lundi 28 septembre 2009

Shana Tova





Shana Tova








Bonne fête

A tous mes frères juifs

A tous ceux qui font le jeûne et se préparent à le lever, je souhaite Shana Tova.

A ma mère que Dieu me la garde.







D'ici de ma Tunisie,

Je lèverai les yeux ce soir au ciel

Je compterai mon fils et moi

Allégremment et dans la joie:

Un, deux , trois ..non quatre et cela recommence...


LE DOUTE


Toujours ce doute permis et cultivé

Chez notre bon juif d'à côté.

Tu as beau juré les avoir bien comptés

Il ne lèvera son jeûne que si le ciel est totalement étoilé.

Coings piqués de girofles

Enbaumant des senteurs sans précédent.

Des tables seigneurales.

Même si notre ami est de condition modeste

Le juif met toujours pour sa table le paquet.

Olives, dattes séchées

Grenades, miel et fruits confis

Jus de raisin ou encore du vin

Puis le chef de maison lira das une belle cérémonie

Une prière :la brekha si je ne me trompe.

Il trempera des lèvres délicates

Dans un verre argenté

Puis le passera à un autre mâle de la maison

A la seule condition

Qu'il soit juif ou borma casher

Le verre fera dans la foi

Le tour de tous les gosiers

Le jeûne est alors levé.

Rires , discussions en fleuve

Cris , intonnations fortes et air de fête.

Nos juifs orientaux ne sauront jamais bien se tenir à table

Attitudes guindées et dos droits

Serviettes propres et bouche fermées

Ils aiment étaler à l'oriental

Les signes de leur allégresse

Dans le malheur ou dans la joie,

Ils sont toujours aussi bruyants.

Nous terminerons par une douceur

Nos rancunes, nos querrelles seront enterrées

Par ce Youm Kippour mémorial

Jour du Grand Pardon

Pour ce peuple errant...

Ces douceurs s'offrent à moi

Non plus "en life "comme au bon vieux temps

Mais d'une cassette que ni le temps ni l'âge n'arrivent à avarier

Souvenirs mielleux

Aux confins du merveilleux

Ma mémoire.

Alors je vous invite à y goûter.

4 commentaires:

  1. Tu as de la chance, Lilia, ici la caravane passe et les chacals hurlent. Pas de pleine lune mais un croissant d'argent et des larmes de sel, jusqu'à ma bouche. Nos enfers, nous les emportons. Qui donc réveille Vulcain, qui scelle les yeux des morts, et laisse aux vivant, la peine. Il y a un poème à ramasser, à lire, sur le chemin des grands jardins, je l'ai laissé auprès de celui écrit parti vers l'Orient Eternel en 2008. Nous étions nés la même année en 1942, nous avons parcouru la même terre, regardé les mêms étoiles et j'aurai voulu le connaitre. Les homes ne méritent pas souvent des poèmes, nous sommes considérés comme des chiens. ça me donne la rage. Aimer le monde en son entier n'est plus envisageable. les fous de Dieu sont aux manettes. Va, quitte la table et prends ce chemin indiqué pour le Youm kippour mémorial. c'est un voyage sans retour que celui de la poésie. L'issue en est fatale.
    Que l'avenir te soit radieux à toi, ta fille, loin et ton fils ,proche et garde la Tunisie de toute guerre.
    Roger

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  2. Le jour n'est pas encore levé sur la France. Je suis à recopier des haïku écrits hier, dans la soirée.
    En voici un cueilli pour toi, en regard de cette magnifique page que tu nous offre sur ton blog

    Parmi les sens
    Se retrouver
    Et sombrer quand même.

    Roger Dautais 30 septembre 2009

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  3. merci Roger pour le haïku
    j'aimerai ne pas sombrer mais...
    Pourquoi ne réponds-tu pas à mes mails?

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  4. Une autre belle page, j'aime ta façon d'écrire.

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