samedi 2 janvier 2010




Tout à l'heure, j'ai été à un mariage..
C'est bien pour un début de nouvel an.
Je m'arrange un peu , me fait coquette pour l'occasion.
Je ne peux me départir de l'invitation.
C'est pas que je n'aime pas la fête .
Juste que je n'aime pas la confusion.
Les boules me nouent anneau par anneau.
Des crampes m'attrapent en soubresaut.
Bégaiement sur des peurs antiques.
Ambiances fêtardes peintes de superflu, d'opulence et de médisances.
Pourquoi médisances quand tout prête à la joie?
Femmes toutes belles,hommes élégants.
Femmes glamour, hommes charmants.
Un mélange pétillant sur classe et beauté.
Subterfuges et vies maquillées.
Les yous yous accompagnent l'entrée du cortège.
Les parents se bousculent la première place.
Sourires postiche et fausses amabilités.
Séances photos et long discours pour les deux tourtereaux.
Aujourd'hui intimement scellés.
Demains très incertains par ces temps trop mélangés.
Jeunesse volage, amours de courte durée.
Mon regard balaye la salle bondée.
Il double celui de cette bombe au bras de son mâle un peu trop coq.
Elle roule un oeil vers le voisin d'à côté.
Il vire de l'autre sur un généreux décolleté .
Les langues se délient dans un brouhaha joyeux.
Belle tenue pour gringalette.
Maquillage trop criant pour les yeux.
Fringues à deux sous, diadèmes ou gadgets.
Bouffe pas trop réussie, gâteaux à peine sucrées.
Toujours à redire dans la bonne ou mauvaise foi.
Je glisse hors la foule pour m'éclipser sans grand poids.

8 commentaires:

  1. À en juger par ta réaction est-ce bien pour un début de nouvel an? Donnons-leurs une chance et Vive la marié! Bon début de 2010.

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  2. Bonsoir,

    Je connais cette ambiance à vouloir s'enfuir,
    Les invités omettent souvent qu'ils viennent pour un événement heureux, une célébration. Ils sont là juste pour demain, être de bons commères, "un tel a fait ceci", "l'autre à fait cela", ou bien alors la critique se porte sur les vêtements, sur les personnes ... Comme je déteste ce genre d'ambiance ... A croire que nous sommes incapables de respect ou de voir que personne n'est parfait. Il faut absolument que sa critique que sa rabaisse.
    Il faut absolument que sa déshabille du regard, que sa porte un jugement négatif.

    Comme je te comprends Lilia,
    Oui, effectivement tu n'as pas pu te décommander mais au moins tu n'as pas pris partie à la bassesse.

    Je t'embrasse ma belle, tu vois ce billet montre ton âme sans que tu es pu te rendre compte. sourire

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  3. Je seconde Enfer Noir. Quand il y a trop d'humains ça devient vite inhumain... Au plaisir!

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  4. je n'ai jamais aimé le confus du brouhaha... j'ai appris à me mouvoir dans les décors en carton plâtre de certaines de ces fêtes grandioses et très tape à l'oeil ou, plus simplement, dans certaines soirées "très consacrées" et à en tirer le meilleur (en plus des petits fours)
    vonne A à toi!!

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  5. Si tel est leur bonheur, alors souhaitons-leurs longue vie. La nature est tolérante... tous ces bonheurs si différents. Le principale est de trouver le sien...
    Douce année 2010.

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  6. Ce n'est pas un hasard, si tu fais suivre le mariage de l'enterrement... Mais nous jouons toujours un rôle, nous sommes multiples,et parfois nous devons accepter que les autres ne nous ressemblent pas, c'est une chance... tous pareils la vie serait d'un banal et motelle...

    bonne imagination pour 2010 et régales-nous de tes chroniques de la vie de tous les jours...
    amicalement MimenS

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  7. Tu arrives dans ce mariage comme un peintre. Tu déplies ta boîte de couleurs et tu jettes sur la toile un premier éclat qui nous apprend que tu ne pouvais pas faire autrement que d'être là. C'est du gris, ça coule un peu sur la toile. Tu rammasses et tu trempes ton pinceau dans le jaune. Tout s'éclaire alors et tu plaques et tu plaques tes remarques, les images que tu inventent à voir ces femmes glamour, ces hommes élégants. Coups de pinceau hardis, frénétiques. La toile devient un feu d'artifice.
    Belle tenue pour gringalette que celle que tu dessines en trois coups bien croqués. Tu nous donne le tournis. Ma tête tourne encore plus quand j'entends les yous-yous. Puis tu attires mes yeux sur une bombe au bras d'un coq : je vacille. Tu es une réalisatrice de génie puisque tu sais aussi voir que la bouffe est à deux sous!
    Ouf! tu t'éclipses pour finir. Sans grand poids? Tu veux dire que tu n'as rien mangé? Oh!...
    Tu croques parfaitement, dans ton style un peu à la Prévert. Lorsque le langage est libéré, c'est là -dirait Boileau- qu'il faut faire attention. Pour toi, c'est faux. Au contraire : plus tu délires, plus c'est beau. Toute ta culture remonte à tes yeux. Tu n'a plus qu'à regarder tes richesses, toutes celles qui ont été accumulées par des siècles de cuisine, de religion, de guerres, de souffrances et de joie aussi, car il y a la joie du plaisir atteint à se sentir fille de peuples mémorables qui parlent par ta bouche. Les pythies grecques t'insufflent leur âme et tu as la manière même qu'elles utilisaient.
    Aussi le lecteur, l'auditeur doit-il faire l'effort d'entrer en symbiose avec ta poésie, ta langue. Il ne peut recevoir ton texte sans se laisser envahir, sans se laisser habiter. Il n'est aucun sens à découvrir dans le vocabulaire. Tout est à sentir dans la syntaxe, la musique car, tu n'écris pas Lilia : tu chantes. C'est une voix que nous entendons lorsque nous te lisons. Un peu comme une partition que l'on déchiffre et qui joue dans notre tête ses notes que nous réveillons en jetant un regard sur elles.
    Tes lecteurs mettent à nue ton âme. C'est toi qui nous conduit à cette forfaiture. Tu l'appelles, tu l'attends et elle vient, elle arrive, elle nous illumine. On te découvre.
    J'ai l'impression d'être arrivé, après ce texte que j'écris spontanément, sur la révellation de ton art. J'ai peur d'avoir été trop loin, d'avoir mis à jour un mystère auquel il ne fallait pas toucher. Tu peux ne pas faire paraître ce commentaire et m'expliquais pourquoi par mail :g.lautier@infonie.fr
    Je comprendrais qu'il en soit ainsi.
    Avec toi, Lilia, c'est beau d'écrire, de penser, de sentir, d'être.

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