Je n'ai pas dormi de la nuit.
J'ai encore erré douloureusement dans ma tête.
Mes idées me font mal, mes peaux et mon corps aussi.
Tout est remis sur le tapis: la révolution,le monde, l'actualité de mon pays,le cours des choses et même Bou Azizi que j'arrive à détester.
Un flou amalgame les vérités,les rumeurs tonifient les truands,les méchants.Ils font subitement irruption de nulle part et prêchent la haine,la violence et la folie.Le dément n'est plus celui qu'on interne mais ces hommes qui courent les rues libres et bon disants.
Il est celui qui braie dans un vrombrissement lâche à la zizanie,à la pagaille et à la terreur. Des corpuscules sortis du noir réembrigadent nos journées.
Telle une femme gravide,mon pays accouche admirablement dans un terrain miné.
Héroiquement se relève , ramasse ses enfants et se retourne vers le combat.
Suite des couches hémorragiques pour une grossesse à haut risque ou encore parricide et oedipe?
Pire encore l'enfant n'est pas Persée ?
Il se livre à des jeux maccabres , des snippers d'il n'y a pas longtemps aux rapts d'enfants aux appels à la grève aux revendications intempestives aux défigurations violentes des manifestations pacifiques aux viols des légitimités aux rachats de virginités aux enfouchements lâches de la sainte révolution et maintenant à la guerre des gangs.
Une suite plus qu'hémorragique qu'aucun facteur n'arrive à juguler.
Juste un tombeau,un immense caniveau qu'on ouvre à ciel ouvert devant mon pays où ses enfants sont changés en bêtes .
De l'intox ou de l'info,je ne sais plus.
Je suis une mère dont la faute est de trop aimer ses mômes et ce vice fait de moi leurs belles proies.Ils parlent de religion, de retour aux sources, de guerre à l'impie ,la dévergondée et la décourtée.Ils me bourrent de rappels à l'ordre,me farcissent de prêches qui d'habitude m'attirent,me dissolvent dans des transes idylliques.La piété, la chasteté, l'amendement,les conseils,les invitations ,l'appel à la religion ne font point d'écho hirsute en ma personne mais savent toujours m'amadouer mais ce que je ne puis tolérer ces insurrections contre notre religion.Ces foutues dogmes de violence, ces ordres nouveaux de religiosité me font peur.Un mal être ,une sensation d'avoir raté un épisode, une fausse manipulation ou une donne malencontreuse m'habite.
Je bégaie sur les prérequis, révise mes positions , me cogne, trébuche, saigne mais ne tomberais jamais dans la poigne de cette folie meurtrière .
Jamais,je ne marcherai.
Jamais je n'abdiquerai.
Je ne crierai pas non plus "ni pute ni soumise" car ma virginité reste de mes affaires,mon répenti une affaire de DIEU STRICTEMENT DE DIEU.
Mais je répéterai en boucles à la Copernic ou à la simple et pieuse vieille femme du prophète Al khidr:
"Mimouna taeref Rabi W RABI yearef Mimouna!"
Mimouna connait DIEU et DIEU connait Mimouna!
PS:
je reviens en post-scriptum non pas pour me rétracter mais pour préciser que l'islamisme terme assez controversé est pour moi cette fièvre qui gangrène, foudroie et n'apprend rien hormis la haine de l'autre, de l'étranger, du différent, de l'inconnu et donc enfonce dans les souterrains de l'ignorance , de la dénaturation , de l'exclusion , de la rigidité et de la cruauté. Il se fait de la vérité un détenteur absolu , de la foi un souverain ,un intermédiare,un justicier, se subsitue à Dieu et précipite "l'autre" dans le blasphème et l'impiété.
Il y a des amours pire que dans la cosanguinité. Ils s'inscrivent dans les registres de la paranoia, du délire , du passionnel maladif et du mensonge. Ils se nourrissent d'infects, copulent dans l'inceste et avortent de fanatisme dans un obscurantisme affligeant.
L'islam est sciences et tolérance.
Il est musique et poésie.
Il est création et art qui relève du génie .
L'islam naît dans la lumière, se nourrit de logique, de bien être et de liberté.
L'islam, le mien et il n'y aura jamais d'autres élève , raccomode, rapproche les berges et nous soude les uns aux autres pour le bien et pour le mal, dans la discorde et dans l'accord, dans la différence..
Oui tellement différents nous sommes car c'est dans notre différence que réside notre richesse!
Oui tellement ambigus, complexes, droits et maladroits, loyaux et déloyaux , imbus et tellement fauteurs car c'est justement pour le péché que le pardon existe!
ce texte comme un nouveau cri, qui m'inquiète, je te l'ai déjà dit, ton pays balbutie, se cherche après tous ces changements brutaux, son droit d'expression, mais poin trop n'en faut d'un coup..
RépondreSupprimertu vas entendre tout et n'importe quoi, gardes les yeux ouverts, tes convictions et ta fierté Lilia...
oui tout est bien ambigu en ce moment, même te lire est un moment difficile qui ensuite, me laisse seule à réfléchir, sur ce qu'on ne sait pas à nouveau chez nous, qu'on ne nous montre pas...
tu sais qu eje vais être à novueau absente pour santé, ma Lila mais tu seras dans mes pensées, comme chaque jour..
je t'embrasse très très fort
garde confiance Lilia
RépondreSupprimerQu'importe la ou les religions.....
comme tu le dis la vraie richesse est dans la différence qu'il faut savoir reconnaître et respecter avec amour...
Ne jamais oublier la force de l'Amour !!
...... et comme je te comprends quand tu parles du PARDON !
Tu es une femme très spirituelle
Congratulations Lilia
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RépondreSupprimerMERCI Nanou
RépondreSupprimerMerci encore Patrick Lucas
merci de me lire
Merci Lilia. Je vais pouvoir aller dormir et j'espère que tes mots barreront le passages aux ogres de mes cauchemars.
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