Hier, je suis allée à une fête.
Cela fait si longtemps
Que je n’ai pas ri ni dansé
Cela fait si longtemps
Que mes femmes ne sentent plus aussi bons
Cela fait si longtemps que je n’ai plus surpris ces regards obliques dévorer nos jeunettes, s’accrocher du regard pour en dire plus long, refaisant le monde toujours à la mode de chez nous
Cela fait si longtemps que je n’ai pas papoté dans le vide, voir mon rire partir hilare s’accrocher à ces bouts en train,
frapper dans mes mains au rythme d’une musique ancestrale,
admirer ces arcs en ciel fait de pétards et de feux d’artifice tous en forme de cœur rappelant que les oisillons se picorent d’abord, se posent légèrement puis se fixent amoureusement.
Cela fait si longtemps que mon orient n'a plus d'appoint et que ce soir , il est venu marquer des points balaçant tout, se lavant de tout, se déchargeant de faux ombrages, pour reluire encore plus moucharabieh que jamais avec ces tendances ambre et musc , fel et jasmin , odeur de jawi et de bkhour que les maman des mariés lançent jalousement tour à tour dans un canoun flamboyant.
Cela fait si longtemps que je n'ai pas perçu ces pouls des princes charmants battre au rythme d'une darbouka surchauffée se convoîtant subtilement à la kais wé layla.
J’ai aimé lorgner délicieusement mes femmes toujours très peu accoutrées ou au contraire coquettement voilées ….
Qu’elles sont jolies les filles de mon pays à la Enrico, je répéterai !
J’ai éructé le plaisir non pas que la fête a été exceptionnellement belle mais parce que depuis quelque temps , je ne vois que de la nuit.
On a farci mon pays d’intox et d’info les unes toutes pas plus tendres les unes que les autres.
On a gavé mes journées d’horreur et de calamités.
On a scotché à mes heures un épouvantail s’appelant la peur.
Peur de ce regard fauve que je surdimentionne certainement parce que la peur taille dans la chair, l’épouvante prend à la gorge et rend fou.
Peur de ces barbes bleues jaillissant de nulle part et de partout.
Peur de n’importe quoi et n’importe qui, apprenant à nous complaire de nos douleurs vraies ou pas vraies, réelles ou pas encore comme dans le malade imaginaire redoutant toujours le pire, inventant le gâchis, ne regardant que d’un regard strabique à sens unique vers le désastre et les fonds des puits.
Je me suis amusée comme une folle.
Je me suis donnée un réel plaisir à m’attarder sur chaque geste, chaque regard pour photographier le bonheur et essayer de le faire durer un peu plus
Je me suis amusée à rentrer tard, à redevenir moi-même:celle qui brave tout le sommeil, les qu’on dira-t-on et les hommes.
Je me suis même plu à mettre ma radio à fond, vitres ouvertes, cheveux au vent pour décélérer à chaque point de contrôle de police ne redoutant rien
comme pour les affronter parce qu’un jour il n’ ya pas si longtemps sur une gamine, une tournante des pervers ont osée.
Mon pays est beau extrêmement beau et cela, on ne le capte que lorsque la laideur essaye de le tâcher comme un femme sublime que d'affreuses rides essayent de griffer.
Mon peuple est un peuple fait d’hommes et de femmes le plus souvent côte à côte, souvent coquins et coquines mais foncièrement généreux, drôles et pacifiques.
Pourquoi vouloir le défigurer ?
Comment oser en douter, le salir ou le bannir ?
Pour rien au monde vous et moi, nous ne le permettrons alors sifflons la peur et redressons nous !
ton pays est beau, tu es belle et j'entrevois enfin un premier sourire... que c'est bon !
RépondreSupprimertendresses Lilia
tendresse amour et santé ma chérie
RépondreSupprimerMa Lilia je m'inquiète de ne plus te lire ni te voir nulle part donne moi des nouvelles, jamais je ne t'oublie et je t'aime fort fort fort
RépondreSupprimerTendresses de Nanou
désolée mon amie ce matin m^me j'ai pensé à toi je sors un livre ce mois ci il s'appelle lilia bou la femme debout il sort en France aux éditions apopsix viens sur ma page fb et tu comprendras mon pays va mal mon amie nous devons rester debout pour le relever
RépondreSupprimerje t'aime aussi