lundi 14 septembre 2009

Ma fille et moi...


Comme je me sens triste aujourd'hui et demain..

Un sentiment de vide, de nullité..

Un sentiment frustrant

Comme si le sol sous mes pieds est devenu vaseux, incertain et peu sûr ..

Un sentiment d'impuissance

Comme si je suis écartée, passée au second plan..

Ne plus être aux commandes,

Décider des petites et grandes choses,

Veiller à la moindre demande,

Humer sa peau,

Goûter son odeur ,

Surveiller son souffle la nuit lorsqu'elle dort ,

Sans jamais observer de pause.

Me frotter à elle le jour et la nuit ,

Pour vivre tout simplement.

Toute ma vie,

Je n'ai pu me résoudre à déléguer quelconque tâche

Peut-être parce que je suis une coriace née,

Une éprouvée,

Une écorchée vif,

Une mechkeka comme dans le dialecte si doux de nos juifs tunisiens
soit quelqu'un qui ne peut que trop douter pour faire entièrement confiance,

Je ne sais plus

Mais ce dont je suis certaine c'est que

J'ai beau me répéter que le départ de ma fille est pour une bonne cause,

J'ai beau assurer nos vieilles traditions en jetant de l'eau après elle pour qu'elle me revienne saine et sauve,

J'ai beau psalmodié quelques prières,

J 'ai toujours aussi mal .

Mes larmes fuient ,

Me trahissent à chaque coin de rue,

A chaque mot émis,

A chaque page tournée et retournée.......

Ma fille et moi
C'est une grande histoire
Un travail accéléré
Une délivrance en coup de boulet
Nuits blanches
Percée de dent en fête
Des bobos à ne plus en finir
Des prises de tête
Réconciliations
Une panoplie de petits et grands évènements
Puis on voit son enfant grandir
Un peu trop vite à son goût
L'oisillon bat des ailes
L'enfant soudain devenue femme.

6 commentaires:

  1. Toujours difficile de voir partir ces enfants, je sais de quoi tu parles.

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  2. Ce texte, ce long poème comme un don de soi... Mélopée orientale, chant d'amour pur pour une seconde naissance.
    Et si je t'offrais le choix de ces lignes à l'occasion du Rosh Hashana :
    Psaumes LXXXI:3-5 ( hébreu | traduction )
    «3Entonnez des cantiques, faites résonner le tambourin, la harpe mélodieuse et le luth ! 4Sonnez de la trompette à la nouvelle lune, lorsqu'elle est cachée, au jour de notre fête ! 5Car c'est une loi pour Israël, une ordonnance du Dieu de Jacob. »
    Rejouis-toi, Lilia, d'avoir trouvé un nouvel ami en ce jour symbolique et que le destin de ta fille s'accomplisse dans le bonheur.
    Roger

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  3. O toute poésie, ô toute extase, ô Mère ! A l'autel de ses pieds, on l'honore... on est toujours petit pour elle, quoique grand.

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  4. EN LISANT TON COM Sansoun, je me suis mise à pleurer
    un peu pour toi car ta maman certainement doit te manquer
    un peu pour mon frère à Montréal, tellement loin
    un peu pour tous ceux qui ne peuvent plus appeler maman

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  5. C'est tellement touchant de vous avoir pleurer en lisant mon commentaire si humble.
    Je vous partage vos larmes precieuses émanant du fond d'une mère formidable. Grand Merci pour celles adressées à moi pour ma mère.

    Bisouettes.

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