samedi 27 novembre 2010

Un appel ou un manquement...

Bonsoir
Je ne sais par où commencer..
J'observe depuis quelques temps une trêve mais cela ne veut en aucun cas dire une démission.
Je ne sais pas mais c comme si le silence m'était imposé pour mieux me prononcer
souvent,je viens lire quelques uns.
Je sais que c vital pour moi de le faire..
Je roule quelques émotions fortes pour certains surtout ceux qui me sont chers mais je ne peux rester pour eux.
Il m'est impossible d'énoncer un mot ni émettre un son juste un son.
Je devine leurs souffrances et il me déplaît fort de leur montrer mon désarroi, mon souci de leur douleur.
J'ai peur de fondre et de gâcher un infime instant de paix.
J'ai peur d'être là pour eux au mauvais moment alors je m'en vais lécher ma peine en silence par respect pour leur personne jamais par lâcheté..
J'aimerai tant prendre A. dans mes bras, lui chuchoter que cela va aller, que ses cris sont venus jusqu'à moi, ses larmes étreindre les miennes mais je ne peux pas...
Je ne suis pas en droit car elle est de cette étoffe que la pitié révulse, que la compassion horrifie mais qui trouve toujours dans l'horreur,la tyrannie des destins,la tempête une rage de vivre et de vaincre l'impossible.
Je ne la cite point car elle n'en a pas besoin juste ce texto pour lui dire que je ne l'oublie pas mais que c'est ma seule façon d'ailleurs la sienne aussi, pour affronter toujours affronter...
A qui veut m'entendre la vie est un merveilleux don, ne le gâchons pas par des étourderies, du superficiel et du superflu...
A qui veut m'entendre,je suis chaque jour un peu plus amoureuse de cette vie.

samedi 30 octobre 2010

L'amour....

Il est plus d'une heure du mat..
Cela fait longtemps que je ne découche plus, par grande fatigue je suppose, car mes journées sont portées à l'extrême...
Beaucoup de boulot et une grappe de soucis..
Des ombres mal éveillées courcircuitent ma veillée..
Le souffle tantôt saccadé tantôt sibilant d'une amie de blog qui se retire dans la dignité...
Les larmes non encore asséchées d'une mémé..
Ceux de cette enfant d'à peine vingt ans qui n'arrive à rien avaler..
Ceux de cette maman à qui en plein jour des kidnappeurs ont ravi son tout dernier...
Et puis les questionnements de ma belle qui s'interroge sur l'avenir, avance d'un pas puis recule de quelques autres...
Qui régit tout ce monde?
Quelle pulsion mystérieuse met en scène, clive et départage?
Qu'est-ce qui réactive nos angoisses anciennes,fait culpabiliser et jette dans un profond compromis?
J'opterai bien pour l'AMOUR, ce "dealer universel " et qui par tous les temps rend tellement malheureux et si seul devant la perte de l'aimé.
Qui si ce n'est lui qui dans le mythe d'Abel et Cain replie sur soi, pousse au parricide et à l'interdit?
Qui si ce n'est lui qui dans ses excés amène au dérapage et aux pires crimes de jalousie?
Amour violent qui étouffe et qui tue.
Ou lui, bien manoeuvrant pousse à la créativité et au génie .
Il laisse grande ouverte la porte aux rêves et à la lumière.
Il énoblit, refigure, embellit et rassemble les frères.
Il tamponne, affectionne et rend grand.
Il est dans ce regard usé qui continue à idéaliser.
Il est dans ce pré qui continue à germer.
Il est dans ces mains fatiguées qui continuent à travailler.
Il est dans ces mots doux qui chantent une berceuse.
Il est dans ce rire sain devenu tellement rare.
Il est dans cet acte gratuit rempli de bonté.
Il est dans ces gestes de tous les jours qui se tendent vers un enfant, une âme perdue, un sans abri, un souffrant ou encore mijotent un plat, rapiècent et défendent les sans voix.

dimanche 17 octobre 2010

Je suis là...
Je vous lis petit à petit...
Je réapprends lentement à ré ouvrir vos fenêtres aussi longtemps que me le permet mon train de vie toujours en surcharge..
Je ne puis être que de la sorte..
Ces derniers temps ,je me suis encore fourrée dans un surplus de travail en m'inscrivant à un mastère spécialisé en adolescentologie.
C'est récent,nouveau mais tellement prenant et je ne puis vous décrire mon état d'excitation lorsqu'après bien des années, je reforce la porte de la faculté escortée de ma fille si fière de moi car c'est en même temps son université pour m'asseoir de nouveau sur le banc des étudiants...
Non, je n'ai pas changé: cette même hâte, cette même curiosité et puis cette impensable avidité de savoir, d'apprendre encore et encore sur les autres, sur moi, sur l'Humain...
Pourquoi à cet âge encore,j'ai ce puissant désir de me goinfrer d'idéologie, de cas cliniques et de théories?
Comment expliquer ce besoin intense de pousser toujours au plus loin mes limites?
Comment expliquer cette ferveur, cette soif jamais étanchée de recherche, de questionnements et souvent d'errance?
Pourquoi lorsque je peux me la couler douce sans trop de tracas?
Pourquoi lorsque je peux jouir de bonnes compagnies, m'amuser et me reposer?
Pourquoi et à qui suis-je toujours amenée à me surpasser?
Je sais, je ne suis pas une grande dame de salon ni du monde ..
J'ai toujours eu cette tête pensante souvent en l'air et ailleurs mais le regard de cette gamine de vingt ans Hante mes nuits..
J'entends son "au secours" griffer mes tympans..
Ses hurlements transpercent mon sommeil déjà trop fragile ...
Ses graffitis tatouent à vif mes pensées...
Son anorexie me fond le coeur..
Sa boulimie retourne mes entrailles...
Je suis levée depuis longtemps , depuis la nuit des temps avec une poignée tout comme Sue, tout comme Nanou, tout comme Enfer Noir et la liste est longue...
Je ne peux restée frigide à ses ébats ..
Je ne peux demeurée passive ..
Mon impuissance à la sortir de sa nuit me pousse à reprendre humblement le chemin de l'école pour mieux la soigner.


PS:si je vous en parle ce soir mes amis , ce n'est point pour m'en vanter vous qui avez appris à me connaître ,vous m'en savez incapable....
mais parceque vous vous inquiétez de mes silences aussi de ma santé ....
et puis parceque j'ai dit à Sue combien la vie était belle et très courte..
Oui SUE , je confirme
la vie est très belle avec toutes ses souffrances,
la vie est très belle malgré la douleur qui vernit certains jours
la vie est incroyablement belle avec cette quantité immensurable de possibilités en nous de mieux faire pour avancer dans la lumière vers notre prochain!

samedi 9 octobre 2010

Je suis là devant mon écran à hésiter encore avant de repousser à nouveau la porte de ce monde virtuel...
Qu'est-ce qui m'est arrivée?
Est-ce le syndrôme de la page blanche ou une lubie au charme expiré ou encore un refroidissement des ardeurs ou tout simplement des vacances imposées???
Je ne sais pas mais ce dont je suis sûre c'est que vous m'avez manqué.
Vos gentils mots pianotant chacun à son style, ma fenêtre m'ont manqué.
Epamin, Sue , Nanou et tous les autres merci d'être souvent venus aux nouvelles.
Merci pour vos mots voilés d’inquiétude et de sollicitude.

Aujourd'hui encore et sauf cet instant, je ne pensais pas du tout reprendre.
Je vais bien ,ma famille hamdoullilah aussi.
J'avais seulement besoin de ce break pour prendre du recul, pour me ré-oxygéner et me reposer et puis ma vie de tous les jours m'a beaucoup accaparée ces derniers temps.
J'exerce ,je l'avoue un métier difficile qui me prend de la tête au pied mais que j'aime par dessus tout.
Je n'ai pas encore eu l'occasion de revisiter vos blogs.
J'espère m'y mettre au plus tôt, je vous le promets.
Encore un mot, la vie est tellement belle et courte que nous avons tous chaque jour le devoir de bien la vivre jusqu'au moindre de ses replis, jusqu'à l'infime de ses peaux,jusqu'à l'infini de ses tournants!

jeudi 20 mai 2010

BONJOUR
je viens vous annoncer sans grande pompe que j'ai décidé de prendre une pause un peu et beaucoup pour moi.
c l'été bientôt et je commence à prendre, on dirait comme l'habitude des vacances "bloggaires "...

JE vous remercie tous un à un qui avaient été toujours à mes côtés pour me soutenir,me lire et j'avoue que c'était pas toujours facile:
Epamin qui a été toujours là pour moi
Sue ma grande préférée
Nanou que j'aime tant
Flo que j'admire irrésistiblement:une belle âme
Greg mon ami avec qui j'ai adoré travailler
je n'oublie en rien Emmanuel qui a ouvert la belle porte pour m'initier
Cat que je ne vois plus
Enfer noir aussi et dont les nouvelles m'inquiètent
ET toi Solange ma douce Solange
Anita ma grande voyageuse
Valy ce sucre d'orge
mon ami le fou
puis mon bon Olivier que je respecte beaucoup
et toi,Georges qui a toujours été là merci
Miren, ma belle enfant
et toi Nefertiti mon amie ainsi que Sylvie une grande inspiratrice
korrigane que je n'oublie
ainsi que Lise Médini
et toi Fransua qui sait où me trouver
et puis toi aussi patrick-lucas,mon nouvel arrivé
et toi ma belle Sana, Sahar les deux soeurettes de mon voyage à Dubai, il ya voilà deux années
et toi Raouf de ma tunisie que je viens après tant d'années de retrouver

j'espère n'avoir pas oublier sinon veuillez m'excuser.
Un dernier mot,je ne vous oublie point mais il me faut cette pause.

mercredi 19 mai 2010





Hier dans la soirée, j'ai eu l'envie pressante d'écrire un texte sur la vie d'étudiant mais une rencontre non moins belle m'a agréablement retenue tard dans la nuit.
Je voulais faire un pas en arrière avec ma mémoire tellement que le souffle était doux.
Du romarin sur du jasmin sur de la tendresse sur de la fraternité...
De la soudure ces temps là où nous accourions comme le fait exactement ce soir mon adorable fille vers un appel alertant d'une copine vers l'étage au dessous lâchant révision et ajustement capital de dernière minute pour venir à l'aide de son amie.
Une histoire insignifiante certainement , un chagrin d'amour probablement, du blues ou stress des derniers instants avant demain ,le jour fatidique des examens...
Mais c'est tellement charmant, mignon cette hâte, cette course vers autrui que nous n'avons plus nous adultes d'aujourd'hui confortablement installés dans nos vies...
Je me rappelle d'il ya déjà plus de vingt ans lorsque j'étais encore étudiante que nous partagions pain et sel alors après,il était sacré de se désister, de ne pas tenir sa langue, de moucharder, de ne pas partager jusqu'au dernier centime.Nous y croyons ferme et dur.
Je me rappelle encore nos airs de fête après les exam, les jeux de belote ou de rami jusqu'au matin et mon fiancé aujourd'hui mon mari avec son visage tellement innocent pour ramener le moindre doute raflait à notre insu tous les jokers et les bonnes cartes.
Ce qu'on riait à ces moments!
Ou encore lorsque nous partions plusieurs nationalités confondues vers des sorties, des pique-niques , des balades au bord de l'océan sans trop de chichi ni encombrement juste un sac à dos et un poste radiocassette pour la musique.Nous dansions à tomber raides de fatigue le rock, le twist, la debka de nos amis libanais et je ne sais.. puis toujours pour finir un foulard d'occasion autour de la taille une danse du ventre à la tunisienne purement tunisienne...
Comme nous nous amusions juste pour le plaisir et trois fois rien!
Ou bien encore lorsque nos poches retournées, nous comptions centime par centime pour faire un plat mais nos ronds ne suffisaient pas et les vieux tardaient à envoyer l'argent car il n'y avait pas le western union ni les cartes visas internationales ni les distributeurs au mur à ce moment là alors nous nous contentions allègrement de pain et de pain!
Ou encore lorsque l'un de nous tombait malade ou se sentait mal comme ce soir pour la copine à ma fille, chacun accourait avec son médoc et s'il y avait eu un différent auparavant, tout se dissolvait devenait nul à cause du malaise et de la faiblesse de notre ami..
Ou encore lorsque les jours d'éloignement de nos familles et pays se faisaient interminables surtout pendant les fêtes de fin d'année et que nos coeurs se déchiraient de langueur, nos yeux de pleurs et de sanglots alors après avoir pleuré un bon coup et chanté des refrains du pays du mezwed ou du salhi ou encore du "OM khalthoum" ou de Mahmoud Derwiche partions dans des fous rires à qui mieux mieux ..
Que dire actuellement lorsque la personne peut s'aliter ou crever sans trop d'empressement ni hâte juste ce qu'il faut pour sauver les apparences.
Combien de fois, nous nous désistons, refusons, évitons sinon méprisons ,j'oserai dire pour répondre à un appel insistant, une demande intempestive?
Combien de fois si ce n'est chaque jour rendons à peine un maigre sourire à une voisine , pressons le pas pour cette autre qui pourrait nous retenir, refusons de prendre le téléphone ou encore d'aller aux nouvelles...

J'ai soudain honte et froid devant mon enfant tellement belle et adulte dans son nouveau statut et comme je me sens soudain insignifiante et petite parce que combien de fois je le reconnais ,j'ai manqué à un appel moi la femme instruite et hautement diplômée!
Je me demande si notre instruction ne rime plus avec opulence, négligence, inadvertance, égocentrisme ou tout simplement égoïsme!
A vous de me le dire.

lundi 17 mai 2010

dimanche 16 mai 2010

J'ai fait une fausse manip .
Je ne comptais point envoyer de texte à cet instant et je ne sais pas comment faire pour l'effacer.
Mon intention première était de répondre à un courrier.
Ce texte de Giono que j'aime beaucoup m'a été rappelé par mon ami Greg.
Je vous l'offre pour me faire pardonner .

" Ce dont on te prive, c'est de vents, de pluies, de neiges, de soleils, de montagnes, de fleuves, et de forêt : les vraies richesses de l'homme !
Tout a été fait pour toi ; au fond de tes plus obscures veines, tu as été fait pour tout.
Quand la mort arrivera, ne t'inquiète pas, c'est la continuation logique.
Tâche seulement d'être alors le plus riche possible.
A ce moment là, ce que tu es, deviens."

J. Giono

samedi 15 mai 2010











A-t-il seulement le droit?
Statut et ridicule.
Rides et ridules.

A-t-il seulement le droit?
Coeur en chamade.
Cheveux tapis de blanc.

A-t-il seulement le droit?
Vie rangée
plate et sans vent.

A-t- il seulement le droit?
Accalmie âge d'or.
Tornade et tamponnade.

A--t-il seulement le droit?
Mots doux veloutés.
Exquise mélopée.

A-t-il seulement le droit?
Celui qui s'approche brûle.
Celui qui s'abstient ternit.

A-t-il seulement le droit?
Croire et rêver.
Flamber et mourir.

A-t-il seulement le droit?

Elle le regarde avec des yeux neufs.
Il la regarde avec des yeux d'adolescents.
Caresse lunaire.
Lune dragon .
Eclipse solaire.
Souffles coupés.
Terrain miné.
Obsession .
Coeurs en pâture.
Habitude et seconde nature.
Rappel puissant.
Retour à Cassiopée.
Elle n'est pas Andromède.
Lui ne sera jamais Persée.





J'ai écrit ce texte il y a longtemps
Je le mets en ligne pour ceux qui hésitent encore à croire...

jeudi 6 mai 2010




Je suis debout depuis longtemps.
Je sirote un thé sur la terrasse.
Le temps est frisquet par cette nuit qui s'étire coquine et encore amoureuse.
Ma grande bleue s'invite à moi par vaguelettes raisonnées d'un vent de nuit, une folie de ce mois de mai encore très supportable.
C'est que dans mon pays,il n'y a généralement pas de demi-mesure comme dans beaucoup d'autres choses d'ailleurs , on passe directement au soleil tapant, les lourdes chaleurs et les sueurs collantes.
Tout le monde dort .
Le silence me tient compagnie dans cet à peine il fait jour.
Un arc en ciel de couleur fait de douceur, de beauté vierge dans ce tableau de désolation fait d'une poignée de maisons toutes endormies ou presque , d'une baie marécageuse face à la mer tendre foyer de nos moustiques tyrans par toutes les saisons mais tellement prisée par les projets émirati.
Un méga projet, un immense port de plaisance dit-on mais je ne sais si cela sera à mon grand bonheur car comme vous commencez mes amis à me deviner,je n'aime pas trop le velours. Je grince des dents rien qu'au toucher alors que dire quand cela déteindra par un luxe faramineux, des buildings gratte-ciel , des centres commerciaux immenses des Malls comme ils se plaisent d'appeler et puis toute cette flotte de bateaux de plaisance de tous les coloris , de tout faste qui mouchèteront comme un tapis de diamants empoisonnés ma grande bleue .
C'est vrai que la région va connaître certainement une belle expansion, un bel avenir, le prix de la terre décuplera à je ne sais combien que nous pourrions en tirer un joli paquet sans compter les nouveaux jobs en ces temps de chômage à tous les niveaux.
Mais mon coin perdrait certainement de sa quiétude, le silence sera à jamais rompu,mes flamants moins roses moins nombreux .
Ils ne me ramèneront plus leurs souvenirs des quatre coins du monde, leur pattes moins porteuses et leur âme plus triste de voir leur terre moins envasée certes mais tellement polluée.
Les côtes de la région seront certainement plus prisée, trop mondaine à mon goût moi qui trébuche dans de la soie.
Beaucoup de tapage, de joie de vivre, de consommer, des nuits de rêve, des ports royaux mais surtout un terrible sacrilège.
Une immense profanation à une Nature qui ne cesse de nous héberger, nous nourrir et nous émerveiller.

mercredi 28 avril 2010

Mon bonjour à tout ceux qui attendent mon retour
Mon bonjour à tout ceux qui sont venus aux nouvelles
Mon bonjour à tout ceux qui ont poussé la porte de mon absence , secouer mes silences pour s'unir à moi dans une même prière comme celle de mon ami Géco.



Je vois ces hommes qui se déchirent pour un gain éphémère , je détourne mes yeux.
Je vois ces femmes qui se vendent non plus pour un pain mais pour un plaisir toujours tout aussi éphémère , je détourne mes yeux.
Je vois ces couples en panne d'amour qui autorisent les tournantes, les tromperies pour ne pas perdre en dommage et intérêts, je détourne mes yeux.
Je vois ces partenaires qui se violentent, se raccommodent, se violentent un peu plus chaque jour perdant en dignité et en fierté et là j'ai une pensée douloureuse pour cette frêle jeune fille qui a nécessité récemment mes soins après un passage à tabac de son copain qu'elle continue à défendre et aimer, je détourne mes yeux.
Je vois ces mamies qui se perdent en procès avec leur propre progéniture et je dis cela en ayant une douce pensée cette fois envers Grimimi, je détourne mes yeux.
Je vois ces ado égarés qui se perdent pour un joint , une joie tout aussi éphémère,je détourne mes yeux.
Je vois ces guignols aux commandes qui cautionnent les abus, la misère, je détourne mes yeux.

Je Je Je Je Je Je Je jusqu' avoir le tournis à force de tourner la tête.
je chancèle , je me sens tomber, le sol est tesson, la terre est de feu.
Je perds au change, mes yeux se brouillent, mes idées se confondent, mes revers sont immondes , mes sources tarées.
Le vide comble mes limites.
Mes idées s'entrechoquent au bord de l'abîme
Passion et délire.
Démence et idées morbides jusqu'à ce que ce vieux me rattrape : celui de Greg et sa dernière installation .
Un monde de couleur et d'éternité où les hommes se donnent la main pour s'élever dans l'amour et les bons sentiments.
alors rien que pour ça, je sens l'envie à nouveau de partager...
Pour cela, les prières de Nanou m'ont encore atteinte, ceux des autres aussi
Pour cela,je vous offre celle de GREG qu'il m'a offert il n'y a pas si longtemps mais que mon silence a liquéfié !





Cet africain est peut-être Adam dans sa quête première...
Son bâton est probablement celui de Moïse lorsque Dieu lui ordonna de traverser la mer avec ses fidèles en la frappant avec son bâton...
Cette terre est certainement d'Afrique berceau de l'humanité.
Sur ce, je me retire pour vous laisser méditer

dimanche 14 mars 2010



Hier au soir, j'ai été au théatre.
Une belle soirée.
Du beau monde.
Des hommes en costume-cravate.
Des femmes de toutes beautés. Des vieilles, des moins vieilles, des maquillées, des siliconées, des fortes, des moins fortes mais toutes en tenues élégantes pour cette sortie du soir.
C'est que les sorties pour le théatre ont toujours revêtu un aspect de chiche et d'élégance, de raffinement et de spiritualité.
C'est toujours du beau monde jamais identique à celui du cinéma surtout intellectuel qui cherche dans la pièce un côté fait de poésie et d'art vivant.
Un public pas forcèment riche mais élitique tant par son esprit critique que par son côté artistique.
Un vieux couple se donne le bras, trottine galamment en escaladant avec difficulté les marches du Colisée, cette belle salle du temps du colon français.
Elle se bat vaillamment pour tenir encore entre des géants poussant de nulle part sans grande âme.
J'ai de la peine pour ses murs tenant mal , ses rideaux d'un pourpre éteint, ses colonnes délabrées , sa mezzanine royale qui semble hurler en silence sa gloire d'il n'y pas si longtemps.
Un brouhaha joyeux couvre avec élégance les files d'attente qui commencent à se faire longues .
Les jeunes,à ma gande surprise bien que je ne sois pas une adepte du théatre ni des sorties du soir ont été en grand nombre.
Je les vois plus à mon grand détrompement dans les pubs ou les boîtes de nuit à danser, rapper , slamer,boire et fricoter mais rien avoir à cirer aux proses et aux vieux jeux.
Je les ai entendus rire partout dans la salle .
Un rire franc et spontané juste parceque le mot appelle au rire .
Un rire sain et asexuel où les instincts charnels s'éclipsent honorablement pour des instincts plutôt spirituels ou tout simplement humains.
Un rire charmant et enchanteur.
Un rire général car nous avons tous beaucoup ri pendant le spectacle.
Un one womenshow superbe où l'artiste , une jeune femme tunisienne a tout simplement excellé .
Un superbe jonglage de personnages, une parfaite maîtrise de l'art sur un merveilleux pouvoir de création.
La création du rire.
Un rire franc et spontané sans faste ni chiche.
Un rire simple où se gargarisent avec force la joie et l'hilarité et où se rendent admirablement l'amertume des jours passés, l'usure des jours sans rire.
Oh! comme nous avons beaucoup ri tous sans exception.
Comme il fait bon de rire d'un rire franc et sans aucune convention.
Oh combien nos têtes tellement savantes, nos corps tellement repus ont perdu le savoir de bien rire, de rire tout simplement.
Un déridement collectif sans gêne ni encombrement.
Juste du rire .
Un rire impérieux regénérant car dans nos vies bousculées chacun à sa façon, dans notre course quotidienne contre les secondes et les minutes,nous oublions souvent de prendre le temps de rire.
Un rire simple et peu coûteux .
Un rire sympathique qui lève les freins et efface le temps.
Un rire bénéfique où il n'y a nul besoin de chirurgie pour gommer les rides.
Un rire vital où il n'y a nul besoin d'anxiolytiques ou d'antidépresseurs pour traiter l'humeur.
Une journée sans rire est une nuit sans fin qui se refuse à la percée du soleil.
Une journée sans rire fait de l'homme un animal ennuyé et ennuyeux .
Une journée sans rire fait de nous des êtres figés et très vieux .
Une journée sans rire est une journée de perdu.
Une journée sans rire est une journée creusant dans le noir et le désespoir.
Une journée sans rire est une journée maccabre qui invite à la mort d'une partie de soi chaque seconde un peu plus .

jeudi 4 mars 2010







Je suis à Jerba depuis quelques jours.
Pour du travail bien sûr..
Jerba la douce.
Jerba l'île des rêves..
Jerba de ma mère,
de ses ancêtres ,
de ses cierges allumées,
de ses rabins,
de sa croix gammée,
de ses illusions retrouvées,
de ses silences confondus,
du temps qui s'est arrêté..
Le soleil n'y fait pas défaut.
Il dore mon dos dur, mes nerfs à fleur de peau.
La mer est là .
Je ne la vois pas bien de ma chambre d'hôtel mais je la devine.
Je l'entends même dans le vacarme des enfants en maillots qui la dénigrent mauvaisement.
Un beau monde:des hommes, des femmes à moitié nus se gargarisent au creux d'une piscine immense sentant le faste mais surtout la poisse javellisée de ces corps tout blanc rappelant les pigeons.
J'entends venir à moi ma grande bleue concubine et conquérante le soir pour bercer mes nuits fragmentées par le bruit de ces tourites en vacances qui se soucient peu du repos d'autrui..
J'entends leur rire, leur discussion au pas de leur chambre et surtout la télé qu'ils allument sans grand souci.
Je l'entends s'introduire sans gêne dans ces rigoles creusées par les passants ou ces spirales de landart.
Chacun y inscrit à sa façon ses rêves et ses illusions, son désamour ou sa passion.
L'hôtel est bondé au grand bonheur des commerciaux .
Jerba ne désemplit jamais..
Des français surtout, des allemands, des italiens mais également des algériens , des lybiens.
Je dois être de ces rares avec le personnel à y rester travailler.
Une ambiance festive, hilare.
Les hommes, les femmes chantent, dansent en tout lieu et se roulent des regards mielleux.
ça parle fort, ça se bouscule presque dans les files gourmandes au buffet et moi je traîne un peu la patte seule en fin de file pour mieux regarder.
J'hésite moi qui ai la parlotte facile à engager quelconque conversation.
Je commence à mimer un peu les étrangers dans leur froid.
Déprime ou gel de la passion?
Je ne crois pas mais juste je fais le plein.
De ses deux qui se cherchent ,
De ce couple de vieux aux cheveux tout banc qui se tient debout difficilement se donnant le bras toujours aussi amoureusement.
Elle n'a d'yeux que pour lui.
Il n'a d'yeux que pour elle.
De cet autre qui sort de table appuyé sur sa canne, cherche une fleur du mince vase déposé et la pique délicatement derrière l' oreille de sa compagne toute rose de bonheur.
De ces deux qui se bécquettent de manière osée et sans grand encombre .
Je prends mon assiette et sors manger sur la terrasse.
Le soleil est si fort,si beau qu'il conqiert la grande masse.
Je n'ai pas faim pourtant je n'hésite pas à remplir mon assiette de multiples mets que je gôute à peine.
Cette opulence, ce faste tamponne mes creux , on dirait.
Je me trouve à forcer la dose sur des choses combien interdites.
Sans scrupule.
Je ne m'en cache pas .
Un, deux, trois péchés mignons..
Une pensée éclair à ma fille et s'il elle me voyait...
Un amour de fille mon enfant tellemnt belle dans son empressement pour les autres, combien soucieuse de ma santé.
Elle me reprendrait en hurlant :tu veux mourir c ça tu es inconsciente ,toi le médecinqu'on dirait pas!
C qu'elle n' y va pas par quatre chemins. Elle irait avec toute la force de son âge jusqu' à me retirer de ma bouche ce qu'il pourrait rester de sucreries que je n'ai pas eu le temps d'avaler.
Elle a pas tort la petite, c que je me suis lâchée la bride depuis que je suis ici..
Au diner, c promis,je me suis surveillée .
Un halot que je ne connaissais que trop commencer à troubler ma vue pendant que je me suis mise au balcon.
Je contemple avec enchantement ce que la nature m'offre avec grâce.
Un charme inoui.
Des palmiers centenaires grattent le ciel.
Des oliviers, des jasmins taquinent l'air.
Beaucoup de soleil
Beaucoup de lumière.
Pas d'ombrage.
Pas de nuage.
Pas de grisaille juste le ciel,la terre, la mer et une poignée d'heureux qui dégustent le jus à perte de vue.

mercredi 17 février 2010



















Amulettes ou allumettes.
Amulette est cette main de Fatma, ce petit poisson, ce garn en or ou en argent
solidement épinglés à nos haillons
dévotion ancestrale au marabout Sidi Mahrez ou Sidi Belhassen
conviction générale que nous serions préserver dans nos vies contre des bataillons
chacune depuis qu'elle est mère s'aqcuiert le droit de se rattacher au régiment.
Toutes feront la guerre au mauvais oeil, au mauvais pressentiment avec la même véracité.
Chacune dans sa foi traitera chaque jour un peu plus, son rêve avec interêt.
Chacune lira son café tasse renversée sur l'assiette savamment décantée .
Son aîné sera certainement docteur , avocat ou héritier princier.
Sa fille lui est promis un beau mariage, une vie aisée...
Que de belles résolutions.
Que de belles fins pour des histoires romancées.
Hbiba , Michelle, Sara ou Aicha nul besoin de s'encombrer.
Toutes se fondaient dans les mêmes croyances à un prophète prêt.
Smallah hachekom, bismillah et la maltaise qui se signait.
Toutes ou presque prisaient coquinement la neffa de ma grand-mère qui les initiait
à ce tabac brun, l'âge un fin allié l' autorisait.

Qu'elles étaient belles mes femmes, du plus loin de mes souvenirs.
Chevelure luisante noir-corbeau ou carotte teinte à la mardouma ou au hénné
Joues rougies par ces regards discrets qui les cherchent sous leur sefsari.
Lèvres pulpeuses, dents laiteuses au souac soigneusement frottées.
Yeux langoureux de khol enduits rendant un regard mon Dieu
tantôt mielleux tantôt de feu.
Produits de beauté faits maison dans une alchimie inouie.
Faite de feuillis des plantes pétris dans les parfums de mille et une nuit.
Hammam pour la journée programmée comme une fête et une grande sortie.
Epilation, soins, spah entre les mains des harza,
Femmes imposantes et imposées par ces lieux humides et vaporeux.
Femmes puissantes qui vendent la mèche parfois et rompent les secrets.
Un tatouage, une infimité ou encore un doute sur une virginité.
Des vies se font et se défont au gré des langues de ces femmes de statut diminué.
Pourtant combien on a acheté leur silence,évité de les froisser.
Toutes gagnaient à lever les hostilités.
Toutes goûtaient au couscous du vendredi.
La musulmane envoyait son marmot la nuit
allumer chez la voisine le feu interdit.
La maltaise ses fameux confetti.
Vies structurées dans la soumission et les compromis .
Vies doubles où les gouverneurs se faisaient manipuler par les gouvernés.
Femmes introduites dans le coeur d'hommes tyrans de jour agneaux de nuit
Allumettes sont les propos haineux que colportent les informations
Terre brûlée, femmes éventrées, sacrilège et profanation
Endoctrinement, xénophobie, pires ennemis sur une terre
D'il n'a pas si longtemps frères
Rage identitaire, fossoyeurs et mauvais garnements
Frères plus de sein que de sang
Meiha la sage femme au généreux décolleté
a donné pratiquement à tous ces gueux la tétée
pendant que la nouvelle maman se reposait!
Funambules sur fin fil de rasoir.
Vérités dérisoires, jugements qu'on ne peut asseoir.
Ces amitiés autrefois cultivées dans la sagesse et la sérénité
Clochardisation des rêves et paix perdue
Amertume sur un temps révolu
Apprivoiser de tels hommes restera-t-il du domaine du possible
Pour ne plus avoir femmes,vieux et enfants pour cible!

jeudi 11 février 2010













GAZA




TREBLINKA









Chuchotis..
clapotis..
Murmures au fond des terroirs.
Soleil au levant.
Nature dans son sommeil agitée.
Vérités sur fil de rasoir.
Vérités vengeant sur toutes les autres.
Vie et finitude.
Renaissance, résurrection.
Infinie béatitude.
Devant cet éternel recommencement.
Je me vois presser le pas
Emprunter celui de Sue dans son histoire.
Logorrhée ou étrange mélopée.
Je suis toujours chez les aînés.
Pas plus tard qu'hier mon mari me l'a répété.
Pas du tout moqueur mais juste pour me taquiner.
Et puis c tellement vrai.
Mon fils, ma fille et puis moi sommes toujours d'un quart de tour emmêlés
QI élevés ou destins des surdoués
Je ne sais pas Nanou.
Je ne sais plus.
TOI qui, il n'a pas longtemps dans un commentaire soufflé.

Mes paupières sont des portes ouvertes sur mes ancêtres qui dans la mêlée
ont connu la ségrégation, la discrimination, l'étoile jaune dure à porter!
Elles me racontent,
Racontent la dualité.
Racontent la folie.
Racontent la criminalité.
Racontent la barbarie.
Racontent Anne Frank et son fantôme qui assiège ma mémoire.
Racontent ma mère, ses soeurs et leurs déboires.
L'ignorance plaide à l'erreur .
Les moyens à la rancune.
La bestialité cautionne l'horreur.
Univers maudit aux allures d'écurie.
L'homme est maladresse et fausses manœuvres.
Sacrifice de la vierge et de la mémé.
Sur le temple de la criminalité et de la folie.
Fours crématoires et solution finale.
Le temps observe une pause,
Les guerres une halte.
On continue à radier pour la maladie ou la couleur.
Génocide et crimes de guerre.
Autrefois Treblinka.
Aujourd'hui Gaza.
J'ai encore peur d'être mal interprétée.
On continue à vampiriser de sang froid des enfants haïtiens.
Regards aux abois, froid et faim.
Opulence et jeux de société .
Dites moi alors,qu'est-ce qui a changé?
Dites-moi alors,sur qui pleurer?

mardi 2 février 2010



Sur une note que je désire gaie
je reviens vous parler de mes amours.
Sans censure ni détour.
Des souvenirs se gargarisent au creux de ma mémoire.

Une petite fille modèle qui joue à la marelle.
Cette autre qui saute à l'élastique.
Une partie de cinq pierres,toupie et querelles.
Des jeux simples faits de cris,de pleurs et de joie.
Une mère à son tricot .
Un vieux sur le patio .
Des bonheurs simples à la portée de la main.
Une grande marmite, un couscoussier.
Les mains se tendent, à peine un morceau pour chacun.
Les voix se taisent.
Le mot d'ordre est vite donné
le chef est rentré.
Un aîné va passer.
Pas un souffle .
Pas un murmure.
Tout se fige comme par magie.
Peur surdimensionnée
Sens aigu du respect.
Quand je pense que de nos jours
on ose jurer et bousculer
une femme enceinte ou une mémé,
mansarder son père,sa mère et l'oublier
pour un jeu ou une fille glamour
perdre son honneur
vendre son bonheur pour une poignée.


Je vais encore zapper .
Une scène comique me fait rire toujours
Mon frère court à la vue de mon oncle se réfugier
dans les bras d'un homme sur le palier.
Il le supplie de le cacher de son oncle
qui l'a surpris dans la rue entrain de jouer
L'homme rit aux éclats.
Il n'était autre que mon oncle .
Des temps forts.
Des temps durs où de mise était la rigueur,
un culte le respect des aînés .
Des temps difficiles .
Les manières étaient plus à la pudeur,
l'éducation moins douce et plus musclée

Deux paires d'yeux se cherchent.
Un regard coquin.
Un autre insistant.
L'homme et la femme.
Une quête permanente depuis la nuit des temps.
Elle est Ève.
Il est Adam.
Ils brûlent de passion.
Ils ne consommeront pas l'amour.
Seulement au grand jour.
Jeux hypocrites ou corrompus.
Jeux interdits ou fallacieux.
Je ne sais plus!

Puis vient la parade amicale.
Un régal.
Trois hommes dans un café.
Un jeu de carte, un narguilé.
Ils parlent, tergiversent et décident des nations
tournent de l'oeil ensemble au passage de cette femme cachée.
Voile ou sefsari,une splendeur nature à fantasmer.
Kippa, sebha ou croix.
Oui étrange possibilité des trois
Adonay, Allah,Dieu!
Tous communient finalement au même Créateur .
Alors comment expliquer aujourd'hui
Folie meurtrière et frères ennemis .
Hommes sans visage et têtes à prix.
Temps révolus.
Paix perdue.

Je zappe encore
Deux ado à peine éclos.
Dans un coin se fricotent.
Des lèvres se cherchent.
Des minutes se bousculent.
Des rêves fous à la Roméo.


Pas d'ordi pas de play .
Pas de télè.
Juste une nuée.
Une théière,de la menthe et un canoun.
Des souffles suspendus.
Aux lèvres d'un magnifique conteur ou conteuse.
le plus une mémé.
Elle raconte Shérazade , Ali Baba et les quarante voleurs.
Tranche ,décapite et soulève nos petits coeurs.
Y mêle ses déceptions,ses rêves les plus fous.
Etale les trésors.
Colorie notre misère.
Egaye nos vies.
Fantasme et paradis.
Nous devenions dés lors
Hors d'atteinte
Haut perchés
Solidaires de notre mamie.
Solidaires de cette veillée.
Solidaires de nos familles.
Ni le froid
Ni la faim
Ni la précarité n'arrivaient à nous toucher.
Je connais des enfants et des plus grands
perdus maintenant
pour un jeu non acheté
pour un joint
pour une relation non à point
pour de grandes désespérances
cultivées dans la solitude et de l'argent
nourries dans un froid familial sans précédent!

Je zappe encore
Un linge blanc sur ses genoux.
Nos petites têtes prises en otage .
Des mains habiles.
Furètent et font la chasse aux poux.
un, deux, trois.. écrasés .
Je vois d'ici vous venir le dégoût.
Mais combien de temps passé à démêler nos cheveux frisés.
Combien d'amour dans ces gestes de tous les jours.
Une chevelure soigneusement peignée
tiraillée dans tous les sens et sous mes cris
Ma mère ne lâchera prise non sans fierté
Une ridicule couronne sur la tête tressée
Elle fera sans départir de moi à l'école une risée
Nostalgie et pensées radoucies
pour une époque d'il n'ya pas si longtemps


Je zapperai encore si le temps n'arrive à vous manquer.
J'ai peur aussi d'ennuyer.
Et si j'ai encore un message à passer
c'est de prendre le temps avec nos familles et nos enfants.
Des petits bonheurs qui font une vie
Comme un diner , une sortie
A goûter ensemble sans grande pompe ni argent
Juste une écoute et de l'affection.


Ton soleil Greg me fait revenir à tout cela.
Un soleil doux.
Un soleil chaud.
Un soleil fait de mouches et d'eau stagnantes certainement.
Mais de combien de joies et de passions.
Et si l'ami, j'ai pris tout ce temps
non par manque d'inspiration
mais surtout pour déguster au mieux
cet admirable lever ou coucher
comme le faisaient les amoureux
sur une plage ou en haut d'un sommet .
Sans rien précipiter.
Sans avoir toujours à se dévêtir
Puis à vite se haïr
Mais juste prendre le temps d' admirer.
Le temps de s'aimer.



voici le lien de Greg
visitez le, c un champion
le blog de Grégory Goffin

vendredi 22 janvier 2010

A toutes les maman d'abord, à tous les enseignants par la suite..


Tout ce que fait un indien, il le fait dans un cercle. Il en est ainsi parce que le pouvoir de l'univers opère toujours en cercles et que toute chose tend à être ronde.."

Greg me propose une autre photo et cette introduction.
L'expérience semble lui plaire ,moi elle me fait planer.
J'aime que les choses aient un sens, que les mots soient un message.
J'aime construire car je sais combien il est facile de détruire.
J'ai maintes fois été confrontée à ces revers de médaille et je ne peux vous décrire combien est ma peine lorsqu'au lieu de la création vient l'echec ou la défaite.
combien est mon délire lorsque le rêve ne laisse plus de place à la laideur.
combien est ma tranquilité lorsque j'avance dans la nuit sereine, satisfaite et accomplie.
Oui j'aime arrondir les côtés, joindre les berges et souvent sans m'en rendre compte faire ces cerles non pas dans le sable comme le ferait un vrai landardiste mais dans la vraie vie au point de m'étourdir, m'étourdir , m'étourdir encore et encore...
tête baissée, les yeux fermés et vlan,je m'en prends plein face.
Pourtant une minute après, mon agitation reprend et tel un autiste dans sa sphère,je reprends mes spirales dans le vent alors je comprends que je ne peux être que comme cet indien , celui de Greg dans sa phrase de l'introduction.
Je suis sûre que certains ne voient dans cette écriture qu'un exercice de style. Moi,je tiens à boucler le cercle d'une chose qui me tient à coeur ,d'une promesse que j'ai faite à Jane une bloggeuse et dont j'ai touché le fond au cours de ces vingts dernières années, lâge de mon aîné.
Mon fils marche dans ses vingts ans dans des pas que je veux sûrs, forts et sans ombrage et pourtant combien les difficultés sont venus à lui, à moi mère trop maternelle , trop fusionnelle, trop possessive par certains jours.
Mais tellement aimante de ce morceau de chair qui est mienne que je vois grandir chaque jour un peu plus pour se détacher imparfaitement de moi.
Pourquoi imparfaitement et comment le cercle est-il bouclé?
Ala suite d'un travail pénible, agressif presque barbare vient un beau bébé blond grasouillet.
De sa couveuse à peine réanimé,son regard vif a accroché le mien la fraction d'une seconde, une petite seconde mais qui m'a ramené à la vie pendant que je m'évanouissais dans des suites de couche très hémorragiques.
Au réveil, mon enfant est encore en salle de réa mais je sais qu'il donnerait de lui, qu'il me reviendrait comme moi pour lui.
Nos regards croisés après qu'on nous ait sectionné l'un de l'autre s'étaient scellés à jamais.
Je sais que mon enfant me survivrait.
Seule une mère peut comprendre cela sans le moindre doute ou hésitation.
Nous avons survécu l'un à l'autre fortement, intimement d'une manière vscérale entretenue par cette fibre juive qui mon Dieu combien elle panique
pour la moindre montée fébrile,
pour la moindre toux,
le moindre pas qui trébuche,
pour la simple poussée dentaire,
pour le moindre bleu,
pour.. pour.. pour
et puis plus tard, lorsqu'il devient plus grand
pour le mondre retard quand il est dehors
pour cette tête qui tourne un peu trop
pour cette poussée d'hormones vers telle ou telle belle créature jamais bien à mon goût
Je dis bien nous avons survécu l'un à l'autre après ce travail laborieux et qui a mis en péril nos deux vies .
Nous avons survécu et nous vivons encore sur ce mode où la moindre embûche, le moindre faux pas ou malaise est pressenti exagérement surtout par moi.
Trop maternelle ou sensible,j'entre dans mon rôle de mère sans jamais consentir à la démission du moins au holà même après toutes ces années, même quand mon petit devient grand , un homme tbarkallah.
Ma fibre maternante a été si fébrile et secouée certainement et comme je me plais à m'excuser parceque la santé de mon fils a été un peu fragile du moins aux limites de la normale enfin un peu particulière non pas qu'il souffra hamdoullilah d'un mal invalidant mais parcequ'il sortait du lot de la normalité.
Longtemps, il a été et il l'est encore un enfant calme un peu solitaire peu bavard opérant surtout en solo.
C'est un enfant doux, sensible et peu dérangeant.
Il a monté, démonté un léggo à six mois alors qu'il fallait plus.
Il a marché à neuf mois.
Il a parlé plus de vingt mots en un an.
Il a eu sa première dent tard vers deux ans.
Il a fait son entrée à l'école à cinq ans alors que c'est à six en Tunisie.
Il s'est démarqué dans sa première année scolaire par une année difficile douloureuse face à une institutrice bornée et machiavélique allez me lire en début du blog dans " CETTE fois , j'ai eu à ma consultation une enfant de cinq ans...." et vous comprendrez.
Elle s'est acharnée sur lui aussi à mon insu.
Tout a commencé lorsque mon fils a commencé à faire un sans faute en maths, sciences et toute autre matière et que son propre fils ne réussissait pas alors qu'ils étaient assis tous les deux au même pupitre.
Mon fils n'a pas été premier de sa classe ni cette année ni bien des années après.
Son écriture qu'il a toujours d'ailleurs, est laide, griffonnante,, désarticulée comme jamais un instituteur ou enseignant n'aimera.
S'ajoute à cela un caractère pleureur sur un fond solitaire jamais bagarreur mais anxieux presque détestable pour le peu de sociabilité.
Un être qu'on n'aime pas facilement parcequ'il nous rapelle à nos insuffisances, à notre désir puissant de communication, de partage, de dépendance.
C'est malheureux que je dise cela, enfin de la bouche d'un médecin mais j'ai été maman etcombien j'ai pu souffrir de ce manque à comprendre de mon fils.
J'en ai été à frôler la dépression et plus grave encore mais sans jamais venir à douter de lui, de ses capacités, de cet être particulier et rare.
Jamais , je n'ai douté et c'est pour cela que ce soir, j'écris.
J'écris b'abord pour Jane ,une maman qui s'inquète pour son gosse.
J'écris parceque je me suis promise dans ce blog et ailleurs aussi de rester engagée dans mes dires, mes avances , mes pas et si souvent j'ai à trébucher ou tomber, ma volonté, mon désir de bien faire m'en excuse.
J'écris pour témoigner et peut être servir.
Le parcours scolaire de mon fils a été plus que parfait dans un régime scolaire stictement français sur une décision parentale apès notre déception de l'institutrice précédente.
Non pas que le système français soit le meilleur mais parcequ'il était le seul dans nos possibilités à être plus souple et un peu plus ouvert.
Pourtant les difficultés ont continué à tracasser sa scolarité non pas qu'il a manqué de capacité ou de compréhension mais parceque mon fils a eu toute sa vie une attitude ascolaire enfin une attitude non conforme peuu bavard peu dérangeant ne tenant jamais un cahier.
Pas un mot d'écrit.
Pas de prise de note.
Une pénible frustration pour ses enseignants.
Une plaie pour cet être rempli de sensibilité qui se mansardait dans une solitude performante car nul n'excellait comme lui dans ses études.
Attitude réservée presque narguante pour des enseignants limités alors que
dans l'affirmation se terrait l'anxiété,
dans le tremblement ou le tic se terrait la force,
dans l'écriture médiocre et désordonnée se cachait le génie.
Pas une séance d'éducation physique sans remontrance, sans embûche, sans mot sur le carnet.
Pas une année scolaire sans convocation chez le CPE ou parses professeurs pour une attitude négative et presque provocante
J'arrivais un sourire faux, une crampe dans le ventre:
"alors il a été bavard insolent ou un travail non fait"
Non bien au contraire madame , il a été brillant plus que brillant mais il se refuse aux régles, à l'institution. c'est un enfant imbu, ascolaire,presque asocial mais étonnamment brillant, excellent.
Une fois je me souviens il était en terminale, la CPE me convoque me répète le même topo et ajoute son prof de philo se plaint de sa non prise de note, de son entêtement à ne jamais avoir de cahier à à à à à à à et moi je ne peux le tolérer dans notre lycée et s'il arrivait à échouer son bac je lui donnerai pas la chance de s'inscrire dans ce lycée..Elle parlait delui comme s'il était un cancre alors qu'il était le premier ou le second de sa classe je ne sais plus!
Jelaquitte en larmes, les lèvres tremblant de douleur.Mon fils vient à ma rencontre se ramène voir la CPE et lui crache calmement:
MADAME AVEC TOUS MES RESPECTS POUR VOUS LA CPE mais vous oubliez qu'ici dans ce lycée, je suis sur un sol français et en France, nous avons des droits et mon droit en tant que tel me donne le droit d'être et de rester dans ce lycée avec ou sans votre consentement!
Il essuya mes larmes et n'a pas eu à redoubler mais a réussi son bac avec mention et a été le seul à êtyre accepté dans une école prépa prestigieuse et de grande renommée de Paris.
Ce qui est bien en France, c'est que c'est un pays de droit ça je le dis en passant.

J'ai oublié de mentionner qu'au cours de ce parcours difficile, nous avons eu affaire à beaucoup de gens sévères, bornés, peu tolérants parfois mais aussi à certains charmants qui prenaient la peine de venir vers lui pour le conforter et lui dire de ne pas s'inquiéter , qu'il était juste différent sortait du lot comme certains grands.
Tout comme le jour où son professeur de math m'a appelé chez moi pour me dire qu'il venait en visite voir la chambre de mon fils et le cadre où il vivait.Il m'a prié de ne rien ranger, rien toucher devant mon hésitation à lui montrersa chambre malrangée, les livres par terre, le désordre et tout le reste.
Il était aux anges devant cette vision qui semblait le réjouir à ma grande gêne.
Il a rapporté et jusqu'à cette année d'ailleurs qu'il avait affaire à un petit génie de l'ordre de Einstein et de Rousseau.Il rayonnait de plaisir et lui prédisait un grand avenir .Il riait même de mes peurs et de mon anxiété. Il me supplia de laisser mon fils à son rythme sinon il se perdait.

Nous avons grandement pataugé avec ces difficultés et nous avons même été amené à le prendre en consultation spécialisée de psy, de calligraphe , de pédiatre mais sans grand apport, on nous sortait à chaque fois mais estimez vous heureux qu'il soit bon juste quelques exercices et application et moins d'entêtement et de gâterie et son écriture s'arrangera jusqu'à cette année où la boucle s'est fermée et où nous avons enfin la confirmation que mon fils souffre d'un mal suspecté mais non confirmé appelé agréablement pour moi sa mère et que j'aime à vous répéter tellement qu'il m'allége, me submergeet me comble: E.I.P
SOIT enfant intellectuellement précoce dont le QI dépasse les 150 , dont les facultés sont importantes, dont le comportement social laisse à désirer tant ils sont solitaires, renfermés, anxieux, mal dans leur peau, toujours avec des plus âgés et dont l'écriture est pénible ...
Depuis, je suis dans l'accalmie.
Pour tout cela,ce soir j'écris.
Tout comme l'indien de Greg, mon rond a aboutit à cette conclusion .
Depuis, mon sommeil est plus calme, mes insomnies apaisées.

dimanche 17 janvier 2010

Greg et moi....



Greg , un ami de blog que je respecte beaucoup
me tend une proposition qui me comble.
Il désire lui aussi assembler mes textes avec ses photos d'une extrême beauté.
Cela fait une semaine que je n'arrive plus à écrire un mot.
Alors que les mots se bousculent en moi mais leur son est creux, apathique presque âcre.
Cela ne présage rien de bon.
Je n'aime pas ces situations car si elles durent , elles me deviennent douloureuses , insupportables car écrire pour moi c'est comme respirer, manger ou faire l'amour.
Je vis de l'écriture.
Je vis dans l'écriture.
De nature complexe, je n'aime pas trop la RASRA comme dirait un bon juif tunisien soit la complainte permanente car que sont nos soucis quotidiens devant une catastrophe naturelle qui balaye tout,
un tsunami ou une maladie qui anhihile et détruit?

J'aime rire et faire la folle,
Il m'arrive de pleurer un bon coup.
Puis me moucher n'importe où .
Rire et repartir un peu plus loin.
Je n'aime pas quand ça se gâte
quand ça devient futile
quand l'animosité peint les blogs
quand l'amitié tourne en jalousie ou pire encore en cochonnerie!
J'estime que chacun de nous en créant son blog l'a fait dans un désir premier de création ,
d'évasion
ou un peu des deux.
Lorsqu'il a commençé à être visité puis commenté, un réel plaisir imbibé de fierté est né.
Mais lorsque les langues deviennent mauvaises ou versatiles, l'idée de ne plus rester m'a effleurée pendant des jours.
Cette méchanceté ne m'a pas personnellement visée mais sur un autre blog chez des personnes fragiles, d'une extrême sensibilité.
J'ai failli démissionner, partir pour un long break ...
Je le ferai probablement.
Je n'aime pas l'acharnement.
Il me fait tomber.
Il m'est difficle de m'en relever.
Je ne supporte pas la lâcheté.
Tout simplement, elle me tue!

Puis est venu Greg, sa demande...
Je me suis emballée .
J'ai commencé alors à cicatriser .
Depuis, je ne veux parler que de joie.
D'amitié solide pourquoi pas?
Je voudrai parler de fils brodés de soie.
Tissés dans le virtuel puis dans le réel,je ne sais!
Je voudrai parler du plaisir de discuter avec un aîné.
Remplir les cases manquantes, évacuer et certainement apprendre.
Je voudrai parler de la bouffée d'air frais puisée chez la jeunesse d'à côté.
Pourquoi pas les assister et les aider.
Je voudrai parler de la complicité qui se noue comme cela , d'ici et là.
Je voudrai parler de mon pays, de sa beauté.

Je voudrai parler de Sidi Bou Said, ce village unique au manteau bleu et blanc.
Je voudrai parler de son eau diurétique et pleine de bons effets.
Je voudrai parler de ses rues tonitruantes et montantes pour finir dans le mémorable café des nattes.
Une vue hors pair
d'un côté sur le cimetière,
de l'autre sur la mer dans ses jupes azurées.

Je voudrai parler de Jerba la douce , de houmet essouk, de la Ghriba et son tombeau légendaire, fierté de ma mère.
Pourquoi ma mère ?
Mais parceque la Ghriba est un mausolée juif renfermant un tombeau qui a une belle histoire, celui d'une femme inconnue d'où son nom la Ghriba en arabe.
Devenu véritable lieu de pélerinage des juifs du monde entier depuis qu'un tombeau inconu fût balloté sur les plages de Djerba il ya voilà des siecles déjà.
Le tombeau ne voulant pas s'ouvrir , on fît venir les gens de foi:
un rabin,un prêtre et un imam.
Le chrétien signa le tombeau de sa croix et pria en égrenant son chapelet mais en vint le coffre ne voulût s'ouvrir.
Il céda sa place au musulman qui fit ses ablutions , étendit un tapis devant lui et pria en récitant des versets du coran mais rien ne vint.
Il recula et le juif avança en se balançant d'avant en arrière, kippa sur la tête, talit sur les épaules et répétant son " Shema Esrael Adonay "
Le miracle eut lieu et le coffre s'ouvrît contenant le corps d'une femme inconnue mais juive certainement d'après la légende.
Depuis le tombeau fût enterré et devint ce mémorable lieu de culte pour les juifs du monde entier.

Je voudrai parler de Matmata, ville ancestrale de ma belle famille et de ces trous millénaires.
Creusés avec science dans le ventre de ces montagnes berbères.
Ni vents de sable ni sirrochho ne semblent les perdre.

Je voudrai parler d'EL Jem et de son théatre romain.
UN édifice d'une rare beauté hors temps et hors saison.
Il me semble entendre la foule dans sa clameur.
Une irruption presque de Cléopatre et des gladiateurs.

Je voudrai parler des autres ruines qui meublent l'histoire.

Je voudrai parler de l'oranger, du jasmin et du bougainvillier.

Je voudrai parler de l'olivier beau et majestueux, une avouable fierté .

Il n'a d'égale en beauté que ces palmiers de Douze ou de Tozeur.
Roses de sable et sable à l'infini.
Grains d'or vivifiés par un soleil tapant.
Qui retient dans ses filets la vie .
Un vieux se dore dans ses rayons, une femme, un enfant!
Puis cet astre de feu qui se couche
nouant à ses pieds amours et corps en gestation.
Havre de paix et fruits bénis.
C'est à quoi, le soleil de Géco fait écho.
Pour cela et plus, je lui dis un infini merci!






NB:

Greg a réalisé cette toile merveilleuse en tendant des métres de ficelle au Sénégal puis a reccueilli le soleil dessus volà sans photoshop ni rien juste la nature sur un sol nu fait de caillous et de sable
visitez le sur son blog le blog de Grégory Goffin et vous ne regretterez rien

vendredi 8 janvier 2010

Les âmes sensibles s'abstenir.....

Ce soir, j'écris encore pour Epamin qui est dans l'heureux évenement d'être pour la première fois grand-mère.

J'écris aussi pour Sue dont le statut est plus vieux mais qui souffre grave du désaveu.

J'écris surtout pour dire combien il est doux , important, capital , vital, pièce maîtresse de nos vies de se savoir piloter par des objectifs, des raisons de vivre.
Devenir grand-parent est un statut hors norme,hors maternité ,
C'est des fois plus.

Dans ma langue et dans nos proverbes arabes, nous avouons que l'utérus ,toujours ramené au foie comme si on enfantait par le foie mais là n'est pas la question , était capable d'enfanter deux fois en faisant allusion la première fois à sa propre maternité(paternité) , la seconde à celle du jour où son petit-fils ou sa petite fille est né.
Tout cela pour souligner combien c'est un statut unique , magnifique qui transforme la vie de la personne en question.

Je ne suis pas grand-mère , mes enfants étant encore trop jeunes mais j'espère le devenir un jour .
Pour goûter à La relation unique et torride qui noue pappy ou mammy au petit.
Pour pouvoir revenir de loin, comme je l'ai vu ce jour d'un juin 2003.


"Baba Azizi, baba Azizi"
soit pappy chéri dans mon dialecte .
Chaque peuple a sa propre histoire, ses tendances, ses moeurs, ses interdits, ses permissivités, ses appelations.

Pour certains, c'est pappy ou mammy , pour d'autres c'est pépé ou mémé ou encore prince pappy ou pappy roi...
Chez moi, si c'est pas tout cela c'est surtout
Baba azizi ou Baba sidi(baba maître en faisant régner les grands parents ou parents en maîtres absolus en rois comme le dicte la religion soit la vénération)

Baba azizi, reviens fais le pour moi!
regarde c'est moi en dessous la blouse et le masque ta petite fille chèrie
Baba azizi "peuplai" réponds ouvre les yeux
Baba azizi "peuplai" reviens fais le pour moi une dernière fois
Baba azizi c'est moi ton amie
Baba azizi "peuplai" c toi qui lâche alorsque tu m'as appris que la "mamma" est la base de tout qu'il faut bien manger pour avoir ta force,toi mon hercule!
Baba azizi peuplai ne lâche pas souviens toi de nos promenades ensemble au zoo et que tu ramenais le pain de la veille que tu gardais pour moi, pour notre gazelle.
que tu émiettais en petits morceaux trop gros de mes yeux,émerveillés des tiens devant moi ta poupée adorée comme tu disais
Baba azizi reviens dis moi que tu m'entends
dis que c'est pas pour de vrai, que c'est juste pour faire râler mémé
Baba azizi tu te rappelles nos sorties de quatre heures et que je t'obilgeais à te mettre en fin de file parceque ta voiture est vieille tout comme toi d'ailleurs
Baba azizi, t'es pas parti pourça parceque moi je m'enfous de mes copines, tu comptes plus pour moi
Baba azizi tu te rappelles les goûters de quatre heures et que tu ramenais tousles jours sans faute les deux sachets de popcorn, un pour toi un pour moi et que tu faisais semblant d'aimer rien que pour me taquiner
Baba azizi, lève-toi t'es pas beau avec tous ces trous et ces fils,
Baba azizi raconte moi une histoire comme tu sais si bien le faire
raconte moi l'histoire du petit prince ensorcelé, de Shérazade ou d'Ali BABA et les quarantes voleurs.
peuplé, raconte moi comme toutes les nuits .
Baba Azizi, j'ai peur et puis cette odeur.
Je sais que t'aimes pas la maladie.
peuplai, lève -toi
tiens je vais te montrer mon dessin,
je l'ai fait pour toi pourque tu ailles mieux
celui-là c'est mon amoureux, il s'appelle François
non mehdi c'est fini,il ne sait pas jouer
dis ne répète pas à maman
elle te fera les yeux ronds
mais comme elle peut pas te gronder,
je me cacherai comme toujours derrière toi et c'est toi qui la grondera, pas vrai
Baba azizi, aujourd'hui à l'école il ya une fille qui m'a tiré les cheveux mais moi j'ai pas pleuré , je te promets
Baba azizi, j'ai eu un "A" dans mon carnet et c'est toi qui va comme toutes les fois le signer
dis oui peuplé dis oui dis oui di....

Elle est rentrée dans la salle de réanimation comme une faveur pour sa mère et son père(notre métier), une entorse au réglement mais ses larmes l'inondèrent, ses sanglots de petite fille gâtée à qui on n'a jamais rien refusé, surtout pas de son pappy s'élevèrent petit à petit.
Elle pleurait à notre manière.
Celle des arabes et andaloux qui font tout dans le bruit.
Celle des juifs séférades dont elle tient une partie.
Celle des pleureuses italiennes , les granas ancêtres de sa mammy.
Toujours tout dans le bruit, les joies et les deuils et c'est là le drame de leurs vies!
Ses pleurs remplirent la salle de réa.
Montèrent au ciel.
Se cognèrent pour la première fois .
Revinrent se fracasser pour alarmer l'infirmière de garde qui empoigna ma petite de neuf ans pour la faire sortir.
Elle hurlait fort et avec vigueur en agrippant la main de son grand-père, son géant, son hercule comme elle disait.
lâchez-moi c mon daddy
lâchez-moi c'est Baba azizi
Baba azizi dis lui

"Lâchez là ,s'il vous plait."

Une petite voix, un souffle faible mais ferme.

"Il revient.
Le malade revient, vite un médecin!"


Mon père une fois réveillé, retapé comme seplaisent à dire les doc nous rapporta que de son voyage vers l'au-delà, il ne se rappelait de rien sauf des pleurs de ma fille qui le suppliait de revenir pour elle.
Il revint pour elle, c'est lui qui nous l'a dit.
Nous avons été soulagés.
Nous avons ri.
Nous avons dansé.
Mais avons nous profité au mieux de ce sursis?
Je ne sais pas.
Je ne sais plus.
Je ne sais rien de rien comme disait Gabin.
Juste que ma fille, son grand-père, leur amour si fort l'un pour l'autre a réussi là où moi le médecin à la con ainsi que les autres doc s'étaient plantés!

Mon père nous quitta, il ya bientôt quatre ans , dans presque trois jours.

Pour ceux qui ont encore la chance d'avoir leur père.
Pour ceux qui ce soir,j'ai une pensée et que je n'oublie.
Pour ceux qui sont en brouille ou en froid.
avec leurs parents ou grands parents.
courez vers eux et au risque de me répèter
demain peut-être, ils ne seront plus là
courez faites la paix
profitez de ce sursis
croyez -moi, je sais ce que je dis!

mardi 5 janvier 2010

Emmanuel, la lavande et moi....



IL y a un jour un ami bloggeur, Emmanuel m'a invitée à colorer par mes mots ses palettes déjà joliment colorées.
Cela me remplit de joie bien sûr , de fierté en quelque sorte.
Je retourne à son blog une,deux et plusieurs fois pour qu'elles me parlent car si rien ne me parle, les mots se refusent à moi, se meurent en couche avant même d'être formulés comme dans tout d'ailleurs avec moi.
Je marche au feeling et si des ondes invisibles ne se tissent pas, rien ne sort, rein ne vient, rien ne se crée!
Dans tous les chemins de ma vie, leurs croisements et leurs détours, je ne choisis presque jamais mais les choses viennent s'offrir à moi sans aucune réserve ni retenue .
Des fois ça passe,le plus souvent ça casse.
Cela foire au flottement de l'air,
au battement d'un cil,
au chuchotement d'un silence ou encore à la stérilité d'une scéne ou paysage.

Les carrés d'Emmanuel m'ont parlé bien avant son invitation surtout lorsque son carré m'a parachutée droit dans les enfers de certains hommes qu'on retient pour une cause méritée ou non en prison.
Il appela sa création flottaison ou prison de pierre.
Il emprisonnait simplement dans un carré de pierres de la lavande.
Seules les créations simples savent nous parler au mieux,
savent nous toucher.
Cela m'emporta dans un tourbillon fou vers un monde que je devine parceque je l'ai approché sans y entrer ,
terrible et cataclysmique.
Accompagnée d'une autre idée de Sylvie une autre bloggeuse, j'écris alors un texte sur mon blog ma foi, dur et insupportable sur la prison.
Il retrace certainement mal et insuffisamment la vie, les galères, les descentes aux enfers d'un prisonnier.
Je dresse d'une manière certainement boiteuse les faces cachées des maisons de
redressemnt car il ne suffit point de bien décrire pour vivre.
C'est jamais comme!
Une fois, j'ai suivi une personne dans son parcours derrière les barreaux,les murs hauts à cacher le soleil, la lumière, la vie.
Plus de décence,
Juste une réduction à un état animalier où les voix se taisent,
les yeux se scotomisent de jour et de nuit sur des crimes honteux pire que ceux du dehors.
Diffamation, viols, fornication, vols , raquettes,
des scénes de torture inimaginables où l'homme capitule rapidement pour tronquer son humanité contre des cas de figures impossibles, excécrables et sordides.
L'homme dans ce cas choisit souvent d'être chacal ou porc pour survivre.
Alors vient "l'aréa " àlaquelle je confonds rêveusement le carré d'Emmanuel.
C'est comme cela qu'ils appelent le droit à la sortie en plein air pour une bonne demi-heure de soleil ou de pluie mais d'air frais renouvelé loin des puanteurs du chambri soit une cellule jamais individuel sauf pour le silloun ou l'isoloir comme ils se complaignent de nommer.
Le chambri est une cellule de prisonniers toujours en surnombre et où les plates en ciment sont insuffisantes pour dormir , les bouches d'aération exigues, les lumières toujours en veilleuese, l'air contaminé.
L'aréa certainement loin d'être remplie de senteurs particulièrement douces ou de lavande leur procurent un semblant de liberté mais la guerre des clans s'y joue aussi, la "piovra "y sévit également en permanence.
Voilà ce à quoi ce simple carré de pierres, de lavande et son intitulé me fait penser!

Puis vient ce carré de pierres.
Que je confonds sciemment à des oeufs.
Des oeufs déposés avec délicatesse bien au chaud.
Dans des nids de fleurs de lavande.
Coeur de pierre ou roc en fonte.
Accomplissement du miracle, oeufs en ponte.
Sublimation de l'acte, humanisation des gestes.
Capitulation du froid , du gel, de la pierre.
Regain d'humanité,cessation des guerres.
Tantôt une ébauche de nid qui se tisse fleur par fleur.
Tantôt un oeuf que couve adorablement la lavande.
Dans une maternité sans précédent.

Un autre me rappelle les épitaphes de marbre
Qu'on pose surles tombes des cimetières musulmans.
Ornés d'une plante qu'on séme tel un arbre.
Souvent à senteurs.
Pourquoi pas la lavande.
Des versets coraniques rappelent majestuesement.
Que l'homme est finitude.
De terre,il est créé,
A la terre il revient.
Je suis subjuguée par autant de contraste.
Le tout fignolé dans la simplicité.
Joyau véritablede la création.
Un appel puissant à la vie fort de ces oeufs prêts à éclore secondé par un rappel humble à la mort, aux cimetières :ces havres de silence, de repos éternel comme semblent chanter les poètes.

Un défilé de lavande à tous les goûts.
Une porte à l'évasion, aux rêves les plus fous.
Un assemblage de bacs de fleurs de lavande.
Un panorama chaud et suave.
Une palette bavarde et abonde.

Lavande de mon enfance qui me ramène aux linges de ma mère,
Au blanc immaculé de sa lessive,
Au frais de ses armoires parfumées ou plutôt lavandées.
A l'ordre parfait dans ses affaires.
A sa cuisine judéoarabe hors cordon,
Un délice aux confins du sucré-salé.
A son pain sans levain, les jours de Pâques.
A sa maternité débordante.
Aux généreux décolletés de mes juives.
A leur maternité friande et à leur coeur altruiste et sans borne.

Lavande de Pline et de Galien,
Médecin et penseurs de l'antiquité ainsi que les anciens
Qui virent dans cette fleur des bienfaits incontestés
Tant en médecine populaire
Qu'en phytothérapie.
Lavande de mes terres,
Lavande de ma méditerrannée, je vois dans ces interstices que tu combles un hymne à la vie.


ps :pour joindre Emmanuel, il suffit de cliquer sur sa petite de fenêtre dans les membres de ma communauté

dimanche 3 janvier 2010




Parce que j'ai écrit de mes yeux dans une cérémonie gaie.
Je me dois de porter ces mêmes yeux dans d'autres circonstances moins gaie.
Nous en discuterons à volonté par la suite.


Hier, j'ai été à un enterrement.
Je n'aime pas les enterrements.
Cela me rend mal à l'aise.
Peut-être parce que cela remue involontairement en moi quelques rudes souvenirs ...
Peut-être parce que le seul souvenir de la mort nous confronte avec notre propre mort !
Je n'aime pas ces ambiances mortuaires.
Ce n'est point ce corps froid qui gît entouré de sa famille dans l'attente d'un dernier au revoir qui m'indispose le plus.
Mais toute cette mêlée de gens qui arrive d'un peu partout.
Je n'aime pas cette assistance qui du vivant du mort ne le voyait jamais ou presque et qui une fois sa mort annoncée,
revêt un subit intérêt,
des marques de sympathie devenues tellement inutiles.

J'ai traîné la patte avant d'y aller.
J'ai hésité
me suis trouvée milles excuses pour ne pas y aller.
Puis une seule image a fait grand écran dans ma tête.
Elle s'est imposée à moi,
m’a définitivement happée,
aspirée comme par un aimant :

Celle de mon père sur son lit de mort.

J’ai une dette envers la défunte car c'est d'une femme qu'il s'agît...

Je me suis ainsi vue conduire vers elle avec un réel empressement.

L’air était sombre et chargé.
Des rafales de femmes et d’hommes.
Les hommes pressaient le pas pour arriver les premiers et tenir une place notoire à côté des hommes de la famille de la défunte.
Ils étaient presque tous costume –cravate des plus soignés comme il sied à la circonstance.
Ils étaient ridicules dans leur sollicitude !

Les femmes s’amenaient par vague dans des tenues des plus élégantes.
Coiffures des plus soignées.
Bijoux de grande valeur aux cous et oreilles.
Lunettes noires assorties cachant bien tout le visage.
Sacs griffés à leur bras savamment accrochés .
Une grimace aux lèvres faussement tourmentée .
L’ombre d’une larme de crocodile soigneusement posée sur leurs yeux discrètement bien maquillés.

Que du beau monde!
J'avoue qu'il s'agit d'une notoriété!

Des yeux errants, ils s’efforçaient de percer les ombres à la recherche d’une connaissance fructueuse, d’un visage sympathisant pour engager quelques chuchotements des plus virulents.
Ils ne se gênaient point de souffler quelques ragots, de fignoler certains passages ou s’immiscer dans une intimité en rapport avec la personne qui depuis quelques instants avait disparu.
C’est à peine s’ils avaient pour la majorité croisée la disparue mais presque tous étaient là par complaisance, par notoriété de la défaite et des fois par curiosité.
Juste pour être dans la bonne grâce des descendance de la défunte.C’étaient d’une médiocrité d’incendie.
Seule une poignée de parents proches semblaient réellement affectée.
Des sanglots véritables les soulevaient et ils n‘avaient point besoin de décréter la tristesse.
Ils savaient depuis quelques instants qu’ils étaient devenus à jamais ORPHELINS de cette grand-mère, mère ou sœur.
Et il n’y aura jamais assez de mots pour une telle douleur.

Dans pareille circonstance qu'on aime à mystifier et celle d'hier qu'on aime solliciter qu'y a-t-il de vraiment inchangé?

Seul le regard de l'homme reste le même.
Cette cupidité.
Cette véracité.
Cette médiocrité à ne regarder et n' applaudir que ce qui brille, le reste n'est que futilité.


Juste par honnêteté.
J'ai écrit ce texte il y a voilà une année!

samedi 2 janvier 2010




Tout à l'heure, j'ai été à un mariage..
C'est bien pour un début de nouvel an.
Je m'arrange un peu , me fait coquette pour l'occasion.
Je ne peux me départir de l'invitation.
C'est pas que je n'aime pas la fête .
Juste que je n'aime pas la confusion.
Les boules me nouent anneau par anneau.
Des crampes m'attrapent en soubresaut.
Bégaiement sur des peurs antiques.
Ambiances fêtardes peintes de superflu, d'opulence et de médisances.
Pourquoi médisances quand tout prête à la joie?
Femmes toutes belles,hommes élégants.
Femmes glamour, hommes charmants.
Un mélange pétillant sur classe et beauté.
Subterfuges et vies maquillées.
Les yous yous accompagnent l'entrée du cortège.
Les parents se bousculent la première place.
Sourires postiche et fausses amabilités.
Séances photos et long discours pour les deux tourtereaux.
Aujourd'hui intimement scellés.
Demains très incertains par ces temps trop mélangés.
Jeunesse volage, amours de courte durée.
Mon regard balaye la salle bondée.
Il double celui de cette bombe au bras de son mâle un peu trop coq.
Elle roule un oeil vers le voisin d'à côté.
Il vire de l'autre sur un généreux décolleté .
Les langues se délient dans un brouhaha joyeux.
Belle tenue pour gringalette.
Maquillage trop criant pour les yeux.
Fringues à deux sous, diadèmes ou gadgets.
Bouffe pas trop réussie, gâteaux à peine sucrées.
Toujours à redire dans la bonne ou mauvaise foi.
Je glisse hors la foule pour m'éclipser sans grand poids.