mardi 2 février 2010
Sur une note que je désire gaie
je reviens vous parler de mes amours.
Sans censure ni détour.
Des souvenirs se gargarisent au creux de ma mémoire.
Une petite fille modèle qui joue à la marelle.
Cette autre qui saute à l'élastique.
Une partie de cinq pierres,toupie et querelles.
Des jeux simples faits de cris,de pleurs et de joie.
Une mère à son tricot .
Un vieux sur le patio .
Des bonheurs simples à la portée de la main.
Une grande marmite, un couscoussier.
Les mains se tendent, à peine un morceau pour chacun.
Les voix se taisent.
Le mot d'ordre est vite donné
le chef est rentré.
Un aîné va passer.
Pas un souffle .
Pas un murmure.
Tout se fige comme par magie.
Peur surdimensionnée
Sens aigu du respect.
Quand je pense que de nos jours
on ose jurer et bousculer
une femme enceinte ou une mémé,
mansarder son père,sa mère et l'oublier
pour un jeu ou une fille glamour
perdre son honneur
vendre son bonheur pour une poignée.
Je vais encore zapper .
Une scène comique me fait rire toujours
Mon frère court à la vue de mon oncle se réfugier
dans les bras d'un homme sur le palier.
Il le supplie de le cacher de son oncle
qui l'a surpris dans la rue entrain de jouer
L'homme rit aux éclats.
Il n'était autre que mon oncle .
Des temps forts.
Des temps durs où de mise était la rigueur,
un culte le respect des aînés .
Des temps difficiles .
Les manières étaient plus à la pudeur,
l'éducation moins douce et plus musclée
Deux paires d'yeux se cherchent.
Un regard coquin.
Un autre insistant.
L'homme et la femme.
Une quête permanente depuis la nuit des temps.
Elle est Ève.
Il est Adam.
Ils brûlent de passion.
Ils ne consommeront pas l'amour.
Seulement au grand jour.
Jeux hypocrites ou corrompus.
Jeux interdits ou fallacieux.
Je ne sais plus!
Puis vient la parade amicale.
Un régal.
Trois hommes dans un café.
Un jeu de carte, un narguilé.
Ils parlent, tergiversent et décident des nations
tournent de l'oeil ensemble au passage de cette femme cachée.
Voile ou sefsari,une splendeur nature à fantasmer.
Kippa, sebha ou croix.
Oui étrange possibilité des trois
Adonay, Allah,Dieu!
Tous communient finalement au même Créateur .
Alors comment expliquer aujourd'hui
Folie meurtrière et frères ennemis .
Hommes sans visage et têtes à prix.
Temps révolus.
Paix perdue.
Je zappe encore
Deux ado à peine éclos.
Dans un coin se fricotent.
Des lèvres se cherchent.
Des minutes se bousculent.
Des rêves fous à la Roméo.
Pas d'ordi pas de play .
Pas de télè.
Juste une nuée.
Une théière,de la menthe et un canoun.
Des souffles suspendus.
Aux lèvres d'un magnifique conteur ou conteuse.
le plus une mémé.
Elle raconte Shérazade , Ali Baba et les quarante voleurs.
Tranche ,décapite et soulève nos petits coeurs.
Y mêle ses déceptions,ses rêves les plus fous.
Etale les trésors.
Colorie notre misère.
Egaye nos vies.
Fantasme et paradis.
Nous devenions dés lors
Hors d'atteinte
Haut perchés
Solidaires de notre mamie.
Solidaires de cette veillée.
Solidaires de nos familles.
Ni le froid
Ni la faim
Ni la précarité n'arrivaient à nous toucher.
Je connais des enfants et des plus grands
perdus maintenant
pour un jeu non acheté
pour un joint
pour une relation non à point
pour de grandes désespérances
cultivées dans la solitude et de l'argent
nourries dans un froid familial sans précédent!
Je zappe encore
Un linge blanc sur ses genoux.
Nos petites têtes prises en otage .
Des mains habiles.
Furètent et font la chasse aux poux.
un, deux, trois.. écrasés .
Je vois d'ici vous venir le dégoût.
Mais combien de temps passé à démêler nos cheveux frisés.
Combien d'amour dans ces gestes de tous les jours.
Une chevelure soigneusement peignée
tiraillée dans tous les sens et sous mes cris
Ma mère ne lâchera prise non sans fierté
Une ridicule couronne sur la tête tressée
Elle fera sans départir de moi à l'école une risée
Nostalgie et pensées radoucies
pour une époque d'il n'ya pas si longtemps
Je zapperai encore si le temps n'arrive à vous manquer.
J'ai peur aussi d'ennuyer.
Et si j'ai encore un message à passer
c'est de prendre le temps avec nos familles et nos enfants.
Des petits bonheurs qui font une vie
Comme un diner , une sortie
A goûter ensemble sans grande pompe ni argent
Juste une écoute et de l'affection.
Ton soleil Greg me fait revenir à tout cela.
Un soleil doux.
Un soleil chaud.
Un soleil fait de mouches et d'eau stagnantes certainement.
Mais de combien de joies et de passions.
Et si l'ami, j'ai pris tout ce temps
non par manque d'inspiration
mais surtout pour déguster au mieux
cet admirable lever ou coucher
comme le faisaient les amoureux
sur une plage ou en haut d'un sommet .
Sans rien précipiter.
Sans avoir toujours à se dévêtir
Puis à vite se haïr
Mais juste prendre le temps d' admirer.
Le temps de s'aimer.
voici le lien de Greg
visitez le, c un champion
le blog de Grégory Goffin
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c'est bien pour de tels doux moments en famille que je pars souhaiter les deux ans de mon petit-fils
RépondreSupprimerce We, toutes ces petites choses que je n'ai eu
dém^ler les cheveux de mes filles ...les poux oh j'ai connu....
nous ennuyer, amie ! oh que nous
te lire me fait voyager dans un passé, si douloureux d'un côté, si plein de charmes de l'autre
pourquoi ne puis je rencontrer une personne comme toi ?
de mon côté, on M'A tué CLARA, une énorme perte pour moi...mais qui çà intéressait vraiment...tu l'as dit : faut montrer le lisse !!!
pourtant j'avais tant et tant de choses à raconter !
je t'embrasse mon amie Lilia
Mais comme cela est bien dit… chapeau bas à ta plume !
RépondreSupprimerle soleil est sorti du ciel pour venir écklairer ta plume et l'aider à coucher tous tes mots sur la page remplie de tes émotions et sentiments
RépondreSupprimerau dessus de mon com je vois Suzy je ne l'ai pas lu depuis la dispspartion du site et même avanr
Bises lilia et bonne fin de semain, je vais aller peindre (tu n'as jamais dit ton ressenti devant mes peintures sur toile et cle m'interesse
Tout chante dans tes souvenirs d'une voix calme et devenant berceuse. Tu nous enroules le coeur dans une langue de miel qui nous prend les tripes.
RépondreSupprimerJ'ai encore cette fois imprimé ton texte pour l'avoir avec moi comme un "soleil doux, un soleil chaud" que je garde à portée de mains. "Sans rien précipiter", ce que je ne sais pas faire et que tu m'apprends pourtant en une danse lanscinante.
Je ressens une infinie douceur à l'évocation subtile de ce qui fut. La nostalgie n'est pas ton guide pourtant : tu revis dans la sérénité ce qu'ont été des pages tournées,des pages déchirées de notre album. Nous avons vécu ce que tu nous invites à voir, de notre côté et avec d'autres coutumes. Mais maintenant nous les vivons avec toi, et leur souvenir se mêlent aux tiens pour faire de ceux qui te lisent une communauté liée de bienheureux qui viennent goûter à tes contes, se griser de tes mots.
Suzy (que j'apprécie aussi pour ce qu'elle écrit) est avec nous. J'ai l'impression que nous nous sommes retrouvé(e)s par instinct et passion du verbe. Et plus : nous avons Greg qui nous éclaire de ses images enluminées.
Tu fédères, Lilia. Tu vois combien tu es indispensable à nous tous.
Comment mieux te dire?
Bonsoir très chère Lilia,
RépondreSupprimerOn feuillette, avec toi,les pages du livre de ta vie et avec toi, on partage tous ces irremplaçables instants teintés de belles émotions, de premiers frissons, de douces chansons, de cœurs à l'unisson...
Tes bonheurs font écho à mes esperluettes et cela me met le cœur en joie.
Bises épaminées.
C'est un très beau texte qui rappelle des souvenirs. Même si nos vies sont bien différentes il y a des souvenirs qui se ressemble. Merci pour ce bon moment.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerJe sens l'odeur du thé à la menthe (que j'aime beaucoup)et le goût des patisseries orientales, la lecture de tes souvenirs me rappelle d'autres souvenirs d'un temps que les moins de 20 ou 30 ans ne peuvent pas connaître...De plus j'ai un petit-fils qui se prénomme Roméo...Amicalement MimenS
RépondreSupprimerBonjour Lilia,
RépondreSupprimerLe ton a changé... il est ralenti et plus calme. Pourtant cela n'a rien changé aux émotions toujours livrées avec cette même vibrante passion. C'est le talent...
Becs chinois Xx
Une image et tous ces souvenirs qui reviennent ...tes mots jaillissent comme l'écume de la vague sur le soleil. Maintenant les ailes les emportent... ils vont essémer leur douceur.
RépondreSupprimerJe suis heureux...
un autre monde, un autre temps...tu magnifies les souvenirs...un jour j'ai dit à une mère d'élève de prendre sont enfant dans ses bras , tout contre elle et tout doucement de savourer ce moment où elle lui enlèverait les lentes une par une, un vrai moment d'amour...je n'oublierais jamais le regard qu'elle m'a lancé!!!!! Je viens d'écrire sur un jeune homme( d'un autre temps) qui n'envisage même pas de désobéir à son père!!!!! j'aime venir chez toi Lilia, c'est vrai que tu nous fais du bien...
RépondreSupprimerKorrigane
mais tu me manques maintenant !!!
RépondreSupprimerah faudrait jamais s'habituer ...aux bonnes choses !!
toute mon amitié...
coucou lilia,
RépondreSupprimerpour te dire que j'adorais regarder ta télé, des images d'une beauté comme toujours et d'une certaine mélancolie...
à bientot
le fou
Bonsoir Lilia
RépondreSupprimerJ'ai adoré ce texte, évocateur de souvenirs si semblables aux miens.
Merci