dimanche 20 septembre 2009

Pour Roger et les autres....COMME UN MESSAGE DE PAIX




Pour Roger et les autres..

comme un message de paix

comme un masaltov

comme un aid mabrouk

comme une bonne fête

pour tous les hommes en fête

qui s'agenouillent devant un seigneur unique

pour chanter Alléluia dans la prêche des enfants de Moïse ou de Jésus

Allahouakbar dans les prières de ceux de Mohamed

un poème que j'ai écrit il ya deux ou trois ans quand j'étais de passage à Paris et que je remets en ligne pour tous les gens précités...les autres s'abstenir!




Toutes les guerres ont un démêlé ou une fin.
Moi, ma guerre n’a pas de fin.
Je suis constamment soumise à une guerre..
Je suis constamment appelée à être double :
Moi et pas moi ...
Dans un clan, je suis les autres.
Dans l’autre, je suis aussi les autres…
Je me vois aux infos vaillante ou hypocrite
El Jazira me rend un portrait hirsute :
Une abominable tuerie, des femmes violées et un massacre d’enfants…
Antenne deux me renvoie à un attentat suicide dans un café, un bus sauté et une poignée de corps explosés…
Des corps sans tête et des têtes sans corps.
Un détritus de part et d’autre,
une déchéance à l’infini sur de terribles douleurs et de grands malheurs…


Je mue de personne en personne.

Je me transporte de clan en clan.


Mes yeux sont hagards.

Mes peaux sont labiles.


Deux haines d’instinct allumées.
Larmes de crocodiles ou corps de serpent, je ne sais plus.


Je transgresse les interdits.

Je joue de l’inceste.


Je fornique avec le diable.


Je suis diabolique car comment puis-je à la fois

Haïr et aimer ?
Bannir et tolérer ?
Truander et donner ?
Assassiner et enfanter ?

La folie me guette, le meurtre aussi.
Mes peaux me font mal , mon âme aussi

Je me hais d’être celle qui s’assoie à cette table, le soir du Vendredi saint
Air de fête et bougies allumées
Kidouch et bénédictions du Shabbat,
Prière du Seigneur et somptueux repas…

Ce même soir, j’ai jonglé avec le temps et les paradoxes

Quelques minutes plus tôt, j’ai levé le jeûne du mois saint
Dattes et lait en premier
Air de fête et Ramadan
Prières du Seigneur et somptueux repas…

Je ridiculise l’impossible
Je bafoue les traditions
J’expose les solutions
Je dresse un pont
Je suis le pont
Dans l’ illimite du possible,
Dans l’infini de l’admissible.
Je suis la fille de Moïse ou Moshé
Je suis la fille de Mohamed ou Mahomet
Je suis les deux à la fois …

2 commentaires:

  1. Peu importe de qui nous venons,l'important c'est d'être bien dans sa peau.

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  2. Lilia,
    Tu es en état de poésie. il ne peut y avoir de paix pour toi et ton destin est de brûler. Personne ne choisit d'être poète.Cette transmission est Divine, pour un croyant, spatiale, pour les autres. Les poètes ont un point commun , capter la vibration. Voir la Lumière n'est pas donné à tout le monde, il faut être choisi et accepter. Si tu n'acceptes pas, rien ne se passera. Ton poème est comme une longue mélopée Orientale qui unit désert et oasis, mer et montagne, terre et ciel. En as-tu conscience.
    Tu es condamnée, perdue pour le monde, porte-voix de l'indicible. Ta bouche crache le feu mais ce n'est pas un fusil. Tu es, incandescence. Ton corps rougit comme le soleil couchant sur la Méditerranée et tes fièvres t'emportent dans des délires insensés.A chaque attentat,ton corps est lacéré par les éclats des bombes, ton coeur, transpercé par les balles des snippers.
    La folie nous étreint, la trahison nous précède, bien sûr et le meurtre est notre quotidien, les mots sont faits pour ça. Ils t'apaisent aussi, ma soeur, mon amie. C'est ton lot, ta vie. Tu es un phare dans la nuit, une luciole au pied du palmier. Tu es lézard le jour et fauve en chasse la nuit. Tes instincts de louve se sont réveillés lorsque ton enfant est partie. La poésie est transgression, ambiguïté, mais, oserais-tu en vouloir aux mirages du désert, Lilia...
    Ta route est dure, certes,mais tu dois la parcourir jusqu'au bout quelque soit ton destin, tu finiras comme moi, par la mort. Alors,continue de danser, et à nous offrir des perles écrites comme ce bouillant poème.
    Roger

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