samedi 30 octobre 2010

L'amour....

Il est plus d'une heure du mat..
Cela fait longtemps que je ne découche plus, par grande fatigue je suppose, car mes journées sont portées à l'extrême...
Beaucoup de boulot et une grappe de soucis..
Des ombres mal éveillées courcircuitent ma veillée..
Le souffle tantôt saccadé tantôt sibilant d'une amie de blog qui se retire dans la dignité...
Les larmes non encore asséchées d'une mémé..
Ceux de cette enfant d'à peine vingt ans qui n'arrive à rien avaler..
Ceux de cette maman à qui en plein jour des kidnappeurs ont ravi son tout dernier...
Et puis les questionnements de ma belle qui s'interroge sur l'avenir, avance d'un pas puis recule de quelques autres...
Qui régit tout ce monde?
Quelle pulsion mystérieuse met en scène, clive et départage?
Qu'est-ce qui réactive nos angoisses anciennes,fait culpabiliser et jette dans un profond compromis?
J'opterai bien pour l'AMOUR, ce "dealer universel " et qui par tous les temps rend tellement malheureux et si seul devant la perte de l'aimé.
Qui si ce n'est lui qui dans le mythe d'Abel et Cain replie sur soi, pousse au parricide et à l'interdit?
Qui si ce n'est lui qui dans ses excés amène au dérapage et aux pires crimes de jalousie?
Amour violent qui étouffe et qui tue.
Ou lui, bien manoeuvrant pousse à la créativité et au génie .
Il laisse grande ouverte la porte aux rêves et à la lumière.
Il énoblit, refigure, embellit et rassemble les frères.
Il tamponne, affectionne et rend grand.
Il est dans ce regard usé qui continue à idéaliser.
Il est dans ce pré qui continue à germer.
Il est dans ces mains fatiguées qui continuent à travailler.
Il est dans ces mots doux qui chantent une berceuse.
Il est dans ce rire sain devenu tellement rare.
Il est dans cet acte gratuit rempli de bonté.
Il est dans ces gestes de tous les jours qui se tendent vers un enfant, une âme perdue, un sans abri, un souffrant ou encore mijotent un plat, rapiècent et défendent les sans voix.

dimanche 17 octobre 2010

Je suis là...
Je vous lis petit à petit...
Je réapprends lentement à ré ouvrir vos fenêtres aussi longtemps que me le permet mon train de vie toujours en surcharge..
Je ne puis être que de la sorte..
Ces derniers temps ,je me suis encore fourrée dans un surplus de travail en m'inscrivant à un mastère spécialisé en adolescentologie.
C'est récent,nouveau mais tellement prenant et je ne puis vous décrire mon état d'excitation lorsqu'après bien des années, je reforce la porte de la faculté escortée de ma fille si fière de moi car c'est en même temps son université pour m'asseoir de nouveau sur le banc des étudiants...
Non, je n'ai pas changé: cette même hâte, cette même curiosité et puis cette impensable avidité de savoir, d'apprendre encore et encore sur les autres, sur moi, sur l'Humain...
Pourquoi à cet âge encore,j'ai ce puissant désir de me goinfrer d'idéologie, de cas cliniques et de théories?
Comment expliquer ce besoin intense de pousser toujours au plus loin mes limites?
Comment expliquer cette ferveur, cette soif jamais étanchée de recherche, de questionnements et souvent d'errance?
Pourquoi lorsque je peux me la couler douce sans trop de tracas?
Pourquoi lorsque je peux jouir de bonnes compagnies, m'amuser et me reposer?
Pourquoi et à qui suis-je toujours amenée à me surpasser?
Je sais, je ne suis pas une grande dame de salon ni du monde ..
J'ai toujours eu cette tête pensante souvent en l'air et ailleurs mais le regard de cette gamine de vingt ans Hante mes nuits..
J'entends son "au secours" griffer mes tympans..
Ses hurlements transpercent mon sommeil déjà trop fragile ...
Ses graffitis tatouent à vif mes pensées...
Son anorexie me fond le coeur..
Sa boulimie retourne mes entrailles...
Je suis levée depuis longtemps , depuis la nuit des temps avec une poignée tout comme Sue, tout comme Nanou, tout comme Enfer Noir et la liste est longue...
Je ne peux restée frigide à ses ébats ..
Je ne peux demeurée passive ..
Mon impuissance à la sortir de sa nuit me pousse à reprendre humblement le chemin de l'école pour mieux la soigner.


PS:si je vous en parle ce soir mes amis , ce n'est point pour m'en vanter vous qui avez appris à me connaître ,vous m'en savez incapable....
mais parceque vous vous inquiétez de mes silences aussi de ma santé ....
et puis parceque j'ai dit à Sue combien la vie était belle et très courte..
Oui SUE , je confirme
la vie est très belle avec toutes ses souffrances,
la vie est très belle malgré la douleur qui vernit certains jours
la vie est incroyablement belle avec cette quantité immensurable de possibilités en nous de mieux faire pour avancer dans la lumière vers notre prochain!

samedi 9 octobre 2010

Je suis là devant mon écran à hésiter encore avant de repousser à nouveau la porte de ce monde virtuel...
Qu'est-ce qui m'est arrivée?
Est-ce le syndrôme de la page blanche ou une lubie au charme expiré ou encore un refroidissement des ardeurs ou tout simplement des vacances imposées???
Je ne sais pas mais ce dont je suis sûre c'est que vous m'avez manqué.
Vos gentils mots pianotant chacun à son style, ma fenêtre m'ont manqué.
Epamin, Sue , Nanou et tous les autres merci d'être souvent venus aux nouvelles.
Merci pour vos mots voilés d’inquiétude et de sollicitude.

Aujourd'hui encore et sauf cet instant, je ne pensais pas du tout reprendre.
Je vais bien ,ma famille hamdoullilah aussi.
J'avais seulement besoin de ce break pour prendre du recul, pour me ré-oxygéner et me reposer et puis ma vie de tous les jours m'a beaucoup accaparée ces derniers temps.
J'exerce ,je l'avoue un métier difficile qui me prend de la tête au pied mais que j'aime par dessus tout.
Je n'ai pas encore eu l'occasion de revisiter vos blogs.
J'espère m'y mettre au plus tôt, je vous le promets.
Encore un mot, la vie est tellement belle et courte que nous avons tous chaque jour le devoir de bien la vivre jusqu'au moindre de ses replis, jusqu'à l'infime de ses peaux,jusqu'à l'infini de ses tournants!