jeudi 6 mai 2010
Je suis debout depuis longtemps.
Je sirote un thé sur la terrasse.
Le temps est frisquet par cette nuit qui s'étire coquine et encore amoureuse.
Ma grande bleue s'invite à moi par vaguelettes raisonnées d'un vent de nuit, une folie de ce mois de mai encore très supportable.
C'est que dans mon pays,il n'y a généralement pas de demi-mesure comme dans beaucoup d'autres choses d'ailleurs , on passe directement au soleil tapant, les lourdes chaleurs et les sueurs collantes.
Tout le monde dort .
Le silence me tient compagnie dans cet à peine il fait jour.
Un arc en ciel de couleur fait de douceur, de beauté vierge dans ce tableau de désolation fait d'une poignée de maisons toutes endormies ou presque , d'une baie marécageuse face à la mer tendre foyer de nos moustiques tyrans par toutes les saisons mais tellement prisée par les projets émirati.
Un méga projet, un immense port de plaisance dit-on mais je ne sais si cela sera à mon grand bonheur car comme vous commencez mes amis à me deviner,je n'aime pas trop le velours. Je grince des dents rien qu'au toucher alors que dire quand cela déteindra par un luxe faramineux, des buildings gratte-ciel , des centres commerciaux immenses des Malls comme ils se plaisent d'appeler et puis toute cette flotte de bateaux de plaisance de tous les coloris , de tout faste qui mouchèteront comme un tapis de diamants empoisonnés ma grande bleue .
C'est vrai que la région va connaître certainement une belle expansion, un bel avenir, le prix de la terre décuplera à je ne sais combien que nous pourrions en tirer un joli paquet sans compter les nouveaux jobs en ces temps de chômage à tous les niveaux.
Mais mon coin perdrait certainement de sa quiétude, le silence sera à jamais rompu,mes flamants moins roses moins nombreux .
Ils ne me ramèneront plus leurs souvenirs des quatre coins du monde, leur pattes moins porteuses et leur âme plus triste de voir leur terre moins envasée certes mais tellement polluée.
Les côtes de la région seront certainement plus prisée, trop mondaine à mon goût moi qui trébuche dans de la soie.
Beaucoup de tapage, de joie de vivre, de consommer, des nuits de rêve, des ports royaux mais surtout un terrible sacrilège.
Une immense profanation à une Nature qui ne cesse de nous héberger, nous nourrir et nous émerveiller.
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Tes textes sont toujours d'une telle poésie, magnifiques et tellement vrais! Merci. Mille bises...
RépondreSupprimerquelle jolie descrition , on s'y sent bien et tu as raison il faut préserver ces coins de paradis, cette nature qui nous dit : stop arrêtez votre folie...
RépondreSupprimerje suis si contente que tu sois revenue
j'ai lu ton post précéent et suis trés émue qu etu m'aies nommé...
et aussi reçu ton mail je t'y répond vite...
tu es "belle "Lilia ...
Clara n'existe plus, juste pour moi ouvert, je n'y écris plus, j'ai trouvé la paix, la délivrance
je t'embrasse et t'envoie toute mon affection il reste tjs http://silkyidylle.blogspot.com
je t'y espère...
ton texte fait vraiment passee toutes tes emotions tu es une grande ecrivaine...
RépondreSupprimerton flament semble danser un beau balai...
prends soins de toi et de ta terre ;O)
que c'est triste tout ça!
RépondreSupprimermais tu le dis si bien , on arrive quand même à rêver.
c'est dur parfois d'avoir les yeux ouverts.
je n'ai envie de voir que les belles choses, la beauté de la nature, mais on l'abime tant.
le prix de la terre qui décuple, c'est tellement le contraire du bonheur.
bises.
Anita.
Tu écris toujours aussi bien Lilia. Je croyais que ton aventure blog était terminée, comme la mienne va l'être bientôt. J'en ai fait le tour.
RépondreSupprimerQuant au grand projet qui va profaner la nature de chez toi, il faut attendre de voir s'il va se réaliser. Le monde va mal de la folie des financiers. L'Europe est à deux doigts d'une catastrophe financière majeure. Les spéculateurs y poussent. Qui pourra s'acheter les beaux bateaux d'orgueil qui viendront souiller ta Grande Bleue?
Je t'embrasse et suis heureux pour toi d'une chose : de ta "nuit qui s'étire et encore amoureuse". Sois heureuse!
il y a toujoursdes gens pour croire et faire croire que le bonheur s'achète, se possède,appartient...sauf que celui-là,en échange, signe un pacte avec nos âmes... souillant ainsi nos territoires vierges...changeant l'or en plomb!
RépondreSupprimerCrois encore aux retour des flamands roses...tu enrichis plus tes frères avec tes quelques mots que tous ces faussaires de bonheur!
Bonjour Lilia,
RépondreSupprimerIci c'est la nuit et je n'arrivais pas à dormir. Je suis venue m'appaiser chez toi.
J'ai écouté ton chant et ta poésie pour mettre fin à la mégalomanie. Maintenant je peux aller dormir... Merci de ce riche partage.
Je t'envoie quelques becs sue-crés xx
Sue
J'ai bien aimé que tu places dans la même phrase les moustiques tyrans et les projets émiratis.
RépondreSupprimerCe matin sur France Culture on reparlait des femmes de Hassi Messaoud. Je ne suis pas sûr que l'on en parle beaucoup ailleurs, en Algérie,en France ou ailleurs. Pourtant les femmes du monde entier devraient se lever, prévenir les jeunes filles occidentales décérébrées : même le statut de la femme occidentale va changer et en mal !
La Tunisie est encore une fragile exception dans le monde islamique, en ce qui concerne le statut de la femme. Peut-être un jour nous diras-tu dans ta langue inimitable comment tu ressens cette différence, sa fragilité, ses limites.
Dans la période de grande pauvreté qui se profile à l'horizon j'ai peur pour les femmes, toutes les femmes, et d'abord pour celles qui vivent dans des pays où leurs droits sont si ténus, si dérisoires. La moitié de l'humanité est encore, plus ou moins, certes, mais elle l'est encore, sous la dépendance de l'autre moitié ; ce pouvoir exorbitant donné aux hommes sur les femmes par les religions ne disparaîtra qu'avec elles, ce qui revient à dire qu'il n'est pas près de disparaître tant les religions sont nécessaires pour contrôler, orienter, manipuler les consciences. Tant qu'il y aura des religions d'Etat, le pire sera toujours possible pour les femmes car toute religion dans laquelle on donne une égalité de statut à l'homme et à la femme est condamnée à disparaître. Il ne faut donc pas compter sur un Etat religieux pour réduire la domination de l'homme sur la femme. Pour dominer ses sujets, en temps de paix, le souverain doit leur permettre de dominer à leur tour ; en privant le plus humble, le plus misérable, le plus méprisable des hommes, de la possibilité d'opprimer sa femme ou sa fille, les puissants s'exposent à perdre leur pouvoir de domination : la soupape de sécurité d'une cocotte minute ne peut pas rester bouchée sans risque d'explosion.
Excuse-moi, je crois bien que je me suis un peu éloigné de la plage. Mais c'est la magie de ta prose qui est seule responsable ma chère Lilia.
Que ta voix puisse s'élever longtemps, crier l'horreur et la beauté du monde.
Valy tout le plaisir est pour moi
RépondreSupprimerje t'embrasse très fort
Nanou je te lis toujours même si des fois j'écris pas
RépondreSupprimerc une chance de t'avoir
Nefertiti cela fait si longtemps que je ne t'ai pas lue
RépondreSupprimerje suis heureuse de t'entendre
bisous aux enfants
Anita merci pour tes mots
RépondreSupprimerQuantà toi mon bon Georges je te suis toujours reconnaissante pour ta gentillesse
RépondreSupprimerne pars pas s'il te plait
Flo si poète et si artiste, merci pour autant de douceur
RépondreSupprimerSue dors bien ma bonne SUE
RépondreSupprimerJE T'aime très fort
QUANTà toi Olivier, te voir me lire et apprécier me flatte beaucoup surtout que tu n'hésites pas à toucher le fond
RépondreSupprimerle problème de la femme en orient fait couler beaucoup d'encre, c un long et pénible sujet, nous en reparlerons mais sache qu'il n'y a pas pire que le harnais de l'ignorance et l'obscurantisme, le reste n'est qu'affaire de mode
à toi
Je ne sais plus que dire...
RépondreSupprimerC'est comme si on s'attaquait, avec un acharnement méthodique, à nos rêves de liberté
Tes mots, Lilia, m'apportes beaucoup de réconfort. Mais je crois que je vais faire comme Marc-Aurèle qui toute sa vie a pris des notes personnelles qui avaient pour but le l'influencer lui-même. Il s'édictait ainsi des règles de vie, de sa propre vie. Bien sûr il était empereur au service de la communauté des hommes. Il voulait être le plus possible à leur service.
RépondreSupprimerTu sais, j'aurais rarement rencontré une femme aussi vibrante, elle aussi pour l'humanité souffrante. Je t'admire pour cet altruisme que tu manifestes. Les autres te le rendent bien. Vois tous les commentaires qui accompagnent tes textes!
Continue, c'est beau.
Georges.
C'est un beau texte, c'est vrais que tout développement apporte du travail et de l'aisance, mais il déstabilise aussi notre mode de vie. Toujours agréable de te lire.
RépondreSupprimer" Ce dont on te prive, c'est de vents, de pluies, de neiges, de soleils, de montagnes, de fleuves, et de forêt : les vraies richesses de l'homme ! Tout a été fait pour toi ; au fond de tes plus obscures veines, tu as été fait pour tout. Quand la mort arrivera, ne t'inquiète pas, c'est la continuation logique. Tâche seulement d'être alors le plus riche possible. A ce moment là, ce que tu es, deviens."
RépondreSupprimerJ. Giono
Voilà ce que ton texte m'inspire....les vraies richesses !
Merci Lilia
Bonjour Lilia,
RépondreSupprimerMerci pour la douceur de tes mots. Je suis incapable d'écrire..
Je t'embrasse
Sue
bonjour Lilia, je suis contente de voir que ton blog reprend vie et que tu as fait de beaux articles avec toujours de la belle musique (c'est sûr on préfère toujours garder les richesses un peu dans l'intimité de notre coeur mais les émirats sont des terres très convoitées que je ne connauis que de nom
RépondreSupprimerBisous et bonne journée