vendredi 20 mai 2011

ZABA TU ME MANQUES!

oui, zaba tu me manques
Lorsque tu étais président, j'ai grandi dans ton ombre. J'y ai aussi vieilli.
Lorsque tu étais président, je ne me souciais point de ma sécurité, tu la gardais tellement bien s'acquitant du moindre de mes actes, de mes choix jusqu'à ma respiration.
Lorsque tu étais président,il était bon de vivre dans la méfiance extrême jusqu'à sombrer dans l'insouci de nos vies car tu avais le droit de décider pour nous ,le droit à l'agir et au passage à l'acte, le droit de vie et de mort .
Lorsque tu étais président, je gagnais mon pain en partageant comme une brebis sans trop reflexion.
Lorsque tu étais président, tu m'as appris sans grand effort à faire le mouton ,à sauter les reboutades, à ne pas poser de question.
Lorsque tu étais président,je n'avais pas docile à me soucier de menace de salaire qui ne tombera pas, d'eau qui coupera, de finances, de trains en grève, de routes non sécurisées, de braquages, de défilés de ministres et d'autres en instance d'apparition, de flics qui font figure de présents, assistent à nos meurtres et participent à notre viol.
lorsque tu étais président, je déambulais totalement soumise et non avertie dans une vie plate sans grande ambiguité.
Lorsque tu étais président, je n'avais le souci que de plus gagner, construire ma maison, élever mes mômes et faire une partie de téléphone arabe ou de commérage sur le dos d'une telle ou telle mégère.
JAMAIS DE SOUCIS DE POLITIQUE NI DE CHAMP DACTION OU DE DECISION
juste un comportement de mouton et combien passif approbateur égal à lui même ce mouton, j'étais.
Puis vient cette révolution.. j'aimerai dire maudite mais je reste croyante et bien élevée.
Elle m'a ouvert les yeux et m'a appris à chanter et à composer un refrain de liberté,un comportement de révolté.
Elle m'a appris à ne plus dire oui , à refuser, à hurler "dégage "et mon comportement à changer.
Elle m'a insufflé une énergie négative , celle de l'insoumission et du questionnement.
Elle m'a liberée de mes chaînes tant adorées me montrant combien même en or ,je devais les casser.
Elle m'a soufflé l'âme du patriote et du poète.
Elle m'a dressé contre mes ravissseurs et mes tortionnaires tant aimés m'expliquant que certains amours tuent et que le mien au temps de zaba était des plus toxiques voire mortels.
Elle m'a happée, transformée m'inculquant que dans ma mutinerie , je vivrais.
Je me suis conduite en bon apprenti et je me suis révoltée mais ma désertion est de brève durée,la mutinerie avortée.
Mes tortionnaires ne sont plus zaba uniquement mais une panoplie de gens et d'évenements, de parvenus et de nouveaux statuts.
Les répliques de zaba sont encore plus virulentes, le clonage des plus réussis avec à chaque jour un nouveau répondant mais au moins de son temps,j'avais un seul interlocuteur,un seul visà vis.
La révolution redevient un conte, la liberté un mythe à ne plus aborder.
Les médias frappés de mensonges et d 'hystérie,nos mémoires d'amnésie.
Les volontés se relâchent, le peuple renoue avec son passé.
Je retombe dans la schizophrénie de mon passé et toi zaba, tu commences à me manquer!
Puis-je redevenir l'agneau que j'étais?

5 commentaires:

  1. C'est le "contre-coup" de la séparation pendant lequel on pense que c'était mieux, peut-être, avant, parce qu'on avait la sensation d'être moins fragile.... Et l'inconnu fait toujours peur.

    Courage!

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  2. NON MON AMIE JE SUIS JUSTE SARCASTIQUE
    JAMAIS JE NE LÂCHERAI JAMAIS JE N'ABDIQUERAI
    juste je veux déranger secouer mes frères qui recommencent à somnoler

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  3. T'as raison Lilia ...
    c'est fini le cauchemar de la soumission
    Fini les temps féodaux / fini le moyen âge...!
    Voici venu le temps de la construction d'un état juste
    Il sera juste comme ceux qui auront le courage de crier "Liberté"
    et de tenir bon face à tous les rapaces voraces qui tenteront toujours de profiter de cet espace de liberté...
    Courage Miss Lilia !!
    Bises

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  4. merci Lucas et lorsque l'histoire s'écrira juste et fidèle,je te citerai mon ami je te citerai c promis comme témoin de notre galère de nos nuits de terreur sans fin ainsi que quelques autres qui ont eu le courage de ne pas fuir nos cris de douleur sous le son des balles et des matraques un certain 14 janvier 20011 ainsi que les jours à venir
    je vous aime tous et encore merci

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