dimanche 16 septembre 2012

Aux élèves de l’école américaine saccagée par des salafistes le 14 septembre 2012 à Tunis



Je voudrai écrire à ces élèves qui lundi n’iront pas à l’école parce que tout simplement une bande de fous du diable  a brûlé et saccagé leur école parceque Dieu en temps de guerre ou autre  appelle à épargner les femmes et les enfants.
J’aimerai leur dire à ces enfants de ne pas prendre peur et de ne pas  photographier dans leur mémoire profonde des images de ce saccage sacrilège le doublant d’une seule étiquette :le musulman terroriste pour le detester à jamais .
J’aimerai leur dire combien je suis désolée que ces débordements aient visé sauvagement leur école et leurs cahiers.
J’aimerai leur annoncer que les saccageurs sont des pourris et que rien ne les excuse.
j'aimerai leur dire que je suis une maman médecin et que pour ces deux raisons, j'avais peur doublement.
J’aimerai leur dire que je tremblais comme une folle en pensant qu’un gosse puisse y être encore consigné lors de l’attaque quoique je savais que c’était vendredi après midi après la sortie.
J’aimerai leur dire que ces furies en folie ne sont que des outils ou  des machines à exécution et que le plan  d’exécution a été finement tissé par des cerveaux  démoniaques les mêmes qui ont sacrifié de sang froid des milliers de vies innocentes un certain 11 septembre 2011  des deux tours aux USA  ou encore tué et porté à exécution des milliers d’irakiens ou de palestiniens ou encore de libyens ou autre terrorisé sur terre .
J'aimearai leur dire de continuer de jouer avec leurs voisins une partie brutalement arrêtée et que nous avec nos enfants les défendront.
j'aimerai leur dire de ne pas pleurer la nuit dans leur lit car ni Fatma ni sami  ni Mohamed qu'ils ont aimés n'y sont pour rien.
J’aimerai leur dire aussi à ces anges: hommes de demain ne me détestez pas,  ne détestez pas mon peuple également  parce que lui, il ne vous a rien fait  pour la plupart mais portez votre colère et haine lundi lorsque vous ne prendrez pas le chemin de votre école aux véritables casseurs aux véritables chouettes de la peur aux vampires  véritables de l’humanité parce que moi je vous aime  et que jamais mes mains ne se porteraient  menaçantes sur vous.
J’aimerai venir avec des enfants de votre âge des écoliers tunisiens  partager avec vous  leurs cahiers pour que dessus vous écriviez « Nous enfants de la terre, jamais vous nous aurez ! »

samedi 15 septembre 2012


De la poésie à deux sous!


Le compte à rebours est déjà entamé
 Jour pour jour
Dichotomiie
Bouche cousue ou décousue  
Langues de bois ou de miel
Du zèle à bas prix, un courage à bon marché
Une mémoire mnésique à moindre frais
Des bavures remontent très loin dans le passé pour ne rencontrer que des fragilités
Les fragilités copulent avec les obsessions les enfonçant gravement
Un engagement à deux sous
De mauvais joueurs sur de mauvais perdants.
Accoutrements d’autruche, parodies comiques.
Déboires d’ivrognes sur une volonté dessaoulée
Rage effrénée, fresque sans talent
Aucun être n’est parfaitement lisse. 
Des plis et des rebonds froissent les intimités
La mort n’a jamais été belle ni d’ailleurs la vanité.
 La vie est pour moi dans le souffle et la création!


Les loups appellent au loup!·


 Le ciel ne lave plus le ciel
Le soleil caresse mal les absents
Orage ou coup de vent
Vie mimée ou exaltée
Chien perdu sans collier
Faux bond ou colmatage
Association de malfrats en gage
Rythme sulfureux
Bipolarité ou amour caséeux
Compte à rebours ou air du temps
Les rides effacent  les rides
 Le détail estompe  l’essentiel
Les loups appellent au loup
Hordes et caniveaux
Jeu de survie dans un monde peuplé de zombies
Place au délire et à la schizophrénie.

vendredi 14 septembre 2012


Le ciel lave le ciel
 Le soleil caresse mal les absents
Orage  coup de vent
Vie mimée ou exaltée
Chien perdu sans collier
Faux bond  colmatage
Association de malfrats en gage
Rythme sulfureux
Bipolarité  amour caséeux
Compte à rebours air du temps
Les rides effacent  les rides
Le détail s’estompe
Place au délire et la magie du moment

mardi 26 juin 2012

samedi 23 juin 2012

LETTRE DE REMERCIEMENT AU PROFESSEUR OBERLIN ET SON EQUIPE VENUS IL YA UNE SEMAINE JOUR POUR JOU


Vos changements ont été enregistrés.
Cher PROFESSEUR        
Je tiens par ce billet à vous remercier d’avoir daigné répondre à notre invitation, nous citoyens tunisiens dont Baraa  Belgith et moi deux simples médecins tunisiens sans grand plus du moins pour mon cas.
Je voulais aussi m’excuser de mon impulsivité et ma maladresse de vous avoir déplacé  inutilement sans qu’il y ait eu véritable  grosse intervention  vous incombant.
En effet, je me suis gourée dans ce fougueux et violent désir d’aider nos blessés de la révolution qui m'a pris depuis que j'ai vu  nos blessés trainer  depuis plus de un an et demi d’un hôpital à un autre plus ou moins bien soignés mais souvent en mal être et défaut de bons soins.
Je ne parle point de traitement d’urgence qui à mon avis a été largement bien desservi.
 Et lorsque Baraa m’a proposé votre nom, je ne vous connaissais honnêtement pas encore je ne savais rien de vous, de votre notoriété , de votre spécialité et vos compétences hors pair.
Par la suite, j’ai couru au renseignement.
J’ai avalé votre livre que vous avez bienveillamment signé pour ma fille et là le doute, la honte et le fait de n’avoir pas mesuré l’ampleur de ma démarche commencent à me ronger mais avec tout cela je vais être franche avec vous.
Je regrette que la médiatisation de votre venue ait été  précaire, rudimentaire, à mon échelle de ma si petite taille avec juste un maigre cortège de citoyens aussi imbus que frivoles et follets que ma personne pour avoir cru une minute pouvoir changer le cours des choses comme certains imbéciles  croient pouvoir faire bouger les montagnes par de la volonté et de bonnes intentions.
Je regrette de vous avoir fait perdre votre temps  ce vendredi 15  JUIN 2012 si bien précieux si bien donné et merveilleusement dispensé sur les blessés palestiniens de Gaza .Pardon, je vous ai volés à eux et j’ai ainsi empêché un bon nombre d’avoir à bénéficier de vos soins pendant que des bombes ou des balles tombent encore sur leur ville oubliée du monde entier.
Je regrette cette frustration, la vôtre et la leur et je m’en retourne profondément diminuée.
Et pourtant,  laissez- moi vous dire que franchement  et à coeur ouvert , je ne regrette rien.
 Je ne regrette pas de vous avoir ramené consulter nos blessés vous le grand professeur si illustre et si méconnu de mon pays à son grand désaveu car combien de jambes aurions nous pu alors  épargner ? Combien de nerfs auriez vous suturés pour réparer des paralysies périphériques qui font que des blessés ne pourront toujours pas avoir l’usage de leur membre par ce manque d’intervention  et d'habilité?
Je ne regrette rien parce que même en vous ayant fait ce préjudice, j’ai encouru aux blessés de ma patrie du moins cette bonne dizaine d’avoir eu à être examinés par vous et vous avoir à leur portée eux qui depuis si longtemps ont été malmenés de partout,  ont subi les pires médisances et dormi dans les rues par le froid mordant de notre dernier hiver et sit-inné encore devant notre assemblée constituante et devant bien d’autres ministères pour réclamer ce droit aux soins et bien d’autres droits à la dignité.
Je ne regrette pas franchement vos heures de perdu ni la contrariété que j’ai pu vous causer parce que  mes blessés ont enfin eu droit à une parole qui ne les dénigre point mais qui consolide et qui les a fait remarcher.
Vous me direz sûrement,  vous vous êtes trompée d’indication , un psy aurait bien fait l’affaire ! 
Je vous l’accorde mais ce psy n’a pas eu votre compétence pour dire à Jihad abandonne ton lyrica, tu n’en as plus besoin. Tu as surtout besoin de réapprendre à nager  dans ta plage de Mehdia  si réputée pour faire redémarrer ton auto-rééducation et ta ré-inserstion dans ta vie activement.
Le lendemain même , un autre jeune homme footballeur de kasserine qui depuis le 9 janvier 2011 a pu  retaper par sa tête un tir majestueux dans  son ballon adoré à cause de  cette blessure par balle de plein fouet dans sa carotide par un crapuleux snipper.IL a suffi que vous le lui disiez parce que vous avez trouvé les mots, les bons… mieux que le plus savant des scalpels!  Ils  l’ont apaisé et annulé son angoisse de la mort par cette fois non pas la balle tueuse mais un ballon en caoutchouc .
Malheureusement, vous n’avez pas eu à déployer votre grande science ni à vous tenir longtemps debout dans un bloc opératoire malgré vos heures de vol mais vos mots simples et directs, votre diagnostic cru ont fait abandonner à une poignée d’entre eux leurs béquilles pour faire chaque jour de l’auto – rééducation sans attelle juste en tâchant chaque jour d’augmenter la performance de son membre traumatisé.
Je ne vous remercierai pas assez pour cela ni pour ces trois opérés sous vos directives dans cette clinique de renommée grâce certes à de fabuleux et généreux donnateurs qui ont soutenus jusqu’à la dernière minute mon action à savoir madame @Ikbel msada de la présidence, les actionnaires de la clinique   avec l'empressement de @lyes bouattour et son association et des gens éparpillés sur la toile  tout comme moi venus en bénévoles sans aucun signe ni banderole  .
Hatem pourra certainement et grâce à vos directives retrouver l’usage d’une main parfaitement dégriffée .
Noura et Rawya pourraient elles dans très bientôt retrouvées une marche moins boiteuse.
Rien qu’un petit lot  vous a rencontré sur les trois milles blessés avancés bilan plus ou moins vrai plus ou moins lourd mais lourd est ce déni cette scotomisation et ces frustrations qui ont tatoué nos blessés du moins ceux que j’ai pu rencontrer.
Rien que pour cela, je ne saurai vous exprimer ma gratitude bien que petite déconfite devant ma fausse manœuvre vous vous attendiez à plus de paralysies et de la chirurgie de votre grosse pointure j’en ai ramené une poignée en forme comparée à ceux très amochés  dont vous aviez l’habitude.
un dernier mot afin de remercier votre généreux collaborateur professeur Belkirya à qui j'adresse le même billet de ma Tunisie profonde à son Algérie ancestrale.
Frères du monde de terre des hommes et  des humains MERCI.
Vous écriviez dans votre livre qu’il faut écrire parce que l’écriture est de notre devoir même celui des médecins également.
Aussi, je vous ai écrit .
Je me permettrai de rendre cette lettre publique pour en faire foi et histoire.

jeudi 17 mai 2012

Jamais, je n’ai cru aussi fort en Dieu!

Jamais, je n’ai cru aussi fort en Dieu! Le téléphone de mon mari sonne. Une voix au bout du fil : c’est le SAMU votre fils .. Je cours je bouscule je suis dans la voiture avant lui Il roule à une vitesse très raisonnable à mes sens Je ne relève s pas je ne dis rien chacun est dans sa sphère pour retrouver un appui Ma tête ne raisonne plus. Seul ce rêve prémonitoire en guise d’avertissement, cette prière à chaque fois qu’il sort ou quitte la maison depuis ce quatorze janvier 2011 Mon corps ne me porte plus il me balance d’avant en arrière comme anesthésiée en pré-mort plutôt comme dans une danse cabalistique. Comme un autiste pris dans un délire je marmonne en boucle des mots qui me reviennent sans arrêt Je me rappelle la maman de Kaled quand dans ce même SAMU son fils était transporté que mon mari allait le débrancher qu’elle hurlait svp encore alors qu’il s’agissait d’un dépôt de corps que c’était terminé pour lui que mon mari par pitié pour elle déchoquait encore et encore mais sans résultat Elle lui baise les mains se jette sur son môme une dernière fois embrassant ses mains ses pieds et son corps froids elle hurle : mon Dieu ne le prenez pas tout de suite je n’ai pas été avertie je n’ai pas encore eu le temps de défaire ses valises mon Dieu rendez le moi juste le temps de me préparer de me rattraper en câlins en petits mets que je ne lui ai pas encore fait que je n’ai pas eu le temps de lui faire dans son exil en Arabie pour son travail mon DIEU rendez le moi juste un peu puis prenez le comme vous voudrez je ne pleurerai pas ce jour là je vous le remettrai avec les you you mon DIEU rendez le moi vous qui pouvez tout faire sans hésiter Elle hurlait si fort comme dans un rugissement ses larmes fondait le ciel et le cœur de l’assistance médicalisée qui était sur le point de débrancher mon mari en médecin chef se plie devant cette dame cassée par son malheur il prend en vain son matériel de déchoquage, les pose sur le torse nu du jeune homme sans vie et envoie la décharge du plus fort qu’il n’a jamais tentée Maintenant c’est mon mari qui hurle à ses infirmiers adrénaline dobutrex il pousse dans sa hâte la maman de Kaled sur le côté vite il ya de la vie Pendant plus d’une heure les hommes en blanc ont travaillé sans relâche et quand l’infirmier a finit de boucler la dernière boite métallique, Kaled le mort ressuscité était dans son lit d’hôpital en post réanimation bien vivant sa maman juste à côté à prier Elle ne finissait pas d’embrasser ces hommes en blanc mon mari en premier Elle donne une fête à la sortie de son garçon et insiste tellement que je l’ai accompagné C’était un vendredi d’ Avril 99 . J’Ai eu l’occasion d’entrevoir kaled sa maman qui vouait à mon mari un respect et une reconnaissance sans précédent Elle me raconte en détail ce que j’ai écrit puis se tourne vers mon homme et lui dit jamais je n’oublierai ce que vous avez fait ! C’était la première fois que je la rencontrai et non la dernière. Je la revis un an plus tard jour pour jour mais non à la même vers quatre heure c’était el Asr elle hurlait comme une zombie aux femmes aux hommes autour ne criez pas ne pleurez pas je vous l’interdis et se tourne vers les femmes qui pleuraient et intime dans un cri : Ne pleurez pas , lancez des yous zartou yé nssé Rabi atani w khdé Femmes lancez des yous yous, Dieu m’a donné et repris c’était notre compromis ma promesse Je pense fortement à la maman de kaled que je n’ai plus jamais revue à cet instant et je ne sais pas pourquoi Je suis dans une autre sphère une autre dimension où rien ne me parvient ni les klaxons ni les gens qui devaient me regarder ahuris ni mon mari qui devait m’écouter en silence Je me rappelle juste de sa main qui pressait la mienne au moment où je répétais en boucle : Ya RABI remettez le moi faites qu’il reste pour moi je pourrai pas supporté ya Rabi j’ai pourtant pas oublié de te le remettre avant qu’il ne sorte et de dire ma prière à chaque fois qu’il m’embrasse au front avant de sortir Ya Rabi la maman de kaled elle, elle a promis et toi tu l’as exaucée Ya RABI je te l’avais pourtant consigné et toi tu as promis de prendre soin de tes consignes Si tu ne me le rends pas je t’en voudrai ya Rabbi je t’en voudrai tu auras failli et jamais tu entends jamais je ne te pardonnerai Je marmonnais sans arrêt comme dans un freezing en arabe om kaled amléte maak ahde ena atitetek aména ya sahébe elaména atitek amana rodli aménti wela nhassebek ala amanti c’étaient mes seules prières les seuls mots qui venaient à moi mes jambes ramenées sur mon cœur me bouchant les oreilles me jetant d’avant en arrière dans une réalité frôlant la folie Nous arrivons aux urgences de la Rabta je devance mon mari je cours je hurle zak zak Je ne vois pas zak quelqu’un me souffle miskina c son fils qui est tombé à cause d’un chat du deuxième étage Je pousse une deux trois portes zak est là étendu sur un brancard je ne veux pas pleurer je me l’interdis je ne veux pas m’évanouir je ne suis pas de cette trempe je n’ai pas ce luxe Je m’approche de lui il tourne ses yeux vers moi comme lorsque la première fois où il est sorti de mon ventre vers la réa et une couveuse d’occasion. Son regard est triste je lui dis : ne parle pas je suis là. Du sang coule de ses oreilles de ses mains sur son pantalon son cou est enflé sa tête est enmmochée Je baise ses mains doucement il ne la retire pas son bras est cassé Il ferme les yeux je hurle doucement non mon chéri ne dors pas c’est fini ca va aller papa va te sortir de là tu sais que c’est le meilleur dans ces cas Il semble s’assoupir je lui dis non mon chéri reste avec moi reste je vais te parler écoute moi écoute moi je suis fière de toi té le meilleur t un bon garçon tu es du côté des justes des bons mon Dieu ce que tes amis t’aiment gardent ca en tête tout le monde t’aime même ce chat que je déteste que je t’avais prévenu hier comme dans une prémonition qu’il allait « te manger la tête » tu es grand mon bébé tes amis Moslem Tarek Rached Walid Foued Helmi c toi qui me les as apportés c toi qui en a fait notre cause LES BLESSES t’inquiète pas mon bébé t’inquiète pas ils prieront pour toi mais juste reste avec moi Je zappe ces heures interminables où zak et les autres malades geignent dans leur coin entre des médecins affairés un personnel sursollicité un encombrement sans fin où l’homme malade est sans appui sans force sans ….amoindri faible devant toutes ces déjections d’hôpitaux crasseux et surpeuplés. Je ne veux ps plus polémiquer ni me battre avec cet infirmier qui déploie ses biceps en homme tyran fondé de pouvoir sur un zak en sang et en mille morceaux. En temps normaux, j’en aurai fait une bouchée, là bas, l’homme amoindri se rabaisse et baise la main de son bourreau. Je baise la main de cet avorton d’homme, en souris douloureusement puis je souffle à zak ne t’énerve pas reste calme pense à Moslem dans ses quatorze mois d’hôpital seul alité misérable et que lorsque nous rentrions de sa visite, il ne voulait pas lâcher nos mains presqu’en pleurant. Je lui souffle encore tout prés de son oreille que grâce à lui et ses amis , Moslem est presque heureux à la clinique Saint –Augustin qu’il est trop mignon quand il drague les infirmières et commence à leur parler en ces deux mots de français qu’il vient d’apprendre Je lui parle de Walid de tenir bon pour lui pour eux pourqu’on les sorte se soigner à l’étranger. Je lui parle de son procès avec la police de Dardouri qu’on doit faire payer pourqu’il ne tape plus sur les gosses ni sur les prisonniers. Je lui dis même un gros mot en français pour dardouri En français ça compte pas les gros mots je lui disais De ses yeux tristes il me sourit de sa bouche enflée de ses dents cassés de son menton troué sa tête déformée, il émet maman pardonne moi je voulais juste sauver ce chat et quand je l’ai mis dans le panier, de la gouttière mes mains ont lâché et j’ai glissé Je dis en pleurant chut mon bébé chut ca va aller ce chat va te sauver Je zappe encore sur la grève des infirmiers le chachut les gens sensés les gens dévoués et je n’ai conscience que du bodyscan qui revient pas d’engagement après plus de sept heures d’attente pas de trauma cranien pas de fracture cervicale juste des fractures de la face trois avec luxation de la mandivule le menton des ecchymoses et une fracture radiale du coude Je zappe sur tout sauf sur Dieu est grand un rire franc une prière muette des larmes qui me lavent de mes blasphèmes dans cette ambulance qui sirène tout Tunis par ce dimanche soir dans la nuit vers une clinique privée à mille mètre de encore Moslem kasdalli TAREK Dziri et Ridha Zelfani ses frères les blessés Lundi zak se fait opérer pendant plus de quatre heures il n’a souvenir de personne ni des gens qui ont appelé ni des personnes venus en amis ou famille qui se sont bousculés pour nous tenir la main sauf de ce que je lui raconte Je lui raconte notre attente pendant plus de quatre heures dans le couloir pendant qu’on l’opérait nous ses parents et sa famille agrandie depuis la révolution avec surtout MOSLEM RIDHA SOUAD TAREK refaisait ses pansements il a renvoyé généreusement son frère de son chevet pour voiturer les enfants dans leur fauteuils roulants à pied de leur clinique à celle de zak . Je crois qu’après cet acte ce geste, la vie a tous les prix . Elle a mille raison dés lors d’être arrachée et de la scander. L’opération de zak a réussi. En écrivant cette page tôt ce matin, je ne pleure plus je le regarde et je prie.