mercredi 19 octobre 2011

Occupy Montreal

Je suis à Victoria square.
Mon regard balaye cette immense place en plein coeur de Montréal.




La place est occupée non plus par limmense marche de foin et des agriculteurs venus des des campagnes voisines comme il ya quelques siecles déjà mais de gens venus de toute part dans cette très belle place monderne dotée de son préstigieux centre mondial du commerce de Montréal et de la tour de la bourse..

Les gens arrivent en nappe chantant et branlant des slogans .Les enfants sont portes sur les épaules et chantent la liberté.
Des jeunes et des moins jeunes hurlent la famine dans le monde et la pauvreté.
Certains se hissent sur la statue de la reine Victoria dénonçant la guèrre et pronant la paix.
L'oeil tient en entier le ciel de drapeaux et de banderoles flotillant sous un air frisquet.
Nous sommes les 99 pour cent et nous rebaptisons le square en place des peuples.
Certains grattent leur guitare crachant leur colère contre les multinationales qui continuent à faire bon dos à la spéculation et l'appauvrissement des peuples.
D'autres tapent dune main sure sur des tamtam de vrai ou d'occasion appellant au développement durable et a l'abondance de part le monde.
D'autres portent le fameux masque révolutionnaire de Guy Falks pointant les injustices, les bankers et les gangsters internationaux .
Certains se mettent en ronde et dansent l'insoumission rendant le pouvoir au peuple et seulement au peuple. D'autres dressent des tentes pour le squatt de la nuit.
Chacun chante et danse à son rythme une transe unique ou les frontières nont plus de sens et ou les rapaces sont partout identiques.
J'exporte mon regard.
Il est tunisien et clame douloureusement une révolution que l'homme tente d'avachir sinon d'avorter.
Mon coeur tremble une impression de deja vecu de deja vu .
Je suis encore a la kasba il ya voici neuf mois presque .
Je suis comme transportee .
Plus de soupape , plus de harnais.
Mon esprit est clarte, mes poumons nouvel air et liberte.
Je danse et chante à mon rythme une dictature fraichement accouchée par voie basse tandis que mon coeur tremble encore pour cet accouchement dystocique et laborieux que souffre terriblement le peuple syrien ou encore celui du yemen ou récemment le libyen.
Je n'ai de mot que pour les miens, de rève que tunisien.
Un seul me revient avec insistance et je le hurle comme un souffle salvateur qui contamine la foule exaltée...: Dégage !!!

voici le lien http://occupymontreal.tk/

dimanche 2 octobre 2011

Encore Montreal et moi

Je me retourne une derniere fois vers la batisse d enfermement des femmes de joie.Une pensee me griffe le coeur pour nos prisons dans ma contree eloignee.Nous qui sommes dans une transition unique arriverons nous a bon port en asseyant la justice et l equite pour que les hommes ne volent plus ne tuent plus et ne sont plus enfermes pour leurs idees
Ferat-on de nos prisons non des depotoirs pour des dechets humains ou des hommes detruits mais de vrais instituts de correction et de rehabilitation a la vie
Combien mom reve est grand dans cette transition qui fait enfievrer nos journees et nos nuits en Tunisie terre neuve, nouveau ne
je hoche la tete et continue mon cours dhistoire improvisee par cette belle balade atravers maintenant les rues montrealaise car notre bateau devient bus sans exagere.
Elle remonte la rue de la commune qui longe le fleuve bifurque sur la rue saint -Jacques le coeur du premier centre des affaires de Montréal, véritable « Wall Street » du Canada. La présence des sièges sociaux des grandes institutions financières en font le coeur de la haute finance.Elle Y pointe du doigt ledifice du premier journal canadien la maison la presse fierte des francais puis la fameuse banque de Molson qui a eu le genie dimporter la biere qui porte encore son nom .Un rapide coup doeil au musee de la monnaie puis a cet autre monument .
ELLE nous raconte encore si loin lhistoire que je mimagine bien a la place des armes ou dans ce quartier latin replique de celui de France avec sa place des arts, ses peintres et leur toile , ses cafes terrasse, ses librairies et ses tabagies autrefois veritable centre culturel et d enseignement universitaire de theologie dehistoire et de medecine auquel se contrepose l universite MacGill dans ce meme defi de competition et de concurrence des anglais auxfrancqais et vis versa.
Notre guide fait une viree dans le contemporain et nous designe les plus grans hotels et edifices de montreal a savoir cette immense gartte ciel a la terasse tournante qui nous fait decouvrir toutes les facettes de montreal sans avoir a changer de place attabledans ce somptueux restaurant tournant.
Elle souligne severement que letat interdit impardonablemet toute blessure au patrimoine et nous designe cette vieille batisse bouffee par un incendie et dont il ne reste que la facade et que la commune a convertie avec pour decor ce mur lezarde par le feu en un splendide restaurant cafe tout en verdure.
Une autre pensee me taraude mauvaisement en reflechissant sur ce que nos gouverneurs ont sacrifie en detruisant en masse au lieu de restaurer danciens , de beaux,d historiques et de fabuleux monuments et des maisons anciennes devores certes par la vieillesse mais qui gardaient sans comparaison un eclat et une beaute que n ont point egale daffreuses nouvelles constructions modernes sans aucun style ni classe.
Jai une tendre pensee pour nos vieux quartiers arabes nos souks et nos vieilliries...
Elle continue si loin et si longtemps sans que nous ayons a nous ennuyer ni a trouver le temps mort ou lourd comme lors de nos fameux cours dhistoiredans encore mon pays.
Cetaient des cours de supplice ou encore de fausses copies ou de mots fleches ou de complete les carreaux ou pire encore d entremetteuse pour les plus vieilles dentre nous ou les couples se faisaient et se defaisaient au gre de nos passions et de nos reves les plus fous.
Nous zappions le maitre dans ses habits malendimanches qui lui aussi arrivait sur nous la face morne les pieds ballants aigri par le maigre salaire et autres soucis.
Lhistoire de notre pays nous etait raconte de la maniere la plus difforme et la plus laide, la moins honnete et la plus defiguree .
Ils ne nous apprirent en aucun cas a connaitre notre patrimoine notre culture nos richesses et nos manques..
Lhistoire, la notre se resumait a celle du reich et d un furher a la bourguibienne dabord puis a celui de zaba, ces vingt trois dernieres anneees.
Ils firent de nos heros et des valeureux guerriers qui ont traverse notre histoire des portraits figes sans vie ni interet .
Bouguiba qu il nen plaise a certains, a scotomise notre histoire la rendant borgne pour se se reserver la majeure partie nous rendant batards au plus profonds de nous memes sans identite ni grande estime de soi.
oh comme je leur en veux davoir empeche lhistoire de venir jusqua moi m eclairer pour mieux la connaitre et maimer..
Saimer cest aussi aimer son pays, son peuple pouvoir en etre fier pouvoir le pavaner et le montrer..
Je leur en veux a mourir de nous avoir rendus betes et futiles en ignorant nos origines nous rendant gauches de nos acquis de nos legs ancestraux qui datent de milliers dannees et non dune grappe maigre d annees..
Je leur en veux mauvaisement de nous avoir pousse a nous meconnaitre et avoir ce geste maladroit, cette attitude fausse et gauchhe devant l occident alorsque nous le valons bien...
Je pense a notre chasse sans merci aux frisotis de nos cheveux et a notre mal etre nous les femmes devant cette chevelure si soyeuse et si blonde de la femme doccident
Je pense a nos regimes et nos desapppointements devant notre mesestime de l embonpoint de toujours nos femmes et leurs rondeurs
Je pense a notre accent qu on desherite pour epouser un faux et un cliquant qui sonne mal et qui va de pair avec cette histoire fausse et biaisee
Combien jaimerai retourner en arriere m apprendre que mes cheveux qui frisent font mon charme , la generosite de nos formes de l exquis dans nos sefsari d antant et notre couleur brune et mate notre soleil dont on ne deride jamais
C estun peu tout cela un cours dhistoire.
C est rendre la vie dans ce qui nous a appartenu, le magnifier pour mieux accepter ce leg non plus comme un bagage honteux ou lepreux mais comme ce quil ya de plus beau et de plus authentique et d identitaire....

Montreal et moi

Il meurt lentement celui qui ne voyage pas..
Il y a des mots qui ne meurent jamais alors que d autres meurent avant d être nés..
Il y a des passages de nos vies que nos mémoires impriment a jamais comme ce matin nuageux qui semble refuser de s étioler.
Nous prenons le bus numéro 30 pour nous mener au vieux port vers onze heures du matin.
nous y arrivons gais comme deux jeunes écoliers mon frangin et moi.
Je suis une personne transformée qui s est volontairement éloignée de tout pour mendier un léger mieux être. Mes années ne me portent plus et je ne les porte plus moi non plus.
J ai comme l étrange satisfaction de vivre dos au mur au moins pour un cours instant.
Aussi, je happe tout ,renifle a plein poumon et rafle au passage le moindre air du temps heureux dénue de tourments.Le monde ne semble plus m exporter ses drames pour un moment.
Le bus nous dépose en haut de la rue de la commune ou s érige le vieux port.
La vieille ville renaît de ses mondanités.
Un décor hors pair,une destination touristique pour ses différents styles architecturaux et ses multiples façades .
Je tends une main, une ouie attentive pour accroher lhistoire de ce pays au creux de ma memoire en montant dans l amphibus .
Le guide une jeune femme nous raconte Jacques Cartier et sa decouverte de cet immense etat, Lachine et son genie pour avoir su mettre au point ce systeme decluses qui a mater le plus grand fleuve au monde le fleuve saint Laurent pour permettre aux bateauxde traverser et daccoster sans danger.Ils lappeleront depuis la smokeen vallee pour ses nombreux bateaux fumant le charbon a ce moment et la grande animation de ce port autrefois si actif .
Nous passons devant la statue de monsieur Young qui tenait les registres de la douane en taxant fermement les chalutiers et les bateaux qui traversaient.
Elle nous raconte le voeu de Paul de chomeday sieur de Maisonneuve le fondateur de montreal pour esperer une annee fertile sans innondation d aller de ses mains accrocher une croix au point le plus culminant du mont royal.Leciel l a exauce et il est alle plante sa fameuse croix que nous distinguons dici et qui semble se detacher majestueuse hors temps defiant les nouveaux grattes –ciel, les tours et les connow.
Elle nous raconte les premiers conquerants les francophones les Anglophones les irlandais et scoths d ou les quatre symbole du drapeau canadien a chaque coin a cote de la fameuse croix. Elle ne nous raonte pas le combat des hommmes de chaque jour pour asservir encore les hommes les iriquois les autochthones et la nature..
Elle nous raonte le mont fertile longeant le fleuve , ses champs de ble or et dore le ble de linde comme les cheveux de ses femmes encore plus blanches que les petits pains blancs de mon enfance et qui nirritent pas ma vue.
Je crois entendre le rire des hommesqui remplissent les silots don’t letat na garde qu un seul gigantesaue pour l expo 67comme la guide repete joliment.
Je crois entendre le soufflé puissant des hommes et leurs chants sous terre pour creuser le fameux metro montrealais avant meme que la ville ne soit nee..
Elle oublie de tacher mon après-midi soleil de pensees tristes pour ces hommes assujetis en esclaves ou Presque pour creuser et encore creuser a moins de quarante degre.Elle precise juste car lhistoire s ecrit toujours sans nous que ces homes ont encore deblaye les gravats pour les deporter a travers lle fleuve en faire une ile quils ont par la suite planter en magnifiques jardins et ou ils ont construit les fameuses residences en cuve ouen union de voisinage tellement complexes et modernes quaucun voisin ne pouvait avoir acces sur la vue de lautre par souci dintimite ou de bon voisinage ou encore de non espionage car ces beaux appartements seront destines a recevoir les amiraux et les nobles invites de loccident conquerant qui viendrait temoigner du nouvel etat montrealais moderne et sophistique.Du fleuve encore car notre bus sest engouffre sous nos cris et nos regards eblouis dans ce long fleuve fils de locean majeur.Elle nous designe laville gigantesque dabord le vieux montreal puis vient sy annexer dans un style exquis et harmonieux le nouveau montreal
Moderne.
Elle nous dresse un inventaire de ses merveilles en pointant du doigt la fameuse croix qui surplombe la ville benite puis l eglise de la saint sulpice qui me rappelled grandement celle de Paris. Elle precise quils ont mis plus dun demi siècle en non stop pour la repliquer.
Elle pointe lancien palais de justice detruit dans un incendie pendant les guerres de rebellion et qui est devenu la retraite des pompiers par ironie du sort.Elle pointe encore un batiment gratte ciel de ce moment ,de huit etage si je ne me trompe et que lingenieur constructeur a flanque de trous pour parer aux eventuels tremblements de terre.un batiment gris en beton sans une once dacier quil q fallu encore aux hommes asservis de monter pour l eriger sous le genie de lhomme savant.elle pointe un autre edifice a trios tours gigantesques egalement ou Molson a eu le genie cette fois den faire en quelque sorte les frigos de ces temps la en important sa biere qui a fait de lui lhomme le plus riche. Elle pique une plaisanterie en pointant la statue du sieur de Maisonneuve qui donne du dos au fleuve parceque repete-t-on avait le mal de mer malgre ses multiples voyages et conquetes .
Quelle honte,ils ont du en plaisanter ou encore une ironie du destin car il donne reellement du dos a son homologue anglais l admiral Nelson.
Ils sont terribles ces anglais en construisant sur lun des quais du vieux port une replique du big ben a Londres.Je lentends encore dici sonner toutes les heures metransportant au Coeur de Time square. Elle pointe du doigt le fameux pont de la concorde une replique de son semblable a Paris puis vers le fameux pont de Jacques cartier qui mene au casino de montreal et qui serait le second pont meurtrier dans le monde par taux de suicide.Elle insiste pour nous montrer une coque noire dun navire delabre centenaire et plus converti en spa ultramoderne ou de jolies jeunes et fraiches creatures drapees de serviettes blanches nous clament en criant.Nous echangeons les bye bye .Decidement partout dans le monde,il est ecrit que certains samusent la ou dautres galerent.Elle termine notre croisiere par un commentaire sur le pont dune vielle batisse trouee de six fenetres au plafond.Cetait la prison des femmes la plupart des prostituees.De ces fenetres barricadees entraient les seules lumieres avant la mort.Decidement,il a toujours fallu des prisons aux hommes pour tenir captifs certains autres hommes.
Notre navire devient alors un vrai bus sous nos regards eblouis et la commence une autre randonnee que je vous raconterai.