vendredi 25 septembre 2009

Aujourd'hui, on m'a écrit que j'étais condamnée.....

Aujourd'hui, on m'a écrit que j'étais condamnée.
J'ai tout de suite apprécié.
Comme c'est agréable de s'entendre dire
Que le talent est présent
Que nos mots ont une résonance
Que nos écrits ont un sens
Que notre passion est un feu brûlant
Qu'elle nous ranime
Essence de notre vie.

Une fois il y a très longtemps, nous étions dans le sud du pays
à Tozeur pour ceux qui connaissent
une merveille en plein désert, le sahara
sertie d'oasis
de sources
de palmiers à perte de vue
majestueux et fiers
comblés par une abondante richesse aux confins du délice.
J'écris nous soit mon mari , mes deux enfants et moi.
Nous évitions de prendre la voiture pour ne pas briser le charme
Nous options pour pour une calèche allant bien avec le décor
Sur la route, une vielle dame, une touriste
une française plus exactement héla notre voiturette
nous la prîmes avec nous
sans y être obligés
sans savoir pourquoi
peut être parcequ'il faisait très chaud
peut être par hospitalité
peut être parcequ'à cet instant, nos destins s'étaient fatalement liés
Le mektoub comme on le dit dans ma langue.
Nous escaladions le mont de Abou el kacem chebbi
un grand poète tunisien
mort très jeune mais après avoir laissé derrière lui une grande collection de poèmes
virulents, beaux dans l'extrême magnificience de l'artiste né
et qu'il avait écrit précisémment sur le sommet du monticule que nous escaladions.
Des yeux qui se rincent à chaque coucher ou lever
Dans un abîme de sable à l'infini
Le mirage d'une oasis proche
Une source miroitante
Le silence ami de dame Nature
Dans son état brut
Une beauté fatale, incontestée...

Nous étions là ,
toutes les deux brusquement seules
coupées des autres
à écouter le silence
à déguster le fruit interdit
interdit à l'oeil préssé
interdit aux gôuts raffinés
interdit à beaucoup d'hommes et quel dommage!

Je ne connaissais rien d'elle ni elle de moi
Juste quelques mots sur la route échangés
Un geste de cordialité.
Lorsqu'elle me demanda de me rapprocher
Nos mains se joignèrent comme aimantés
Dans une transe équilibrée
Au gré du vent qui se levait
Au rythme fou d'une journée essoufflée
Par un soleil en feu
Qui refusait de se coucher.

Juste quand il fût à son firmament
Il palît et elle me dit:
je sens quelque chose dans tes mains
je dis :
je suis médecin.
elle me dit:
il ya de ça mais aussi
comme une vibration,
comme une force qui gît.
Alors un peu confuse, je murmurai:
j'écris aussi.

Mon amie était numérologue.
Elle avait été consulté par bon nombre d'imminents
dont un président .
Mais ça c'est après que je l'ai appris.

3 commentaires:

  1. Même les condamnés à mort( que nous sommes tous à plus ou moins longue échance) ont le droit à un temps de répis, un verre d'alcool, une dernière cigarette.
    Toi qui est condamnée, fais durent ce temps de répis et si tu es dans la nature, lêve les yeux au ciel. Il est le même pout oi, la croyante que pour moi le mécréant. Nous serons ainsi, deux à espérer.
    Les chemins de la poésie sont escarpés, non pas semés de roses.
    Garde-toi des mâges, des gourous de toute sorte et dis-toi, qu'encore pour longtemps, le Nord que tu dis perdre, est en toi, aucentre de ta personne, de ton âme et c'est ce qui te rend belle. Le reste est littérature.
    Par mail, tu me donnes ton adress postale et je te fais un envoi d'un livre d'artiste et d'un film quisont distribués au public Normand e la semaine sur la Maladie D'alzheimer de la vile de Caen. Je vais également te donner des sources sur le Net après en avoir parlé avec ds chercheurs de l'université.
    Carpe Diem

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  2. Aujourd'hui, on m'a écrit que j'avais une nouvelle amie et qu'elle s'appelait Lilia...

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  3. J'aime ta façon d'écrire, de raconter, moi je suis condamnée à revenir.

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