samedi 13 février 2021

Mon renvoi des Hauts de Hurle-Vent....

Si de mes enjambées nocturnes, mes repas sautés, je garde encore quelques flashs. Un scotome total gomme tout souvenir de notre retour au bercail familial et de nos retrouvailles. Je sais uniquement que mon frère ainsi que ma cousine avaient fugué du bus scolaire pour retrouver notre maison. Ils me répétèrent des années après, avoir marché longtemps selon un itinéraire tracé par mon aîné, le cerveau de la famille. Ma famille, celle de ma mère. Bien que de cinq ans plus jeune, mon frère complota dans l’air de quelques secondes son évasion du pensionnat « les Hauts de Hurle Vents » comme je me plais à l’appeler aujourd’hui et hier encore. Très jeune et lorsque j’ai commencé à être amoureuse du livre, j’ai avalé en tremblant celui d’Emilie Brontï. Je ne sais ce que dans ce livre prête à confusion. Je sais juste que des doigts de feu se portent à ma gorge chaque fois que je regarde le film sur l'écran... Confusion malheureusement tragique dans ma tête d’hier et peut-être encore celle d’aujourd’hui. A la sonnerie des premières heures de cours, juste après la récréation, il se terra escorté de son aîné qu’il menait à la baguette pendant quelques minutes, le temps que tout le monde rentra en classe et que la cour se vida. Puis d’un geste décidé, il ouvra la grande porte et ordonna à ma cousine de sortir et la suivit. Cinq et neuf ans, seuls dans l’immense plaine de Sidi Bou Said. Ils se tinrent la main avec toute la force de leurs âges, la solidarité des prisonniers libérés par un coup de confusion générale et la bravoure des mutilés de guerre qui ne connaissent que très bien la douleur de la séparation et de l'exil. Le pensionnat français était desservi par une ligne de train qui se mourrait dans les flancs de la colline pour longer imperturbable la côte de la mer sur une vingtaine de kilomètres jusqu’à l’entrée de la capitale. Mon aîné souffla ma cousine de se laisser guider par les rails du train qui les mèneront à proximité de la maison. Il omit de lui rappeler que la route était longue, caillouteuse et parsemée de dangers. Il l’obligea uniquement à se tenir sur le bas côté des rails pour éviter l’électrocution car les trains à cette époque étaient encore desservis par l’électricité au sol. Affamés, sales et épuisés, ils firent leur entrée dans notre quartier. Victorieux et fier de sa puissance, mon frère s’en alla prendre sa revanche sur un voisin de son âge d’une partie de billes qu’il avait été obligé de laisser en suspension lors de son " kidnapping " pour l’orphelinat. Il avait réussi son exploit et plus rien ne lui était plus urgent que de rétablir l’ordre de la hiérarchie et retrouver son titre de chef de bande au milieu de ses petits copains. De loin, il les dépassait tous. Ma famille maternelle l’accueillit à bras ouverts et le bousculèrent de réprimandes noyées dans un amour infini de câlins et de tendresse comme on le décrit si bien dans ma langue: « dharb el hajjala fi bnaietha » soit l’équivalent de l’insuffisance de la correction de la veuve pour sa fille unique. En effet, c’était le meilleur, le plus fort, le nombril d’un monde de femmes toutes à ses pieds, presque un dieu dans sa famille ! Tout cela, c’était mon frère et je l’aimais à la folie. Une folie furieuse et souvent pleine de jalousie et de rancune car mon idole ne connaissait que trop bien ses illimites et il savait très bien en profiter sur son entourage et surtout sur ma faible personne. Il n'hésitait point à me tyranniser, à pousser chaque jour un peu plus son génie pour mettre au point une nouvelle technique, un nouveau jeu où toujours j'en sortais vaincue, harassée par ses manières violentes et cruelles. Je pris dés lors en horreur les jeux de mains où vilainement les parties tournaient toujours à son profit et où toujours il en sortait vainqueur sauf une fois et là commence une autre histoire.. A lire comme un PS: A la suite de cette fugue, toutes les religieuses avaient dû être scandalisées ou alarmées par ce même amour de frère mais une chose est sûre: le même paquet de chair humaine du premier soir: c’est-à-dire " MOI " fût vite emballé et déposé chez ses parents -ma mère . On me mît dehors pour une faute que je n’avais pas commise mais juste pour un délit unique : celui d’être la sœur du fugueur.

Les oiseaux "ne" se cachent "plus "pour mourir.

Le calme semble se frayer une rigole dans ce terrible tremblement de terre qui secoue mon petit pays. Un semblant de vie semble reprendre ses droits sur la mort, la déchéance et le chaos. Les magasins réouvrent. Les marchands s'installent anarchiquement dans les avenues marchandes. La population se réorganise dans ce couvre feu du mieux qu'elle peut. Les hirondelles reviennent timidement sur nos toits. Je rentre dans mes journées active, remplie de bonne foi et lorsque ce matin,je rentre dans mon bureau ,je tombe dans une inanition frôlant la folie. "Voleuse, criminelle, mains sales , sale pute, usurpatrice, conspiratrice avec l'ancien gouvernement et sa belle famille...je te poursuiverai jusqu'en enfer et nous le peuple nous nous vengerons." 
Il se lève vers moi et tente de me frapper. Il n'est autre que mon collègue au travail , un médecin comme moi. 
J'ai toujours marché sur le bas côté, jamais dans les grosses artères pour ne pas être écrasée. J'ai toujours appris à retenir ma respiration, à vivre en sorte d'apnée pour ne faire place qu'au souffle des autres. J'ai toujours joué dans la cour des petits où la voix retentit sans faire d'écho. J'ai toujours mangé , ruminé, évolué sans rot ni bruissement ni bruit juste très peu ou suffisamment pour faire figure de présence. Juste de présence.. J'ai toujours fait foi de silence lorsque je devais hurler. J'ai toujours ri lorsque je devais pleurer. J'ai toujours tu, enjolivé ou pommadé lorsque je devais arracher et refuser. J'ai toujours compris ou essayé de comprendre lorsqu'il n'y avait rien à comprendre ni à supporter. J'ai toujours dosé, fait attention, pris des gants et des précautions jusqu'à m'interdire de jouir ou de ne me réjouir qu'à moitié. J'ai toujours esquivé, paré lorsque je devais me défendre et dire non. Je me suis toujours cachée pour pleurer, panser une plaie ou rire à fond. A cela se jalonnent les intempéries de la vie qui m'enfoncent un peu plus dans cette sorte d'ascétisme forcé et presque inné. Pourquoi ? parce que j'appartiens à cette minorité qui se doit de faire profil bas parceque j'appartiens à ce corpuscule qui a appris à marcher face au mur ne voyant rien n'entendant rien et murmurant dans ses souliers parce que j'appartiens à cette gente qui doit se taire lorsqu'il faut parler parce que j'appartiens à ce groupe qui n'a rien à dire rien à rappliquer rien à juger rien à décider rien à soutenir rien à défendre juste qu'ils ont été là au mauvais moment et quand il ne faut pas. Allez demandez à un estropié ce qu'il aimerait faire dans son fort intérieur lorsqu'un minable se dresse pour le violenter et peut-être vous comprendrez Allez demander à une prostituée ce qu'elle aimerait faire subir à son mac lorsque la nuit, elle est livrée aux fantômes de ceux qui l'ont pénétrée et peut-être là vous comprendrez Allez demandez à un enfant battu de ce qu'il voudrait faire de son parent violent et peut-être là vous comprendrez Allez demandez à un serviteur ce qu'il aimerez faire de son patron despote et exécrable et peut-être là vous comprendrez Allez demander à tous les opprimés, les faibles, les sans voix ce qu'ils aimeraient faire de leurs bourreaux et peut-être là vous comprendrez J'ai connu la guerre des six jours alors que je n'étais pas plus haute que trois pommes comme dit Gabin,je crois. J'ai surpris la terreur dans le regard de mes femmes de ma famille maternelle mon seul monde fréquenté(l'autre s'est fermé à moi par la force des choses et des préjugés) J'ai connu l'exil sans exil et c'est pire car on vous oblige à tout ce que j'ai déjà énuméré et plus encore que je n'oublie. Exilée dans son propre pays, sa propre bande son école ses amis dans le moindre jeu d'enfant et lorsque cela tourne au roussi, on criera non pas au plus fort ni au gagnant mais toujours au perdant rien qu'au perdant soit l'estropié, la prostituée, la violée....et Dieu seul sait si cela n'est vrai. faîtes votre enquête demandez autour de vous et vous verrez.. on en veut toujours un peu à la gamine qui s'est mise dans les pattes de son père pour qu'il bande et la touche ou cette autre courant seule dans ce bois ou cet autre qui a exacerbé les tensions en revendiquant ... toutes ces victimes, on commence certes à les reconnaître, les plaindre mais nous ne pactisons jamais avec le feu. Nous préférons rester prudent. si j'avais à choisir un ami,je prendrai pour ma fille ou mon fils un propre sans tâche dans son dossier jamais un fils de violeur, de sans papier d'irrégulier ou moins que nous toujours mieux toujours mieux EXCUSEZ-MOI, je divague et me perds. mais c'est parce qu'un ras le bol furète mes arrières. Une marée montante emporte mon passé. Un débâcle diarrhéique inonde mon présent. Je me lève galvanisée par Samson,HERCULE ou Titan. J'ai plusieurs têtes, cinq mains et cent voix. Je hurle ,m'empare de lui le médecin du matin, le soulève,le projette hors de mon bureau Je le crible de jurons, de mots que je n'ose répéter. Je l'achève en refusant de prendre peur, de jouer son jeu, d'endosser injustement et surtout de me taire et de subir comme avant l'outrage et l'injustice en faisant dos au vent jusqu'à ce que la tempête tombe. Non cette fois,je suis la tempête. Mon dos ne se veut plus lisse , courbe pour supporter jusqu'à la fin Le Nil est à sa crue . Il casse les barrages,emporte la digue,les non dits,les années de mutisme,le semblant de survie à deux sous. Une fracture terrestre soulève des chapes d'injustice anciennes et récentes. Je me rue vers lui et pour une fois écroule sous ma voix des années de ténèbres, de tâtonnements et de brisure. Je le défonce sans scrupule ni hésitation parce que j'ai connu les esprits mal tournés,les fantasmes des fausses rumeurs, les dérives des obtus et des bornés, le joug du fanatisme et de l’intolérance Pour tout cela, j'ai décidé de ne plus me cacher pour mourir.

mercredi 5 décembre 2012

Ce pays est notre seule famille,ne nous en rendons pas orphelins



Depuis mon retour, je suis comme hébétée, foudroyée par ces images de violence et cette vue du sang.
Le sang des tunisiens qui dans un instant de perte se laisse couler sous la folie des hommes.
Le sang des malheureux qu’on traîne sous la foulée des sans visage qui continuent à vouloir traumatiser  la foule et la terroriser.
La vue de toute cette horreur  me glace et me tourmente.
Mon peuple s’est soulevé contre le dictateur pour sa dignité et non s’entre-tuer.
Chaque goutte de sang versé   est  un sang gravement contaminé.
Chaque goutte  de sang versé est un sacrilège parce qu’il cache  la lumière au rêve de chaque tunisien, le rend borgne et le tue avant de bourgeonner.
J’ai mal dans ma chair et mal dans mes pensées.
J’ai mal pour cette nuit qui s’installe dans le cœur des hommes leur faisant perdre la raison et l’essentiel de leur révolution.
J’ai mal pour le soleil de  cette bénite révolution qu’on essaye de lui confisquer.
Des mains sales et des vendus tentent de la tatouer de noirceur et d’orties.
La violence appelle à la violence, au froid et au gel des passions.
Pourtant, il n’y a pas que la violence pour nous pacifier ou nous civiliser.
Il faut se rendre conscient que ce pays est notre seule famille et que si nous nous en rendons orphelins, nous n’aurons plus rien à contrer à l’adversité.
L’homme sans famille est  mis à dos nu.
L’homme sans pays est un homme fini.
Un peuple désuni, déchiré annonce une nation vaincue.
Nous avons le devoir de recréer la nation et de garantir à nos jeunes la relève de celle –ci.
Je ne veux pas  que mon peuple devienne le  fossoyeur de sa propre liberté.
Je ne veux pas que mon peuple se conforte  des ténèbres ni du deuil de sa révolution.
Je ne veux pas que mon peuple  dorme sur une poudrière à poings fermés.
Je ne veux pas que chacun essuie ses erreurs sur l'autre et le poignarde dans le dos.
Je ne veux pas que nos enfants grandissent sur  un terrain miné de nuits et de longs couteaux.
Je ne veux plus de clochardisation de ce peuple désarçonné.
Je ne veux plus de cimetière pour  ses rêves de liberté.
Je ne laisserai plus le silence m’habiter ni les fauves m’abrutir  de déjà vu, de violence  et d’obscénités.
Je ne veux plus garder les bras croisés.
Ce n’est pas en tournant le dos à la tragédie qu’on a des chances de l’arrêter!

dimanche 21 octobre 2012

Hier, je suis allée à une fête



Hier, je suis allée à une fête.
Cela fait si longtemps
 Que je n’ai pas ri ni dansé
Cela fait si longtemps
Que mes femmes ne sentent plus aussi bons
Cela fait si longtemps que je n’ai plus surpris  ces regards obliques dévorer nos jeunettes, s’accrocher du regard pour en dire plus long, refaisant le monde toujours à la mode de chez nous
Cela fait si longtemps que je n’ai pas papoté dans le vide, voir mon rire partir hilare s’accrocher à ces bouts en train,
 frapper dans mes mains  au rythme d’une musique ancestrale,
admirer ces arcs en ciel fait de  pétards et de feux d’artifice tous en forme de cœur rappelant que les oisillons se picorent d’abord, se posent légèrement puis se fixent amoureusement.
Cela fait si longtemps que mon orient n'a plus d'appoint et que ce soir , il est venu  marquer des points balaçant tout,  se lavant de tout, se déchargeant de faux ombrages, pour reluire encore plus moucharabieh que jamais avec ces tendances ambre et musc , fel et jasmin , odeur de jawi et de bkhour que les maman des mariés lançent jalousement  tour à tour dans un canoun flamboyant.
Cela fait si longtemps que je n'ai pas perçu ces pouls  des princes charmants battre au rythme d'une darbouka surchauffée se convoîtant subtilement à la kais wé layla.
J’ai aimé lorgner délicieusement  mes femmes toujours très peu accoutrées ou au contraire coquettement voilées ….
Qu’elles sont jolies  les filles de mon pays à la Enrico, je répéterai !
J’ai éructé le plaisir non pas que la fête a été  exceptionnellement belle  mais parce que depuis quelque temps , je ne vois que de la nuit.
On a farci mon pays d’intox et d’info les unes toutes pas plus tendres les unes  que les autres.
On a gavé mes journées d’horreur et de calamités.
On a scotché à mes heures un épouvantail s’appelant la peur.
Peur de ce regard fauve  que je surdimentionne certainement parce que la peur taille dans la chair, l’épouvante prend à la gorge et rend fou.
Peur de ces barbes bleues jaillissant  de nulle part et de partout.
Peur de n’importe quoi et n’importe qui, apprenant à nous complaire de nos douleurs vraies ou pas vraies, réelles ou pas encore comme dans le malade imaginaire redoutant toujours le pire,  inventant le gâchis, ne regardant que d’un regard strabique à sens unique vers le désastre  et les fonds des puits.
Je me suis amusée comme une folle.
Je me suis donnée un réel plaisir à m’attarder sur chaque geste, chaque regard pour photographier le bonheur et essayer de le faire durer un peu plus
Je me suis amusée à rentrer tard, à redevenir moi-même:celle  qui brave tout le sommeil, les qu’on dira-t-on et les hommes.
Je me suis  même plu à mettre ma radio à fond, vitres ouvertes, cheveux au vent pour décélérer à chaque  point de contrôle de police  ne redoutant rien
comme pour les affronter parce qu’un jour il n’ ya pas si longtemps sur une gamine, une tournante  des pervers ont osée.
Mon pays est beau extrêmement beau  et cela, on ne le capte que lorsque la laideur essaye de le tâcher comme un femme sublime que  d'affreuses  rides essayent de griffer.
Mon peuple est un peuple fait d’hommes et de femmes  le plus souvent côte à côte,  souvent coquins et coquines mais foncièrement généreux, drôles et pacifiques.
Pourquoi vouloir le défigurer ?
Comment oser en douter, le salir ou le bannir ?
Pour rien au monde vous et moi, nous  ne  le permettrons alors sifflons la peur et redressons nous !
J’aime ·  · 

jeudi 4 octobre 2012

Lettre Aux parents de la jeune fille violée A la famille de la jeune fille violée A la maman de la jeune fille violée


Je n’ai pas de mots 


    Ma chandelle est morte .
Je n’ai plus de feu.
Je regarde autour de moi hébétée de là où je suis.
Je suis hébétée et farouchement atteinte par votre malheur.
Savoir sa fille victime de viol c la pire des choses qui puisse nous arriver nous les parents.L’horreur n’est pas dans ce que ce viol a pu engendrer de cassures et de douleur dans ses chairs et dans ses pensées, les vôtres aussi.L’horreur est dans ces regards complaisants dans le silence des voisins et des proches qui se taisent lorsque nous arrivons.L’horreur est dans ce tohu bohu médiatique qui bourdonne qu’on aurait pu faire taire pour annihiler le moindre bruit comme si de rien n’était avec l’espoir de et si cela n’était pas vrai.
Un cauchemar dont on va vite se réveiller.
L’horreur est dans ce sentiment fort déflagrant de vouloir se cacher et mourir.
L’horreur est dans ces langues fourbes, ces langues de bois ce porte parole à la con, cette député à la télé encore plus médiocre et puis tous ces gens que Votre malheur n’atteindra jamais.
Moi aussi vous encore plus avez envie de vomir la terre entière à commencer par votre fille qui parce qu’elle a été au mauvais endroit et au mauvais moment victime à cette tournante Je suis pour vomir comme cette belle de la constituante qui a osé hurler et vomir.L’horreur n’a pas de nom ni de justificatif ni même de raison.Elle est faite de déraison et folie .
Elle est méchanceté et animalerie.
Pire encore, elle est dans ce main qui refuse de se poser sur les cheveux de votre belle gamine de la prendre dans vos bras et la regarder dans les yeux et lui dire que vous êtes là encore plus forts que jamais encore, plus fous d’elle qu’ auparavant.
Pire encore,elle est dans ces bras les vôtres certainement qui hésitent malheureux de s’ouvrir pour la blottir et la bercer lui dire que c fini que vous êtes là et que vous prenez le relais.L’horreur est non plus dans la tournante qu'elle a atrocement subie seulement mais dans vos mots qui n’arrivent pas à sortir pour lui dire que son flirt de nuit , sa becquette nocturne, sa position indécente comme ils se délectent à répéter les pervers , vous honorent parce qu ’ils font de vous les parents d’une fille belle et amoureuse qui croquait dans la vie à pleines dents.
La déchéance et la lâcheté empruntent aux cadavres jetés à même le sol leur puanteur et là c pire car le silence serait remonté en surface encore plus putride que jamais!
Lorsque la fille du drapeau a tenu tête courageusement à un illuminé étourdi, on en a fait un héros .La vôtre c encore plus brave, plus belle dans son geste même dans toutes ses positions qu’on lui a faites faire parce qu’elle a dit Non et a décidé de braver le monde entier et refuser le silence !
Certains cons répètent que l’affaire a été politisée, je m’en tape grave parce que se faire pénétrer de force est la pire des calamités des parjures et des insanités.
Cela relèvent de perversité et de mauvaise foi mais tenons nous à la gamine cette enfant de lumière: la Vôtre qui a refusé le noir et la saleté du plus profond et haut de ses vingt sept ans pour rester sa canne sa béquille celle de Moussa comme dirait les érudits parce que des fois rien ne peut nous laver de ces parjures autant qu’une main qui se tend, un souffle frémissant dans nos cheveux ,un mot doux , un regard qui consolide, des bras qui s’ouvrent encore plus vastes que le ciel parceque Dieu est miséricorde et amour!
Avant votre fille et quelques autres affaires qui ont piqué mon quotidien de salés et de larmes, j’étais moi aussi une femme lâche et une mère indigne certainement parceque je me prêtais bien à ce rôle de singe qui n’entend rien ne voit et ne dit rien.
Là depuis cette dernière :votre fille qui rivalise au plus haut degré avec l’histoire du drapeau, je me baisse pour lui embrasser son front , le vôtre et vous dire merci d’avoir fait cette enfant !Je vous dis merci avec pleins d’autres éloges moi la femme la mère la dame des plus ordinaires du plus profond de ma Tunisie primaire et profonde je vous dis Merci parceque vous avez bien su l’éduquer pour qu’elle se soit choisie ce bon garçon ,son flirt ou son ami qui lui a des couilles d’hommes qui manquent à beaucoup de nos tun.A lui aussi , je fais profil bas et je tire mon chapeau car c notre héros c avec lui et sa fiancée que ma Tunisie reluira !Nous sommes en transition et nous ignorons tout de cela et du savoir faire.Nous ne savons pas faire surtout les vieux os les" kdoms "qui comme moi ont été sevrés au lait de change de bourguiba et surtout de ben ali , celui de la peur et de la lâcheté.

Pour tout cela, j’exige non pas un procès pour notre file de la patrie car je suis sure que la plupart de nos juges ne son pas des ripoux et que ma Tunisie nouvelle va se relever tête haute digne et encore plus belle!
Alors, j’exige de vous et de moi les parents de cette enfant une droiture et un comportement exemplaire fait d'une immense tendresse et du plus fort et tonitruant des amours!Sortons nous les mamans nos seins à nouveau pour leur donner un autre lait de change: celui du courage et du don de soi, de l'amour et encore de l'amour.Faisons abstraction de nos voisines à la con et du qu'on dira t-on!
Nous sommes entrain de construire tous hommes femmes pères et mères de vrais hommes et femmes dignes d’une nation nouvelle qui a sacrifié plus de trois cents martyrs ne l’oublions pas et plus de deux blessés La gamine n’en est qu’une autre, ben ali et orphelins sont encore là endeuillés mais toujours à l’actifRendons à notre fille sa virginité son innocence et surtout sa foi en nous.Ne la gardons plus captive de nos peurs et de nos tabous de nos peurs et de nos frustrations.Prouvons lui à elle et à nos martyrs que nous leur sacrifice est le plus probant des sacrifices !
De grâce, partagez pourque ma bougre voix , ma lettre arrive aux suppliciés!

vendredi 28 septembre 2012

Bilan de vie post révolution



La révolution est arrivée surmoi comme un ouragan emportant ma peur et mes erreurs du passé, mon silence et mes lâchetés
J’ai jamais été une sainte ni des plus lisses mais je savais me mettre sur le côté pour traverser et marcher
Je savais me ranger
J’ai pas fait de lèche cul ni de baise mains à volonté
J’ai pas baissé mon pantalon et pourtant je ne peux me regarder sans dire que je me suis tue
J’ai fermé les yeux sur les abus
J’aimais la vie et j’y croquais à pleine dent sans trop me poser de questions
J’avais deux enfants de beaux solides à élever et pour rien au monde je n’aurai démissionné
Puis vient cet ouragan la bénite révolution
Je me suis vue entraînée joyeuse hilare comme une gamine de quize ans
J’ai hurlé dégage à plein poumon
J’ai  hurlé dégage aux non dits parceque moi benali ne m’a dérangé ni de près  ni de loin enfin un peu si
J’ai hurlé dégage parce que je découvrais brusquement mes rêves escamotés mes ambitions périmées et  mes illusions  avortées
Je suis sortie à chaque manif j’ai hurlé ghanouchi dégage
j’ai aussi hurlé sebsi dégage je l’ai même accroché en post it sur la place d’occupy montréal
J’ai rêvé j’ai ri j’étais enfin libre et heureuse
J’ai voulu nous voir mon peuple et moi nous couper de tout ce qui est « kdim » et véreux
Ghanouchi est véreux sebsi aussi
Chaque jour qui m’éloignait de l’air de zaba me rapprochait de moi-même et de mon peuple
 Je retombais infiniment belle dans la vie la vraie celle de mes amis
Y avait rien de méchant ni véreux ni scandaleux ni pourris
Y avait eux les ripoux et nous les rachetés les retrouvés les neufs et cela partait en discussion dans tous les sens toutes convictions confondues
Je ressortais avec des amis dans les kfés je rigolais je papotais politique et je me plaisais plus à ne pas écouter parceque la politique m’ennuyait à mourir bien que personne ne me croyait
Je m’en foutais j’étais perméable au rire à la désinvolture un truc de ouf,de jeunes que j’ai depuis si longtemps oublié
Je ne marchais plus dans ma vie comme dans un tombeau mais à un rythme nouveau encore plus beau
Je suis devenue amoureuse oui amoureuse de moi-même et de tous les autres en particulier les blessés
J’ai pas vu mieux j’ai pas rencontré de plus beau
Il manquait à chaque fois une jambe ou ne main une bouche ou un nez mais mon Dieu ce qu’ils étaient beaux et grands, ce qu’ils étaient bon enfants
Je savais que je les magnifiais dans cet acte de courage que je n’ai point eu ni moi ni les politiciens de mes deux qui actuellement mettent le pays à feu et à sang pour le mettre à genoux de leur démagogie débile et stérile
J’ai aimé sentir leurs peaux pas très belles leur mains pas très propres leur haleine puante de cigarette et surtout de la faim et du manque
Je comprenais dés lors que je devais me scotcher à eux eux à moi jusqu’à les sortir de ce bourbier mais à mon grand déshonneur je ne faisisais que les enfoncer
J’ai réussi à ramasser un groupe de solidarité c vrai mais au dernier moment je me suis rétractée
J’ai failli non pas que leurs odeurs m’incombaient ni que leurs demandes m’assiégeaient mais parceque je commençais à manquer d’air et de crédibilité
Je n’ai pas toucher à un rond des dons qu’on leur envoyait directement ni qouique ce soit mais le fil torride qui me liait à eux, eux à  moi s’éffilochait de l’interieur en moi il cassait et je voulais pas qu’ils voient cela
Je voulais pas rajouterà leur douleur
Je ne pouvais plus rien pour eux par contre eux pour moi par contre si
Je suis du genre qui aime la réciprocité c toujours dans les deux sens et lorsque j’ai failli, j’ai préféré me retirer doucement
Deux jambes de coupées alors que j’avais projeté mieux
Des rêves brisés des mensonges que j’ai traînés avec moi parceque madame voulait jouer les héros
J'ai réussi à me faire détester ,perdu plein d'amis en cours de chemins, négligé ma famille alors que ce n'était que du pipeau
Rien que pour cela ,je m’en veux à mourir
Chaque jour que Dieu fait car quoique peuvent colporter les fous de Dieu, je suis dans la foi , je lui demande de m’emporter à jamais
Je ne peux supporter d’avoir échoué ni d’avoir couru derrière un rêve fou sans issue
Je vois mon peuple se déchirer d’autres blessés qui tombent des torturés que je ne défends pas à compter de mon enfant
L’étau se resserre et l’air commence à me manquer
La cerise c’était vendredi lorsque cette école a été brûlée et que des fanatiques ont endoctriné mes gosses ceux de ma Tunisie pour nous faire payer cher le dégage de zaba et de tous ceux que j’ai chantés
Je n’aimerai pas arriver à regretter ce qui nous est arrivé ; notrerévolution quoiqu’on dise
Elle était belle unique et des plus honorables
N’y touchez plus,je me retire
Je veux terminer avec elle dans mes souvenirs !

dimanche 16 septembre 2012

Aux élèves de l’école américaine saccagée par des salafistes le 14 septembre 2012 à Tunis



Je voudrai écrire à ces élèves qui lundi n’iront pas à l’école parce que tout simplement une bande de fous du diable  a brûlé et saccagé leur école parceque Dieu en temps de guerre ou autre  appelle à épargner les femmes et les enfants.
J’aimerai leur dire à ces enfants de ne pas prendre peur et de ne pas  photographier dans leur mémoire profonde des images de ce saccage sacrilège le doublant d’une seule étiquette :le musulman terroriste pour le detester à jamais .
J’aimerai leur dire combien je suis désolée que ces débordements aient visé sauvagement leur école et leurs cahiers.
J’aimerai leur annoncer que les saccageurs sont des pourris et que rien ne les excuse.
j'aimerai leur dire que je suis une maman médecin et que pour ces deux raisons, j'avais peur doublement.
J’aimerai leur dire que je tremblais comme une folle en pensant qu’un gosse puisse y être encore consigné lors de l’attaque quoique je savais que c’était vendredi après midi après la sortie.
J’aimerai leur dire que ces furies en folie ne sont que des outils ou  des machines à exécution et que le plan  d’exécution a été finement tissé par des cerveaux  démoniaques les mêmes qui ont sacrifié de sang froid des milliers de vies innocentes un certain 11 septembre 2011  des deux tours aux USA  ou encore tué et porté à exécution des milliers d’irakiens ou de palestiniens ou encore de libyens ou autre terrorisé sur terre .
J'aimearai leur dire de continuer de jouer avec leurs voisins une partie brutalement arrêtée et que nous avec nos enfants les défendront.
j'aimerai leur dire de ne pas pleurer la nuit dans leur lit car ni Fatma ni sami  ni Mohamed qu'ils ont aimés n'y sont pour rien.
J’aimerai leur dire aussi à ces anges: hommes de demain ne me détestez pas,  ne détestez pas mon peuple également  parce que lui, il ne vous a rien fait  pour la plupart mais portez votre colère et haine lundi lorsque vous ne prendrez pas le chemin de votre école aux véritables casseurs aux véritables chouettes de la peur aux vampires  véritables de l’humanité parce que moi je vous aime  et que jamais mes mains ne se porteraient  menaçantes sur vous.
J’aimerai venir avec des enfants de votre âge des écoliers tunisiens  partager avec vous  leurs cahiers pour que dessus vous écriviez « Nous enfants de la terre, jamais vous nous aurez ! »