dimanche 27 septembre 2009

La folie et moi...


Que ceux qui la folie gêne ou discrédite s'abstiennent de me lire...

La folie et moi..
Je la cherche
Elle me cherche
Elle se distingue
Etrique les titres
Défigure les conventions
Abuse les protocoles
Me rend humble
Petite devant la maladie
Me fait marcher
Tel un funambule sur un fil de rasoir
Regard aux abois
Monde aux allures d' écurie
Cœurs habités par la jungle
Horde de loups
Habits savants
Savants fous
Malaise obscur qui dérange mes élans
Me laisse dans la panique
Un frisson me griffe
La démence étend sa reptation
Les jours sont déloyaux
Les lendemains insaisissables
Les nuits sont hystériques
Les rêves hantés
Le soleil crucifié
Les jeux tronqués
Les souvenirs s'effritent sous le poids du doute
Orphelin , orpheline
Du pays
De ses amis
Des pans d'histoire
Des films zappés
Des silences à ne pas déranger!

Je n'ai pas les moyens de ma rancune
Des vérités me vengent sur toutes les autres
Mes paupières redeviennent des portes ouvertes
Chaque arbre, une féerie
Les palmiers se donnent la main
Les orangers embaument la renaissance
Le rire redevient cristallin
La lune , les jasmins pour mot de la fin.

6 commentaires:

  1. une belle découverte également pour moi des mots de ce blog. que je vais suivre désormais.

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  2. Difficile de trouver une phrase plus belle qu'une autre... On dirait un collier de perles fines ce texte...
    A bientôt ;o)

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  3. A cette voix intérieure, il faudrait trouver son alter ego. Dedans-dehors, comme disent les détenus lorsqu'ils parlent de ce pays qui n'existe pas et les sépare du monde des vivants.
    Cette poésie là , explose les mots et les murs, c'est de la transfusion d'urgence, sur le bord de la route. C'est du vital, pas du mièvre avec de pauvres mots. On sent, on palpe, on" bouche à bouche", on bave mais pour s'en sortir, vivant. Tu es... Contente toi de cela, "être au monde".
    Cette vibration, tu l'as en toi comme le soleil levant de Tunisie, laisse la venir, elle est vitale pour nous.
    Si se nommer Antonin Artaud, c'est n'être "que " fou, alors, il faut reconsidérer la psychiatrie et retourner 60 ans en arrière. C'est parfois la proclamation d'un état qui peut faire peur aux autres. Une vie vraie, menée tambour battant, est une vie de peur de flashs d'illuminations, de pics et d'abîmes. Elle n'est pas possible pour tout le monde. Les pièges noirs, les embuscades perfides, la malchance, font que beaucoup d'entre nous, descendent en route et rejoignent le cimetière.
    A toi, Lilia de ne pas épuiser ta source. Il faut parfois trouver un oasis pour épancher ta soif et te reposer, afin de reprendre des forces. Tu seras toujours dans le désert et seule, mais n'aimes-tu pas ce désert ondulent, ces dunes attirantes, cette perte absolue qui conduit au bout de ta vie. Viens nous retrouver, loin des sectes qui tendent les bras, viens prêter tes mots à nos bouches et nous lirons tes poèmes, en France. Tu n'es pas une femme perdue, bien au contraire, tu es une femme rare, une femme, une mère,tout simplement, respectable.
    Avec toute mon amitié,
    Roger

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  4. Que je suis heureuse d'encore plaire et à vous tous,je vous dis UN GRAND MERCI.
    Quand à ton com Roger, je suis comblée mais pourquoi nee réponds-tu pas à mes mails.

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  5. Vive ta folie qui te fais écrire un si beau poème, soyons tous fous, rêvons.
    Eglantine

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  6. Douce folie, bien agréable à lire.

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