samedi 9 mai 2009

LA SOLITUDE



Il y a des jours comme aujourd’hui où je me sens très seule…
Terriblement seule.
Et c’est de cette solitude que j’aimerai parler ou écrire.
C’est un sentiment omni pressant qui taille dans la chair
Qui assassine l’air et rend la terre dépeuplée
On a beau marché dans la cohue
On a beau joué du coude et des épaules pour passer
La terre continue à être dépeuplée !
Coup de blues ou bleus du cœur
Cœur en berne ou gel de la passion
Pourtant, le corps ne manque pas d’ardeur
La tête de détermination
Un foisonnement d’idées, un pullulement de conseillers
Et pourtant, la terre continue à être dépeuplée !
C’est comme un évanouissement de la foule
C’est comme un glissement de bêtes de nuit
Dans un trou noir
C’est comme dans une anesthésie
Et qu’on n’arrive pas à voir
Tout est cotonneux et lointain
Beaucoup de bras mais pas de coup de main
Pas un mot
Pas un pas
Juste un silence nerveux
Et une immense solitude.

8 commentaires:

  1. ...mais au bout du trou noir, lorsqu'on suit ce chemin de solitude sans le fuir, une lumière nous attend. C'est le refus qui rend la solitude inacceptable.Quand on l'accueille et qu'on la chante comme tu le fais, on la partage avec les autres,et comme chacun est seul on n'est plus seul.
    Merci pour ce beau poème.
    Lise

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  2. Salut Lilia,
    J'aime ces images qui ont qqch d'intriguant, particulièrement celle, surréaliste, de cet oeil céleste énorme qui, en pleurant, forme nos lacs terrestres.

    En voyant tes poèmes j'au compris ton sens esthétique et pourquoi tu aimais ceux de Dent de bonheur.
    Au plaisir,
    JG

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  3. Sujet assez universelle que la solitude. Pas un jour ne se lève sans qu'une minute, un homme, quelque part, ne se sente seul et rejeté.
    Comment se sentir entouré lorsqu'on nous nous sentons si unique alors que le monde qui nous entoure toujours pareil ?
    N'y a t'il personne pour nous comprendre ?

    Et nous voilà entraîné dans un engrenage où, même une fois sorti, il n'est que peu de temps avant qu'on n'y replonge tête la première.

    Lise à raison sur le point que le partage de la solitude nous fait nous sentir moins seul.
    A défaut d'en finir définitivement avec la solitude, elle nous permet d'en sortir temporairement...

    Après, je crois qu'il n'y a pas plus connu que la solitude... Paradoxale oui...

    Encore un très bon article,
    Encore et encore ... :)

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  4. Hello Lilia...
    J'aime beaucoup ton texte et les émotions qu'il dégage avec l'aide de ces belles images que tu as choisi, cette sensation est terriblement palpable.
    La solitude est une amie perverse qui à la longue s'installe en nous pour nous éloigner de nos aspirations. Je la connaît bien cette dame...
    Le partage même virtuel de ces sensations, morceaux de vies, sont une solution, même insuffisante, à s'échapper de cette solitude ne serais-ce qu'un instant...mais précieux !
    En tout cas un bien beau texte sur ce sentiment.
    A bientôt Lilia, ici ou ailleurs...

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  5. la solitude est à double tranchant car des fois elle est pesante mais des fois elle est propice à la reflexion et necessaire à la restructuration intérieure !
    j'aime la compagnie mais j'aime aussi la solitude et le silence
    La tienne est plutot mélancolique aujourd'hui mais peut être sera t elle rieuse demain, ce que je te souhaite

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  6. Ma Lilia,
    J'avais besoin d'écrire pour décrire ma SOLITUDE. J'y renonce maintenant. Ton texte exprime à la perfection ce que je ressens.
    Merci de me soulager!
    Gros bisous!

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  7. bonjour Lilia,
    une angoisse me vient à la lecture de tes lignes, une boule qui respire en moi. Je connais la solitude et ne l'apprivoise pas, j'aime les mots de Paul Auster pour cela, on ne peut la savourer que lorsq'elle est choisie, comme nous dit Lmvie, quand elle est subie , elle nous emplit toute et ... nous détruit! vraiment j'adore venir ici.
    Merci

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  8. Solitude? Pas avec toi Lilia.
    Marche avec ceux qui viennent ici s'abreuver, prendre des forces pour poursuivre leur route. Tu ne peux plus être seule. Mais parle encore de solitude, cette sensation qui nous transporte déjà en la mort des hommes,dans la nuit où la parole meurt. Parle. Tant qu'on parle de solitude, c'est qu'on dispose encore de sa voix, de son souffle. et qu'on envoie aux autres son message d'amour.

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