Depuis le début,j'ai été prise dans cette spirale infernale qu'est facebook, ses tentacules de rêve et de médiatisation, d'intox et d'info jamais pour la drague toujours pour le nouveau.
Depuis quelques mois déjà,je pars à chaque fois qu'il m'est possible à l'affût des opportunités découvrir des pages nouvelles, visiter des connaissances, brimer certaines autres ou encore partager émois et avis sur telle ou telle question.
Depuis quelques temps,il m'a été doux de pousser la porte de certains jeunes aussi enflammés que jeunes, aussi têtus qu'acharnés souvent aux limites de l'emportement et de la colère..
J'avoue sans honte aimer ces terribles bras de fer.
J'adore avoir l'âme constamment chevillée à mon corps.
Depuis toujours,je me refuse à endosser l'étiquette de asociale de marginale de jamais satisfaite et de toujours à redire.
Depuis toujours, je m'enflamme au quart de tour refuse les demi mesures et mésallie le copinage.
Depuis toujours, j'affectionne les affrontements , apprécie les corps à corps et dénigre le chantage.
Depuis, je reste hostile ,écoeurée et frigide à toute forme d'alliance ou de parti.
Mais là, c'est de mon pays qu'il s'agit
Son destin est entrain de se réécrire, de se transformer, de se creuser dans la chair et le sang de ses enfants.
Je ne veux plus rester indifférente à ce traçage.
Je veux le marquer de mon empreinte et de celles de mes aimés.
Je ne veux plus rester spectatrice de son lynchage ni de son viol comme auparavant car il ne me sera plus donner de nouvelle occasion pour le faire ni l'âge ni la force ne suivront.
Je veux le construire avec les miens, de nos propres mains sans annexions ni belligérants.
Je ne sais pas faire de la politique je n'en ai ni la science ni la patience.
Je n'ai pas l'âme des dirigeants ni de celle des meneurs d'hommes.
Je ne sais pas bien me tenir ni me contenir.
Je n'ai ni les manières gantées ni un faible pour le velours.
Et pourtant pourtant, j'aime ce pays à en mourir.
Je l'aime à le diviniser, le rendre moi , me l'accaparer, refuser le partage puis m'ouvrir et lui rendre sa liberté pour marcher dans ses contrées.
Je l'aime et je me refuse de le léguer à de nouveaux vautours.
Je l'aime et je ne veux d'aucun troc.
Juste lui et rien que lui !
Et lorsque ce matin encore je discutais de son avenir, mon fils écorché à sang par la contre-révolution qui convulse mon pays m' affirme qu'il existe des possibilités de présentation d'indépendants aux éléctions du majliss .
Et lorsque ce soir encore, des jeunes sur cette toile magnifiqueFB que certains esprits maléveillés continuent à menacer proposent avec toute la fébrilité de leur âge de dresser des listes pour indépendants et faire partie de ce comité pour contrer les partis qui violeraient la patrie , j'ai su ce que finalement depuis toujours je voulais!
Etre indépendante et ne plus me cacher pour mourir!
Oui c'est ça rester indépendante et m'inscrire sur cette liste!
Oui c'est effectivement cela ce que je veux !
lundi 30 mai 2011
jeudi 26 mai 2011
Je veux t'aimer!
Je ne sais ce qui me prend en ce moment mais je me sens tantôt flasque et démotivée tantôt spastique et pleine d’énergie.
Une énergie qui se veut positive, bienfaitrice, créatrice pour ne penser qu’à la construction.
Construire ce pays que j’aime malgré tout et plus que tout, que je n’enorgueillis à la fois à haïr et à aimer.
Aimer comme dans un amour d’adolescent fou fougueux et déraisonné qui souffle tout au passage irrationnel et exagéré.
Exagérant les faux pas de ceux qui le gouvernent, anticipant leurs moindres actions et paranoïant chaque fait.
Faits troublants certes s’accommodant d’un silence morbide des juges et des avocats et qui traîne plus long que nos vies, se confortant de la traitrise de certains et s’alliant au diable et à ses démons.
Démoniaque est la politique qui reste capable de corruption, de manipulation, de coups bas, de représailles et de meurtres de sang froid.
Froide est la couche de ce jeune homme qui ne se jettera plus dans les bras de sa mère parce que les griffes de la mort l’ont cueilli dans des bains de sang ou une tuerie ou encore de marbre est celle de ce bébé de six mois tant attendu tant espéré et qui meurt asphyxiée par la lacrymo dans un hammam dans des circonstances des plus crapuleuses.
Crapuleux sont les vendredis haineux où les affrontements sont des plus sanglants entre mâtons et population.
Misérables sont les jours où les forces de l'ordre font classe morte devant le passage à tabac des manifestants pacifiques par des" baltagyas" d'occasion.
Aimer comme dans un amour béni souple sans interdit juste les prières des aînés sur des décisions justes, une justice éclairée et le glass de la vérité.
Vérité absolue transparente diffusée sans censure ni prélèvement depuis le soulèvement de mon peuple tellement pacifique et effacé.
Justice sans main basse, ni demi –mesure mais dans l’équité.
Aimer comme dans un amour d’adulte confortable bien assis dans des choix politiques véritables sans maquillage ni leurre ni combine ni truquage.
Urnes qu’on aura plus à sodomiser.
Chiffres qu’on aura plus à truquer.
Partis qu’on aura plus à corrompre.
Plus de théorie du complot plus de luttes répressives
Plus de mesures drastiques plus de régime de la terreur
Plus de culte de la personnalité plus de reich ni de fuhrer
Juste une démocratie sécurisée, plénière et sans compromis
Aimer comme dans un amour véritable nourricier vital
où l’enjeu est capital celui de nos vies, de notre patrie
où les mémoires ne sont plus mnésiques
où la justice n'est plus un trompe œil frappée de trop de souplesse , d’apathie, de beaucoup de dépendance et de non fait.
Juste la vérité et rien que la vérité !
Est-ce trop demander ?
Une énergie qui se veut positive, bienfaitrice, créatrice pour ne penser qu’à la construction.
Construire ce pays que j’aime malgré tout et plus que tout, que je n’enorgueillis à la fois à haïr et à aimer.
Aimer comme dans un amour d’adolescent fou fougueux et déraisonné qui souffle tout au passage irrationnel et exagéré.
Exagérant les faux pas de ceux qui le gouvernent, anticipant leurs moindres actions et paranoïant chaque fait.
Faits troublants certes s’accommodant d’un silence morbide des juges et des avocats et qui traîne plus long que nos vies, se confortant de la traitrise de certains et s’alliant au diable et à ses démons.
Démoniaque est la politique qui reste capable de corruption, de manipulation, de coups bas, de représailles et de meurtres de sang froid.
Froide est la couche de ce jeune homme qui ne se jettera plus dans les bras de sa mère parce que les griffes de la mort l’ont cueilli dans des bains de sang ou une tuerie ou encore de marbre est celle de ce bébé de six mois tant attendu tant espéré et qui meurt asphyxiée par la lacrymo dans un hammam dans des circonstances des plus crapuleuses.
Crapuleux sont les vendredis haineux où les affrontements sont des plus sanglants entre mâtons et population.
Misérables sont les jours où les forces de l'ordre font classe morte devant le passage à tabac des manifestants pacifiques par des" baltagyas" d'occasion.
Aimer comme dans un amour béni souple sans interdit juste les prières des aînés sur des décisions justes, une justice éclairée et le glass de la vérité.
Vérité absolue transparente diffusée sans censure ni prélèvement depuis le soulèvement de mon peuple tellement pacifique et effacé.
Justice sans main basse, ni demi –mesure mais dans l’équité.
Aimer comme dans un amour d’adulte confortable bien assis dans des choix politiques véritables sans maquillage ni leurre ni combine ni truquage.
Urnes qu’on aura plus à sodomiser.
Chiffres qu’on aura plus à truquer.
Partis qu’on aura plus à corrompre.
Plus de théorie du complot plus de luttes répressives
Plus de mesures drastiques plus de régime de la terreur
Plus de culte de la personnalité plus de reich ni de fuhrer
Juste une démocratie sécurisée, plénière et sans compromis
Aimer comme dans un amour véritable nourricier vital
où l’enjeu est capital celui de nos vies, de notre patrie
où les mémoires ne sont plus mnésiques
où la justice n'est plus un trompe œil frappée de trop de souplesse , d’apathie, de beaucoup de dépendance et de non fait.
Juste la vérité et rien que la vérité !
Est-ce trop demander ?
vendredi 20 mai 2011
ZABA TU ME MANQUES!
oui, zaba tu me manques
Lorsque tu étais président, j'ai grandi dans ton ombre. J'y ai aussi vieilli.
Lorsque tu étais président, je ne me souciais point de ma sécurité, tu la gardais tellement bien s'acquitant du moindre de mes actes, de mes choix jusqu'à ma respiration.
Lorsque tu étais président,il était bon de vivre dans la méfiance extrême jusqu'à sombrer dans l'insouci de nos vies car tu avais le droit de décider pour nous ,le droit à l'agir et au passage à l'acte, le droit de vie et de mort .
Lorsque tu étais président, je gagnais mon pain en partageant comme une brebis sans trop reflexion.
Lorsque tu étais président, tu m'as appris sans grand effort à faire le mouton ,à sauter les reboutades, à ne pas poser de question.
Lorsque tu étais président,je n'avais pas docile à me soucier de menace de salaire qui ne tombera pas, d'eau qui coupera, de finances, de trains en grève, de routes non sécurisées, de braquages, de défilés de ministres et d'autres en instance d'apparition, de flics qui font figure de présents, assistent à nos meurtres et participent à notre viol.
lorsque tu étais président, je déambulais totalement soumise et non avertie dans une vie plate sans grande ambiguité.
Lorsque tu étais président, je n'avais le souci que de plus gagner, construire ma maison, élever mes mômes et faire une partie de téléphone arabe ou de commérage sur le dos d'une telle ou telle mégère.
JAMAIS DE SOUCIS DE POLITIQUE NI DE CHAMP DACTION OU DE DECISION
juste un comportement de mouton et combien passif approbateur égal à lui même ce mouton, j'étais.
Puis vient cette révolution.. j'aimerai dire maudite mais je reste croyante et bien élevée.
Elle m'a ouvert les yeux et m'a appris à chanter et à composer un refrain de liberté,un comportement de révolté.
Elle m'a appris à ne plus dire oui , à refuser, à hurler "dégage "et mon comportement à changer.
Elle m'a insufflé une énergie négative , celle de l'insoumission et du questionnement.
Elle m'a liberée de mes chaînes tant adorées me montrant combien même en or ,je devais les casser.
Elle m'a soufflé l'âme du patriote et du poète.
Elle m'a dressé contre mes ravissseurs et mes tortionnaires tant aimés m'expliquant que certains amours tuent et que le mien au temps de zaba était des plus toxiques voire mortels.
Elle m'a happée, transformée m'inculquant que dans ma mutinerie , je vivrais.
Je me suis conduite en bon apprenti et je me suis révoltée mais ma désertion est de brève durée,la mutinerie avortée.
Mes tortionnaires ne sont plus zaba uniquement mais une panoplie de gens et d'évenements, de parvenus et de nouveaux statuts.
Les répliques de zaba sont encore plus virulentes, le clonage des plus réussis avec à chaque jour un nouveau répondant mais au moins de son temps,j'avais un seul interlocuteur,un seul visà vis.
La révolution redevient un conte, la liberté un mythe à ne plus aborder.
Les médias frappés de mensonges et d 'hystérie,nos mémoires d'amnésie.
Les volontés se relâchent, le peuple renoue avec son passé.
Je retombe dans la schizophrénie de mon passé et toi zaba, tu commences à me manquer!
Puis-je redevenir l'agneau que j'étais?
Lorsque tu étais président, j'ai grandi dans ton ombre. J'y ai aussi vieilli.
Lorsque tu étais président, je ne me souciais point de ma sécurité, tu la gardais tellement bien s'acquitant du moindre de mes actes, de mes choix jusqu'à ma respiration.
Lorsque tu étais président,il était bon de vivre dans la méfiance extrême jusqu'à sombrer dans l'insouci de nos vies car tu avais le droit de décider pour nous ,le droit à l'agir et au passage à l'acte, le droit de vie et de mort .
Lorsque tu étais président, je gagnais mon pain en partageant comme une brebis sans trop reflexion.
Lorsque tu étais président, tu m'as appris sans grand effort à faire le mouton ,à sauter les reboutades, à ne pas poser de question.
Lorsque tu étais président,je n'avais pas docile à me soucier de menace de salaire qui ne tombera pas, d'eau qui coupera, de finances, de trains en grève, de routes non sécurisées, de braquages, de défilés de ministres et d'autres en instance d'apparition, de flics qui font figure de présents, assistent à nos meurtres et participent à notre viol.
lorsque tu étais président, je déambulais totalement soumise et non avertie dans une vie plate sans grande ambiguité.
Lorsque tu étais président, je n'avais le souci que de plus gagner, construire ma maison, élever mes mômes et faire une partie de téléphone arabe ou de commérage sur le dos d'une telle ou telle mégère.
JAMAIS DE SOUCIS DE POLITIQUE NI DE CHAMP DACTION OU DE DECISION
juste un comportement de mouton et combien passif approbateur égal à lui même ce mouton, j'étais.
Puis vient cette révolution.. j'aimerai dire maudite mais je reste croyante et bien élevée.
Elle m'a ouvert les yeux et m'a appris à chanter et à composer un refrain de liberté,un comportement de révolté.
Elle m'a appris à ne plus dire oui , à refuser, à hurler "dégage "et mon comportement à changer.
Elle m'a insufflé une énergie négative , celle de l'insoumission et du questionnement.
Elle m'a liberée de mes chaînes tant adorées me montrant combien même en or ,je devais les casser.
Elle m'a soufflé l'âme du patriote et du poète.
Elle m'a dressé contre mes ravissseurs et mes tortionnaires tant aimés m'expliquant que certains amours tuent et que le mien au temps de zaba était des plus toxiques voire mortels.
Elle m'a happée, transformée m'inculquant que dans ma mutinerie , je vivrais.
Je me suis conduite en bon apprenti et je me suis révoltée mais ma désertion est de brève durée,la mutinerie avortée.
Mes tortionnaires ne sont plus zaba uniquement mais une panoplie de gens et d'évenements, de parvenus et de nouveaux statuts.
Les répliques de zaba sont encore plus virulentes, le clonage des plus réussis avec à chaque jour un nouveau répondant mais au moins de son temps,j'avais un seul interlocuteur,un seul visà vis.
La révolution redevient un conte, la liberté un mythe à ne plus aborder.
Les médias frappés de mensonges et d 'hystérie,nos mémoires d'amnésie.
Les volontés se relâchent, le peuple renoue avec son passé.
Je retombe dans la schizophrénie de mon passé et toi zaba, tu commences à me manquer!
Puis-je redevenir l'agneau que j'étais?
mercredi 11 mai 2011
Ce pays dont je meurs
Il n'ya pas si longtemps, j'ai été à l'aéroport.
Un homme menu et aux cheveux grisonnants dés son passage de la porte de l'aéroport se rue et s'agenouille et embrasse le sol dans une minute plus longue qu'une éternité. Un silence majestueux éternise l'air, fractionne les émotions et embrigade la chair de poule qui traverse les présents. Des yous yous de femmes d'abord timides puis plus hardis transpercent le ciel. Je m'approche, coupe le silence et demande à une femme ce qui se passe .Elle me répond fière, c'est mon frère, il vient de rentrer après vingt trois ans de dictature. Dommage que mes parents n'ont pas survécus à son absence, ils sont morts de chagrin et d'exil . Je félicite et me retire discrètement.
Hier encore un ami me rappelle à cette vérité.
J'ai vite une pensée pour mon frère si loin et si près qui dans son insoumission il ya dix ans a préféré se retirer à sa manière vers un pays fait de glaciers géants, d'iceberg et de gel mais aussi d'étés indiens où le soleil est doux apaisant pour les grands brûlés.
Pou eux tous, j'ai une pensée.
Pour Shiran, Yassine , Wejdenene la belle enfant, Randa mon enfant dans la Mauritanie de ses rêves à exaucer, j’ai une pensée.
Une pensée douloureuse et qui pleure parce que je n’ai pas su ainsi que mon peuple vous ramenez à notre sein.
Un sein aride mille fois plus stérile que celui de votre pays d’accueil, ce deuxième sein de substitution.
Un sein de change fade certainement car l’éloignement ternit les affects et réembellit le laid mais un sein combien complet et généreux qui a su vous prendre dans ses bras , bercer et ma foi fait oublier.
Mais oublie-t-on réellement sa mère biologique comme mon ami ce matin m’a dit ?
Je tire sur ce sein tant adoré, il me vient des coups.
Je tire encore, il me vient des bleus.
Je donne des petites lapes pour amadouer, rien ne vient.
Je suis dans l’intense excitabilité de l’oralité hormis quelques traînées lancinantes, le son de la matraque et les jurons des policiers.
J’ignore ma peur, sonde ma faim et continue à laper.
Chiens perdus sans collier, mère immonde sans cœur.
Pourquoi les dénigrer ?
Pourquoi continuer à souffler l’abysse et l’affront ?
Pourquoi ta gloire est-elle dans leur désaffect, le mien et ceux de mes semblables ?
Pourquoi tiens-tu à nous traîner dans la mutinerie, la désobéissance et l’ insurrection ?
Pourquoi te réjouis- tu dans notre départage, désillusions et destruction ?
Pourquoi ton lit n’est jamais fait de chasteté, ton sein de pudeur ?
Pourquoi n’es-tu faite que de sang et de larmes ?
J’ai peur et je ne veux plus t’aimer mais combien honte à moi, tu es ce pays dont je meurs ou encore ce pays dont je vis!
Un homme menu et aux cheveux grisonnants dés son passage de la porte de l'aéroport se rue et s'agenouille et embrasse le sol dans une minute plus longue qu'une éternité. Un silence majestueux éternise l'air, fractionne les émotions et embrigade la chair de poule qui traverse les présents. Des yous yous de femmes d'abord timides puis plus hardis transpercent le ciel. Je m'approche, coupe le silence et demande à une femme ce qui se passe .Elle me répond fière, c'est mon frère, il vient de rentrer après vingt trois ans de dictature. Dommage que mes parents n'ont pas survécus à son absence, ils sont morts de chagrin et d'exil . Je félicite et me retire discrètement.
Hier encore un ami me rappelle à cette vérité.
J'ai vite une pensée pour mon frère si loin et si près qui dans son insoumission il ya dix ans a préféré se retirer à sa manière vers un pays fait de glaciers géants, d'iceberg et de gel mais aussi d'étés indiens où le soleil est doux apaisant pour les grands brûlés.
Pou eux tous, j'ai une pensée.
Pour Shiran, Yassine , Wejdenene la belle enfant, Randa mon enfant dans la Mauritanie de ses rêves à exaucer, j’ai une pensée.
Une pensée douloureuse et qui pleure parce que je n’ai pas su ainsi que mon peuple vous ramenez à notre sein.
Un sein aride mille fois plus stérile que celui de votre pays d’accueil, ce deuxième sein de substitution.
Un sein de change fade certainement car l’éloignement ternit les affects et réembellit le laid mais un sein combien complet et généreux qui a su vous prendre dans ses bras , bercer et ma foi fait oublier.
Mais oublie-t-on réellement sa mère biologique comme mon ami ce matin m’a dit ?
Je tire sur ce sein tant adoré, il me vient des coups.
Je tire encore, il me vient des bleus.
Je donne des petites lapes pour amadouer, rien ne vient.
Je suis dans l’intense excitabilité de l’oralité hormis quelques traînées lancinantes, le son de la matraque et les jurons des policiers.
J’ignore ma peur, sonde ma faim et continue à laper.
Chiens perdus sans collier, mère immonde sans cœur.
Pourquoi les dénigrer ?
Pourquoi continuer à souffler l’abysse et l’affront ?
Pourquoi ta gloire est-elle dans leur désaffect, le mien et ceux de mes semblables ?
Pourquoi tiens-tu à nous traîner dans la mutinerie, la désobéissance et l’ insurrection ?
Pourquoi te réjouis- tu dans notre départage, désillusions et destruction ?
Pourquoi ton lit n’est jamais fait de chasteté, ton sein de pudeur ?
Pourquoi n’es-tu faite que de sang et de larmes ?
J’ai peur et je ne veux plus t’aimer mais combien honte à moi, tu es ce pays dont je meurs ou encore ce pays dont je vis!
lundi 9 mai 2011
Et rebelotte la misère!
http://www.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fwww.upr2011.co.cc%2F&h=66307
Ce soir j’ai envie de pleurer.
J’ai envie de me terrer.
J’ai envie de me cogner fort pour peut-être arriver à comprendre que tel est pris qui croyait prendre.
J’ai envie de hurler fort et de me griffer pour peut-être arriver à réaliser que rêver est encore un interdit, la liberté un parjure.
Comme une gamine je me suis mise à voir dans le ciel de mon pays un arc en ciel de couleurs du vert sur du bleu sur du blanc sur du clair sur du transparent.
Je me suis prise la tête dans ce jeu ridicule qu’est la liberté, la révolution, les sit-in et le pouvoir du peuple.
Je me suis autorisée à espérer, à revivre une jeunesse, à fréquenter facebook comme un café littéraire comme un jardin ami comme lorsqu’on s’ouvre à la vie.
Je me suis laissée emportée par ces vagues de liberté qu’on nous annonçait dans les médias, les rues, les voix qui s’élevaient .
J’ai chanté, discuté et même ri avec des inconnus avec cette impression de déjà vu, de familier car je nous croyais dans la réconciliation et la libération.
Et lorsque depuis deux jours, la rue pacifique récria à la violence, au son des balles et des matraques, j’ai pris peur et j’ai couru.
La rue n’est plus mienne, les gens mes frères mais des mâtons fauves fous emportés qui caillassent tout, frappent sans vergogne les hommes les femmes et les enfants.
J’entends dans le noir de mes pensées le tintamarre des clés des prisons qu’on ouvre, l’échauffement musclé du silloune et des épaves humaines qu’on jette et qu’on oublie.
J’entends les hurlements du haut des hurle-vent du roumi ou du nadhour ou encore des sous sols du ministère de l’intérieur des hommes que la torture et la douleur rendent fous et amoindries.
J’entends la sirène des ambulances affolées, des paniers à salade un fourre tout de matraques, de lacrymogènes et une fourmilière d’entraînés.
J’avance, tends l’ouïe et prends le pouls des rues de ma ville défigurée par les lance-pierres, les bombes à gaz et la répression.
Un passage à tabac sur tout ce qui bouge en non stop pendant combien de jours terribles et de nuits assassines.
Je nous voyais enfin libres et libérés et combien soulagés du joug de la répression et de la violence , débarrassés de ce sentiment écrasant qu’est la peur.
Une peur mordante qui tire sur la chair ,la fond la malaxe à des sentiments encore plus forts de lâcheté, de tréfonds et d’ordure parce que nos personnes ne sont plus que telles .
Des détritus inhumains où l’un craint l’autre, s’essuie et se contre-essuie sur son voisin sans scrupule et avec beaucoup mécréance.
Je suis fatiguée, lessivée et combien malheureuse parce que pour un court instant je me suis accrochée à ce maigre rêve de liberté et en aucun moment, je ne voulais départir et ne plus y croire.
Ce soir j’ai envie de pleurer.
J’ai envie de me terrer.
J’ai envie de me cogner fort pour peut-être arriver à comprendre que tel est pris qui croyait prendre.
J’ai envie de hurler fort et de me griffer pour peut-être arriver à réaliser que rêver est encore un interdit, la liberté un parjure.
Comme une gamine je me suis mise à voir dans le ciel de mon pays un arc en ciel de couleurs du vert sur du bleu sur du blanc sur du clair sur du transparent.
Je me suis prise la tête dans ce jeu ridicule qu’est la liberté, la révolution, les sit-in et le pouvoir du peuple.
Je me suis autorisée à espérer, à revivre une jeunesse, à fréquenter facebook comme un café littéraire comme un jardin ami comme lorsqu’on s’ouvre à la vie.
Je me suis laissée emportée par ces vagues de liberté qu’on nous annonçait dans les médias, les rues, les voix qui s’élevaient .
J’ai chanté, discuté et même ri avec des inconnus avec cette impression de déjà vu, de familier car je nous croyais dans la réconciliation et la libération.
Et lorsque depuis deux jours, la rue pacifique récria à la violence, au son des balles et des matraques, j’ai pris peur et j’ai couru.
La rue n’est plus mienne, les gens mes frères mais des mâtons fauves fous emportés qui caillassent tout, frappent sans vergogne les hommes les femmes et les enfants.
J’entends dans le noir de mes pensées le tintamarre des clés des prisons qu’on ouvre, l’échauffement musclé du silloune et des épaves humaines qu’on jette et qu’on oublie.
J’entends les hurlements du haut des hurle-vent du roumi ou du nadhour ou encore des sous sols du ministère de l’intérieur des hommes que la torture et la douleur rendent fous et amoindries.
J’entends la sirène des ambulances affolées, des paniers à salade un fourre tout de matraques, de lacrymogènes et une fourmilière d’entraînés.
J’avance, tends l’ouïe et prends le pouls des rues de ma ville défigurée par les lance-pierres, les bombes à gaz et la répression.
Un passage à tabac sur tout ce qui bouge en non stop pendant combien de jours terribles et de nuits assassines.
Je nous voyais enfin libres et libérés et combien soulagés du joug de la répression et de la violence , débarrassés de ce sentiment écrasant qu’est la peur.
Une peur mordante qui tire sur la chair ,la fond la malaxe à des sentiments encore plus forts de lâcheté, de tréfonds et d’ordure parce que nos personnes ne sont plus que telles .
Des détritus inhumains où l’un craint l’autre, s’essuie et se contre-essuie sur son voisin sans scrupule et avec beaucoup mécréance.
Je suis fatiguée, lessivée et combien malheureuse parce que pour un court instant je me suis accrochée à ce maigre rêve de liberté et en aucun moment, je ne voulais départir et ne plus y croire.
vendredi 6 mai 2011
Le breakdown ou l’attaque du corps!
Ce matin et les autres jours sont des jours à redouter imprévisibles justes à vivre.
Un flou gouverne les esprits, un malaise empoisonne l’air et un souffle de tornade risque de nous emporter.
Depuis la révolution, un peuple aphone, maltraité, infantilisé , violé mentalement et physiquement reprend vaillamment mais rapidement sa liberté dans une excitation sans précédent.
C’est la première fois qu’on le sépare de son objet à la fois de haine et d’amour qui est la dictature sur un modèle oedipien.
Processus salvateur obligé inévitable mais combien houleux et ma foi douloureux.
Un véritable travail de désengagement est à élaborer pour pouvoir s’engager véritablement. Il ne s’agit point de gommer et de réécrire à nouveau son destin ni de changer de peau pour une nouvelle comme si on rentrait dans un costume neuf.
Un travail de lutte constante sans relâche avec tout ce que comprend ce combat de doute, de tristesse , de deuil pour l’objet perdu, de remaniements internes et externes , de mise à nu des points faibles, d’acquisition de positions nouvelles, de concepts nouveaux, de déchirure, de fêlures et d’angoisses omniprésentes parce que mon peuple ne sait pas à quoi il va ressembler une fois arrivé abon port après la transition.
Il est perdu comme cet adolescent récemment pubère qui ne se reconnait plus dans ce corps qui change malgré lui.
Il y a conflits et angoisses permanentes sources de grandes fragilités .
Ce surcroit d’excitation est alimenté par ces divergences d’idées, d’appartenance, de clivage d’idées politiques, de contradictions , de réactions défensives, d’exacerbation et surtout de pulsions incestueuses où plane la menace quasi constante de fricoter avec l’ancien régime.
Ce grand ado dans sa crise identificatoire doit caler cette excitabilité pour ne pas sombrer:
soit dans la passivité et là il y aura retour à case départ et donc nouvelle dictature.
soit se manifester, tout contester travailler en mode surexcité pour pouvoir traverser le passage obligé de la transition.
Tout cela réinsuffle en chacun un sentiment d’existence combien doux fort pénétrant bousculant mais ravageur si les soubassements et la charpente de ce pays sont déjà fragilisés.
C’est là le réel danger.
Face à cette fragilité identitaire, pour sauvegarder l’illusion d’existence et de liberté récemment acquise, mon peuple comme un parfait ado s’en prend à son propre corps car c’est son unique espace d’expression pour l’attaquer.
C’est le breakdown ou l'attaque du corps et c’est ce qui bien tristement nous arrive .
Dés le premier jour et ceux qui ont suivi notre révolution, nous avons commencé à nous mutiler les uns les autres, à nous dépecer, à nous aliéner par des addictions dangereuses et des comportements violents et agressifs .
Tout cela dans le but de se défendre et d'échapper à la menace incestueuse.
Pour rien au monde, mon pays ne se reflirtera avec la dictature mais on oublie que lorsqu’on nait dans la répression, on est volontiers répressif et que lorsqu’on est nourri d’exclusion, on est d’emblée exclusif à moins de se faire accompagner, de s’aider de stratégies sûres et bienveillantes pour l’accomplissement de l’émancipation de ce peuple en corps d’ado dans sa transition vers un peuple mature et épanoui.
Descendre à la rue encore une fois ,je ne sais pas si je dirai oui à un non stop en porte ouverte paralysante car c'est de notre économie personnelle qu'il s'agit mais en mode bande , groupe de relais et tous ensemble pour des mêmes revendications ,je dirai certainement oui.
Décréter un sit-in national réfléchi oui.
Mettre à nu le gouvernement de transition combien cachoteux et mafieux oui.
Pousser devant les tribunaux pour explications et préservations de droit oui.
Amener Rajhi et les autres devant l'unanimité pour parler ou encore à s'expliquer et éviter les mutineries et les tueries oui et encore oui sinon qu'il se taise à jamais!
Un flou gouverne les esprits, un malaise empoisonne l’air et un souffle de tornade risque de nous emporter.
Depuis la révolution, un peuple aphone, maltraité, infantilisé , violé mentalement et physiquement reprend vaillamment mais rapidement sa liberté dans une excitation sans précédent.
C’est la première fois qu’on le sépare de son objet à la fois de haine et d’amour qui est la dictature sur un modèle oedipien.
Processus salvateur obligé inévitable mais combien houleux et ma foi douloureux.
Un véritable travail de désengagement est à élaborer pour pouvoir s’engager véritablement. Il ne s’agit point de gommer et de réécrire à nouveau son destin ni de changer de peau pour une nouvelle comme si on rentrait dans un costume neuf.
Un travail de lutte constante sans relâche avec tout ce que comprend ce combat de doute, de tristesse , de deuil pour l’objet perdu, de remaniements internes et externes , de mise à nu des points faibles, d’acquisition de positions nouvelles, de concepts nouveaux, de déchirure, de fêlures et d’angoisses omniprésentes parce que mon peuple ne sait pas à quoi il va ressembler une fois arrivé abon port après la transition.
Il est perdu comme cet adolescent récemment pubère qui ne se reconnait plus dans ce corps qui change malgré lui.
Il y a conflits et angoisses permanentes sources de grandes fragilités .
Ce surcroit d’excitation est alimenté par ces divergences d’idées, d’appartenance, de clivage d’idées politiques, de contradictions , de réactions défensives, d’exacerbation et surtout de pulsions incestueuses où plane la menace quasi constante de fricoter avec l’ancien régime.
Ce grand ado dans sa crise identificatoire doit caler cette excitabilité pour ne pas sombrer:
soit dans la passivité et là il y aura retour à case départ et donc nouvelle dictature.
soit se manifester, tout contester travailler en mode surexcité pour pouvoir traverser le passage obligé de la transition.
Tout cela réinsuffle en chacun un sentiment d’existence combien doux fort pénétrant bousculant mais ravageur si les soubassements et la charpente de ce pays sont déjà fragilisés.
C’est là le réel danger.
Face à cette fragilité identitaire, pour sauvegarder l’illusion d’existence et de liberté récemment acquise, mon peuple comme un parfait ado s’en prend à son propre corps car c’est son unique espace d’expression pour l’attaquer.
C’est le breakdown ou l'attaque du corps et c’est ce qui bien tristement nous arrive .
Dés le premier jour et ceux qui ont suivi notre révolution, nous avons commencé à nous mutiler les uns les autres, à nous dépecer, à nous aliéner par des addictions dangereuses et des comportements violents et agressifs .
Tout cela dans le but de se défendre et d'échapper à la menace incestueuse.
Pour rien au monde, mon pays ne se reflirtera avec la dictature mais on oublie que lorsqu’on nait dans la répression, on est volontiers répressif et que lorsqu’on est nourri d’exclusion, on est d’emblée exclusif à moins de se faire accompagner, de s’aider de stratégies sûres et bienveillantes pour l’accomplissement de l’émancipation de ce peuple en corps d’ado dans sa transition vers un peuple mature et épanoui.
Descendre à la rue encore une fois ,je ne sais pas si je dirai oui à un non stop en porte ouverte paralysante car c'est de notre économie personnelle qu'il s'agit mais en mode bande , groupe de relais et tous ensemble pour des mêmes revendications ,je dirai certainement oui.
Décréter un sit-in national réfléchi oui.
Mettre à nu le gouvernement de transition combien cachoteux et mafieux oui.
Pousser devant les tribunaux pour explications et préservations de droit oui.
Amener Rajhi et les autres devant l'unanimité pour parler ou encore à s'expliquer et éviter les mutineries et les tueries oui et encore oui sinon qu'il se taise à jamais!
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