le mettre à genoux de leur démagogie débile et stérile
J’ai aimé sentir leurs peaux pas très belles leur mains pas très propres leur haleine puante de cigarette et surtout de la faim et du manque
Je comprenais dés lors que je devais me scotcher à eux eux à moi jusqu’à les sortir de ce bourbier mais à mon grand déshonneur je ne faisisais que les enfoncer
J’ai réussi à ramasser un groupe de solidarité c vrai mais au dernier moment je me suis rétractée
J’ai failli non pas que leurs odeurs m’incombaient ni que leurs demandes m’assiégeaient mais parceque je commençais à manquer d’air et de crédibilité
Je n’ai pas toucher à un rond des dons qu’on leur envoyait directement ni qouique ce soit mais le fil torride qui me liait à eux, eux à  moi s’éffilochait de l’interieur en moi il cassait et je voulais pas qu’ils voient cela
Je voulais pas rajouterà leur douleur
Je ne pouvais plus rien pour eux par contre eux pour moi par contre si
Je suis du genre qui aime la réciprocité c toujours dans les deux sens et lorsque j’ai failli, j’ai préféré me retirer doucement
Deux jambes de coupées alors que j’avais projeté mieux
Des rêves brisés des mensonges que j’ai traînés avec moi parceque madame voulait jouer les héros
J'ai réussi à me faire détester ,perdu plein d'amis en cours de chemins, négligé ma famille alors que ce n'était que du pipeau
Rien que pour cela ,je m’en veux à mourir
Chaque jour que Dieu fait car quoique peuvent colporter les fous de Dieu, je suis dans la foi , je lui demande de m’emporter à jamais
Je ne peux supporter d’avoir échoué ni d’avoir couru derrière un rêve fou sans issue
Je vois mon peuple se déchirer d’autres blessés qui tombent des torturés que je ne défends pas à compter de mon enfant
L’étau se resserre et l’air commence à me manquer
La cerise c’était vendredi lorsque cette école a été brûlée et que des fanatiques ont endoctriné mes gosses ceux de ma Tunisie pour nous faire payer cher le dégage de zaba et de tous ceux que j’ai chantés
Je n’aimerai pas arriver à regretter ce qui nous est arrivé ; notrerévolution quoiqu’on dise
Elle était belle unique et des plus honorables
N’y touchez plus,je me retire
Je veux terminer avec elle dans mes souvenirs !

dimanche 16 septembre 2012

Aux élèves de l’école américaine saccagée par des salafistes le 14 septembre 2012 à Tunis



Je voudrai écrire à ces élèves qui lundi n’iront pas à l’école parce que tout simplement une bande de fous du diable  a brûlé et saccagé leur école parceque Dieu en temps de guerre ou autre  appelle à épargner les femmes et les enfants.
J’aimerai leur dire à ces enfants de ne pas prendre peur et de ne pas  photographier dans leur mémoire profonde des images de ce saccage sacrilège le doublant d’une seule étiquette :le musulman terroriste pour le detester à jamais .
J’aimerai leur dire combien je suis désolée que ces débordements aient visé sauvagement leur école et leurs cahiers.
J’aimerai leur annoncer que les saccageurs sont des pourris et que rien ne les excuse.
j'aimerai leur dire que je suis une maman médecin et que pour ces deux raisons, j'avais peur doublement.
J’aimerai leur dire que je tremblais comme une folle en pensant qu’un gosse puisse y être encore consigné lors de l’attaque quoique je savais que c’était vendredi après midi après la sortie.
J’aimerai leur dire que ces furies en folie ne sont que des outils ou  des machines à exécution et que le plan  d’exécution a été finement tissé par des cerveaux  démoniaques les mêmes qui ont sacrifié de sang froid des milliers de vies innocentes un certain 11 septembre 2011  des deux tours aux USA  ou encore tué et porté à exécution des milliers d’irakiens ou de palestiniens ou encore de libyens ou autre terrorisé sur terre .
J'aimearai leur dire de continuer de jouer avec leurs voisins une partie brutalement arrêtée et que nous avec nos enfants les défendront.
j'aimerai leur dire de ne pas pleurer la nuit dans leur lit car ni Fatma ni sami  ni Mohamed qu'ils ont aimés n'y sont pour rien.
J’aimerai leur dire aussi à ces anges: hommes de demain ne me détestez pas,  ne détestez pas mon peuple également  parce que lui, il ne vous a rien fait  pour la plupart mais portez votre colère et haine lundi lorsque vous ne prendrez pas le chemin de votre école aux véritables casseurs aux véritables chouettes de la peur aux vampires  véritables de l’humanité parce que moi je vous aime  et que jamais mes mains ne se porteraient  menaçantes sur vous.
J’aimerai venir avec des enfants de votre âge des écoliers tunisiens  partager avec vous  leurs cahiers pour que dessus vous écriviez « Nous enfants de la terre, jamais vous nous aurez ! »

samedi 15 septembre 2012


De la poésie à deux sous!


Le compte à rebours est déjà entamé
 Jour pour jour
Dichotomiie
Bouche cousue ou décousue  
Langues de bois ou de miel
Du zèle à bas prix, un courage à bon marché
Une mémoire mnésique à moindre frais
Des bavures remontent très loin dans le passé pour ne rencontrer que des fragilités
Les fragilités copulent avec les obsessions les enfonçant gravement
Un engagement à deux sous
De mauvais joueurs sur de mauvais perdants.
Accoutrements d’autruche, parodies comiques.
Déboires d’ivrognes sur une volonté dessaoulée
Rage effrénée, fresque sans talent
Aucun être n’est parfaitement lisse. 
Des plis et des rebonds froissent les intimités
La mort n’a jamais été belle ni d’ailleurs la vanité.
 La vie est pour moi dans le souffle et la création!


Les loups appellent au loup!·


 Le ciel ne lave plus le ciel
Le soleil caresse mal les absents
Orage ou coup de vent
Vie mimée ou exaltée
Chien perdu sans collier
Faux bond ou colmatage
Association de malfrats en gage
Rythme sulfureux
Bipolarité ou amour caséeux
Compte à rebours ou air du temps
Les rides effacent  les rides
 Le détail estompe  l’essentiel
Les loups appellent au loup
Hordes et caniveaux
Jeu de survie dans un monde peuplé de zombies
Place au délire et à la schizophrénie.

vendredi 14 septembre 2012


Le ciel lave le ciel
 Le soleil caresse mal les absents
Orage  coup de vent
Vie mimée ou exaltée
Chien perdu sans collier
Faux bond  colmatage
Association de malfrats en gage
Rythme sulfureux
Bipolarité  amour caséeux
Compte à rebours air du temps
Les rides effacent  les rides
Le détail s’estompe
Place au délire et la magie du moment