mercredi 30 septembre 2009

L'enfant que je n'ai pas su élever...



Un enfant libre

Un enfant ivre

Un enfant beau

Un enfant qui a son jumeau

Dans cet être de foi

Dans cet homme de loi

Un beau joueur

Un bon farceur

Un enfant fou

Un enfant ivre.

Ivre de rêves insolites

Où la terre rejoint la mer,

le soleil les couches des sans abris, les loges des réfugiés, les démunis .

Un enfant libre

Libre d’aimer son prochain

Libre de circuler de TEL-AVIV à GAZA

Libre de ces pulsions meurtrières

Où le puissant se transforme en vampire

Se nourrit du sang de la vierge, du vieillard et du nourrisson

Où la guerre se fait impie et sans merci

Occupants et occupés

Horde sans visage

Déformation du message

Rage identitaire

Haine raciale

Massacre radical

Folie meurtrière

Marasme et opulence

Absents de ses visions.

Tolérance et générosité sont ses seuls alliés.

Main blanche sur coeur léger

Pas de haine ni préjugé

Juste un enfant libre et bien élevé!

4 commentaires:

  1. Cet enfant devrait être heureux.Merci pour ce beau texte.

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  2. quel enfant élevons nous dans ce monde tourmenté? pour ce monde tourmenté? pour ne pas le tourmenter? et pourtant souhaitant que lui aussi un jour, soit tourmenté par ce que le monde est...pour qu'un jour il soit un de ceux qui le feront évoluer!
    très touchée par cette écriture...
    korrigane

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  3. un enfant terrible comme dirait Jean Ferrat, je cite :
    "
    Les enfants terribles


    Les enfants terribles marchent dans les rues
    Si leur ciel est vide s'ils ne savent plus
    Leurs mains sont avides d'étreindre demain
    Les enfants terribles n'épargneront rien

    Soyez terribles terribles
    Soyez terribles les enfants

    Les enfants terribles ont des dents de loups
    Si vous en doutez prenez garde à vous
    Leur soif n'a d'égal que leur appétit
    Les enfants terribles luttent pour la vie

    Soyez terribles terribles
    Soyez terribles les enfants

    Quand l'orage tonne les enfants sourient
    Ils sont sûrs d'eux-mêmes et durs pour autrui
    Mais quand l'amour vient les cueillir au nid
    Les enfants terribles tremblent dans la nuit

    Soyez terribles terribles
    Soyez terribles les enfants

    Avec leurs grands rires avec leurs façons
    De toujours remettre le monde en question
    Ce sont eux qui font les révolutions
    Les enfants terribles ont toujours raison

    Soyez terribles terribles
    Soyez terribles les enfants
    Les enfants
    Les enfants...

    "
    Jean Ferrat

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  4. Ce poème est construit comme Prévert pouvait en construire. Des associations d'idées souvent nées des mots eux-mêmes qui se créent les uns les autres. Ils se donnent la main pour une ronde qui nous tourne la tête et nous berce. Jean Ferrat cité plus haut, regarde, a une tout autre façon de construire : cette répétition de "les enfants terribles" casse la parole mais rythme le texte. Rien de semblable chez toi dont le verbe est continu, sans retour il avance et se génère de lui-même en lui-même, toujours égal, jamais tenu dans des contraintes organisationnelles. Tu es, ta voix, au premier plan. Ton esprit, c'est ta voix. Tu n'utilises pas les détours que te ferait prendre un métalangage structurel qui pèserait sur ta parole. Ta parole es.

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