jeudi 29 septembre 2011

Montreal et moi

Mon rêve est montréalais , mes jours aussi.
je suis a Montréal depuis trois jours déjà .
je marche dans ma tête , y croque un souvenir puis revient a cette immense métropole.
Une ville majestueuse aussi mondaine qu ancestrale.
Les pigeons viennent encore hardis picorer dans ces immenses parcs plombes.
Des enfants continuent a jouer dans les rayons d un soleil audacieux.
Tout le monde va encore dehors pour mieux se ravitailler en chaleur telle une fourmi pour les journées d hiver et de gel.
Les gens sont simples, effaces, solitaires ou en duo.
Une ville cosmopolite ou toutes les identités sont présentes parfaitement malaxées ou il est bon de vivre et de partager.
Je n ai pas eu la sensation d être dépaysée pour mes nerfs assez éprouvés par cette année difficile unique de remue ménage politique que sécuritaire.
Je laisse derrière moi ma famille, mon mari, mes enfants, mon pays en pleine révolution .
Je laisse aussi derrière moi mon peuple en pleine ébullition.
Je laisse mes rêves les plus fous de liberté de justice et d équité.
Je fais place a l envoûtement du nouveau du beau et du sensationnel.
Une ville qui brille de jour et de nuit.
Une ville qui transpire la mondanité , l opulence et la richesse.
Une ville qui abrite un monde fou de million de races, de gens tous plus occupes les uns que les autres mais sans cet empressement a la New yorkaise ni a la parisienne qui fait éclipser les couleurs du jour et de l homme serein.
Une ville sans ce stress empoisonnant qui mange tous les instants de paix de plaisir et de joie.
Une sérénité typiquement montréalaise faite d un dialecte mielleux chantonnant et dautres multisonorités.
Je traverse leurs vies sans grand bruit .
Je marche dans leur métro en habitue presque car il est si facile de vivre dans cette ville
on apprend vite et on intègre presque spontanément le ventre de cette ville de milliers d immigres.
Je rentre dans leurs espaces commerciaux géants.
Je monte la rue sainte Catherine, la cote des neiges et quelques autres artères principales
Je me fonds dans cet immense marche de jean talon ou il m est bon de fermer les yeux et de sentir les senteurs épicées de mon pays si loin et si pres.
De nombreux commerces orientaux pullulent sur la place du marche et hormis le brouhaha non criard des vendeurs et des clients,je me croirai dans une ville de mon pays.
Je traîne dans la rue tard dans la nuit.
Je me considère une personne de la nuit.
J aime la nuit mais depuis quelques mois,je ne l aime plus car elle m est porteuse ainsi qu a mon peuple qui même ici continue a m habiter , de sordides peurs et d angoisses multiples.
Ici,elle opère a me reséduire et je réapprends a l aimer.
Je piétine sur les vitrines éclairées et m attable a une deux des milliers de librairies.
Montréal est aussi une ville de livres et de lecture.
Je rentre dans le couloir anime du métro qui mène a la bibliothèque nationale.
Je me croirai dans un hypermarché.
Tous les livres sont la ou presque.
Tous les classiques, les contemporains, les poètes des années les plus reculées, les ascètes et les plus libérés.
Je rentre,je flaire auelaues uns.
J aime passer ma main sur la couvertures des livres comme sur un tissu soyeux comme pour l appivoiser.
Je ne sais plus trop bien qui de nous deux finit par s adopter en premier.
Je prends placesur une chaise de la cafeteria et je me fige avec lui dans un tete a tete tantot idyllique tantot boudeur en attendant la fin du cours de mon benjamin


ps /mon clavier est anglais et je nai pas encore la main

lundi 5 septembre 2011

POUR TOI LE BLESS2 DE LA R2VOLUTION

Walid et les autres blessés dans jamais je ne vous oublierai ou dans le cadre de" NSITNI" ....
Je reviens de ma visite en tant que médecin chez walid kasraoui dans le cadre de NSITNI
http://www.facebook.com/pages/Nsitni-%D9%86%D8%B3%D9%8A%D8%AA%D9%86%D9%80%D9%8A/2696811630
61498
un collectif miniscule récent de gens du peuple qui se sont réunis parcequ'il ya encore bavure,laissez pour compte et oubli pour nos martyrs et blessés de la révolution.
Je dois à walid ce texte que je n’arrive pas à sortir et qui bute en moi comme un sanglot étouffé comme une larme qui coince et qui ne lâche pas !
J’arrive dans ce quartier populaire kram ouest que je ne reconnais plus tellement que les maisons inachevées en briques rouges se dressent édentées griffant mal le décor accentuant le contraste avec la banlieue huppée qui lui fait bon dos.
Sa mère m’attend au coin d’une rue et nous remontons ma voiture pour mieux nous aborder.
Elle me raconte son fils, son parcours de vie, ses études interrompues par cette blessure grave qui l’a alité pendant voilà plus de huit mois .Une balle par un policier cagoulé le 13 JANVIER 2011 l’avait atteint de plein fouet après avoir effleuré son cousin ou un voisin, lui faisant éclater sa jambe juste sous le genou.
Un énorme trou fixé par d'horribles barres métalliques et bienheureuses sinon l'amputation comme alternative avec un grand bravo à mes aînés et collègues qui étaient là présents à chaque heure d'avant et aprés la révolution lorsque le couvre feu nous barricadait attérés dans nos maisons . Ce corps fabuleux a joint l'impossible pour ne pas amputer ce membre déflagré dans ses peaux irrapiéçables!Il se bat encore pour lui garder sa jambe trouée de partout comme par une tronçonneuse par cette féraille sophistiqué qui joue le rôle de charpente.
L’abîme jusqu’au moindre sourire à la moindre possibilité de rêver !
Mais de quoi sont faits les rêves d’un môme d’à peine vingt deux ans ?
Walid est un jeune homme calme avenant plutôt mignon qui pourrait faire rêver plus d’un cœur .Un teint mat sur des cheveux noir corbeau mais surtout un regard vif intelligent qui ramasse le mien, me scotche à ses lèvres à son souffle qui se lève et s’abaisse sans jamais rechigner. Nous pouvons composer avec toutes les situations .Nous pouvons maquiller lifter simuler avec exagération mais nous ne pouvons jamais inventer la dignité.
La personne en face de vous l’est ou ne l’est pas et ne le sera jamais.
RESTER DIGNE est une convention qui ne s’octroie pas ne s’achète pas et ne se vend pas !
Walid et sa famille ne laissent transparaître la moindre précarité et sa mam en bonne tun se confond en ces petits gestes que je raffole chez nos démunis.
Ils s’affairent toujours à bien recevoir, se plier en quatre pour honorer leurs invités même à vendre ou à s’endetter chez l’épicier du coin pour ne point manquer à leur devoir d’hôtes.
En aucun cas, il ne me raconte l’enfer mais je le devine au bruit de ses silences, au tintamarre de ses cauchemars en rénimation et en post-réa lors de la première opération puis la seconde lors de la greffe de tissus pour combler la béance faite dans la criminalité.
Criminel est cet ordre de tirer sur les civils fatigués et courroucés pard'interminables années d'’injustice, de précarité, de manque et d' humiliation.
Moins ou plus répréhensible ce cagoulé qui a ajusté dans les pieds la balle tueuse.
Mais sommes-nous dans le registre du procès de flic en action ou dans les suites du processus d’une révolution inachevée avortée scotomisée déviée maltraitée obnubilée par ces razzias et ses mains basses, ce mach de pingpong entre les partis politiques qui se jettent la balle dans un jeu pervers, se partagent le gâteau dans une équité qui rappelle celle des rapaces et des vautours.

En aucune fois, il ne m’a parlé de ses angoisses ou de ses souffrances.
En aucune fois ,il ne m’a soufflé une aumône ou une revendication.
En aucune fois, il ne m’a filtré sa peine ou son mal être.
En aucune fois, il ne m’a raconté les nuits de cauchemar de veille de douleur insupportable à rendre fou que ni les puissants calmants ni les prières de sa mère n’arrivent à calmer.
Demandez à une mère ce que c'est d'avoir son enfant souffrant sous les yeux avec l'incapacité folle crevante dépeçante de ne pouvoir intervenir sauf prier et encore prier..
Demandez à une maman ce que cela coûte en enfer en brûlure en larmes en douleur parcequ'il est là comme un légume un pied dans la vie l'autre dans la mort , le tout barriolé ficelé baillonné de problèmes d'infection, de surinfection, de greffe qui lâche , d'infection encore et de méchantes bêtes invisibles ou invincibles qui viennent manger dans la chair de son môme pour encore le fragiliser et qu'il lui faut combattre à bras de fer d'antibiotiques et de soins affreusement coûteux ou qu'il faut encore trouver l'argent du taxi pour le transporter un jour sur deuxpour les pansements ou encore qu'il faut ....
La galère , la misère des gens ne se raconte pas, elle se vit!
A chaque fois que le moment me devenait intense, son regard me ramassait et me clouait à son chevet.
Alors j’ai observé l’horreur dans son silence, écouté l’effroyable dans sa patience, happé l’insupportable parce qu’il n’a pas de plus insupportable que l’homme en souffrance démuni sans ressource livré seul à lui-même sans rien car « lhomme rapace »a tout pris dévié tout confisqué même le droit aux honneurs de blessé de la sainte révolution qui a balayé la carte du monde opprimé comme par un terrible coup de vent salvateur.
Le gouvernement actuel par acquis de je ne sais, s’est contenté de lui refiler quelques maigres miettes dans l’indélicatesse la plus absolue car d’autres contrées et sous d’autres cieux cela aurait été sous le son des trompettes dans les tribunes de honneurs et avec les gallons !
Les hommes politiques s’en sont vautrés puis s'en sont rapidement lavés les mains, éructés lâchement trop occupés dans leur campagne électorale qui sans ces blessés et ces martyrs n’aurait pu se faire ni même rêver un seul instant.
Le peuple abusé ou désabusé non informé ou peu formé laisse décanter salement le sang de ses enfants sans plainte ni regret !
Alors je dis à walid, dans ma ruine la plus absolue dans ma perte la plus fatidique dans mon désespoir le plus extrême dans ma tristesse la plus profonde , non nous ne te dénigrerons plus , nous sommes là cette poignée infime mais solide pour te soutenir et te tenir la main et s’il te faudra mordre pour ne pas crier lorsque la douleur te devient insupportable, nous te prêterons notre chair pour y mordre dedans mais jamais plus nous ne te laisserons seul face à l'homme opportuniste prédateur et à l’oubli.


ps :pourquoi" nsitni"
parceque nous imposerons le non oubli et la reconnaissance des blessés et de martyrs
parce que nous arracherons la vérité et nous la mettrons au grand jour
parceque nous ne monterons sur aucun cheveau ni échelon
parceque nous nous éclipserons au temps voulu après avoir fait STATUERr nos blessés et nos martyrs dans le mérite et les honneurs qui leur reviennent de droit et en urgence avant toute autre action!