jeudi 23 juin 2011

ET MAINTENANT CHEZ LES PETITS!

Souvent, je me pose la question et certains d'ailleurs me la posent aussi, pourquoi j'écris?
Que me valent ces écrits?
Suis-je dans l'obligation de le faire et à compte de qui?
Je ne sais vraiment pas pourquoi cela me prend mais je me sens comme pilotée par une force souveraine tenace qui ne lâche que lorsque j'accouche de ces vécus!
Je suis comme dans un état second quand cela me saisit et plus rien je dis bien plus rien ne peut en ces moments précis me faire dévier de la piste au risque de cramer de devenir dissociée et surtout de m'asphyxier.

J’œuvre fort et dangereusement, je l’avoue mais je n’invite personne à me suivre dans cette danse cabalistique car au risque de vous déplaire j’aime le rude, le dangereux, le sale et le pouilleux.
Je veux rester leur voix et je n’ai malheureusement pas de place pour autre chose.
Pas d’autre choix ni autre alternative.
Ce luxe ne m’a jamais vraiment séduit.
Je suis intimement liée à eux, eux à moi !
Je voudrai me soulever dans ma transe pour soutenir les regards impropres, trahir les forces noires de secrets honteux.
Honteux sont ces pervers qui susurrent l’interdit s’autorisent les abus.
Je revois encore ce petit malheureux aux allures d’homme bien fermées.
Il se cadnasse de silence, de trompe l’œil et de férocité.
Je la vois venir ma folie et je sais de qui la tenir.
Elle est dans cette maladie de peau et dans ce « baisse ton pantalon ».
L’air n’est plus oxygène mais sommation de malheurs et de parjures. L’ambiance est baise et sodomie.
Elle est blasphème et fêlures.
Elle est persécution et enfer à l’infini.
Je fais la dure et me retiens.
Il mesure ma peur et me crains.
Il tente une virée, je le rattrape et nous parlons.
Je jongle avec la mort et l’innommable.
Il se déclasse baisse les yeux et raconte sa peur et les mauvais traitements, les deux bergers allemands et l’horreur, raconte les fellations forcées et la douleur, raconte raconte raconte raconte jusqu’à ce que je ne puisse raconter.
Il ne s’agit pas là de le prendre dans mes bras et pleurer car le tréfonds est en ces mal-être folie et déchaînements, la moindre fausse note le moindre faux pas est gouffre et précipice, crime ou suicide.
Je tapote une joue, rassure de mes hauts diplômes à la con, fais l’intello et envoie au juge d’enfant.
Le juge d’enfant en bon instructeur fait le nécessaire et l’adresse dans un foyer d’accueil temporairement en attendant la fin de l’enquête. Enfin dans un souci pur de sécurité de l’enfant.
Je le revois quelques mois plus tard.
Il a grandi, doublé de force à mon avis.
Son regard est haine et lame de rasoir.
Ses mots sont une gifle pour mon savoir et mes acquis.
« J’ai eu droit à une tournante à la fête du bizou que les aînés m’ont donnée. Voilà madame,le foyer où vous m’avez envoyé. »
L’air n’est plus air, l’ambiance au cataclysme. Je cours lâche me terrer pour pleurer.
Ma chandelle est morte et je n’ai plus de mots.
Des mots pour raconter cette autre qui a poignardée de sang froid par un matin son amie intime et son frérot.
Des coups de couteaux dans le dos dans le visage dans les mains .
Des gamins défigurés par de terribles secrets où les forces de l’ordre du règne de Leila, la femme de zaba a fait un rapide black out car c'est de ces petits neveux balafrés qu’ils s’agissaient. La gamine est traînée comme une forcenée dans des dédalles que j’imagine des plus terribles et sombres.
Certains racontent que c’est d’une querelle de gamines et de coup de cœur qu’il s’agissait d’autres langues plus fourbes soufflaient en demi silence vu les concernés que c’est d’une deal des trabelsi qui a mal tourné…
C’est encore dans ma banlieue huppée que cela s’est passée.
Qui s’est encore chargé de l’enquête ?
Où sont nos médias pour couvrir le crime et le châtiment ?
Où sont les professeurs, le corps enseignant de cette gamine pour réclamer un rendu pour compte pour expliquer à la jeunesse terrorisée par l’acte de leur copine hier encore un petit ange au lycée ?
Qui se chargera de lever le secret mettre au grand jour maintenant que cela est terminé ?

Qui ? Qui ? Qui ?
Je ne me prétends pas le défendeur du diable ni même un conseiller mais mon regard se refuse à la braille, mes pensées à la mnésie.
Mnésique est cet enseignant cupide et petit qui ne voit en les dessins de ces disciples que de simples gribouillis.
Vingt trois ans de dictature et voire plus, on fait de nous un peuple hagard et sans grand remous.
Chacun restant cloîtré dans son égo ne voyant rien n’entendant rien kiffant grave de médisances et d’histoires à deux sous. Nous avons survécu à nos semblants de vie aussi repus que décérébrés parce que le monde continue à tourner et les destins à se croiser.
Je la vois l’instit qui a fait la "une "des journaux dans je ne sais quel pays d’occident bien entendu et qui a compris que dans le dessin de cette gamine de quatre ans, il a plus qu’une simple file de gens devant cette petite fille qui pleure.
En adhérant au corps de l’enseignement, elle a épousé son sermon et ses exigences de disponibilité et dépassement de soi au service de l’enfant. Elle a réalisé que dans ces coups de crayon ,il y a une immense détresse . Un grand drame où la petite a été aux services de ces adultes en file qui lui faisaient mal chaque soir pour la pénétrer. Des amis de papa, elle disait.
L’horreur, le blasphème, le parjure, l’innommable est dans ces comportements de bestiaux pire encore Satan s’en trouve dessaisi.
Je suis satan lorsque je laisse partir il ya plus de vingt ans cette dame aux sept enfants dont le père n’est autre que le nouveau libéré sur bonne conduite après sa peine du meurtre de la petite vieille d’un coin de France éloigné. C‘est qu’avant de la tuer, il l’avait violé la mémé !
De cette remise de peine, il profite, fait un saut au bled, le notre et viole de sang froid la tante et ses sept enfants. Cela lui revient de droit, il en est le seul sponsor.
Il ne s’agit pas de fiction ou probablement si surtout que le médecin légiste auquel j’ai référé la gamine a répondu que le bébé présente bien des grandes lésions d’irritation sans signe de défloration.
Je ferme les yeux sur l’anamnèse capitale pour un médecin, les paroles des autres gamins jamais interrogés surtout après le silence complice des autorités qui ont classé le dossier suite au retrait de la plainte de la mère qui m’a un jour narguée en me rencontrant fortuitement les bras clinquant de bracelets or vingt quatre carats, un sourire mauvais : « c’est pas vous docteur qui allez me faire vivre moi et mes sept gamins..en plus, ne vous inquiétez pas mes gosses, il n’y touchera plus, il est retourné dans sa France !»
J’aime à croire que je suis dans le délire à interprétations multiples.
Mon pays, une carte postale à accrocher.
Mon peuple des zombies.
Probablement Béatrice, probablement mais ce qui est plus que certain c’est cette volonté de fer en ces jeunes, en vous qui venez me lire et moi particulièrement de faire changer les choses , de déblayer et de construire. Dans mon désir de parler, je suis dans le registre de la catharsis et non la dénonciation destructrice mais combien consolidante qui a encore le devoir de se projeter de ses ruines dans l'avenir.
je le dois nous le devons à ma Tunisie si belle qui se refuse à ses anciennes allures persecutrices pour la sauvegarde et la beauté.
Nous construirons sur du neuf sur du beau sur une jeunesse forte et ma foi combien belle qui a fait tomber les tyrans comme un château de cartes,trembler les géants et fait arriver la révolution jusqu’à vous l’occident de nos rêves !
Alors sans rancune ni amertume construisons !

6 commentaires:

  1. Je viens te faire un ti coucou tu vois avant la pause pour admirer tes beaux textes

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  2. ...... et pardonner !! // demain est un autre jour
    Foi et courage Lilia ! l'Univers est avec toi !

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  3. Après un long silence sur la toile, je rouvre la porte des blogs amis et je te retrouve toujours aussi combattante.
    Si tu penses et œuvres pour les autres, pense aussi à toi et prends soin de toi. Si tu n'as plus de forces, tu ne pourras plus agir!
    Grosses bises d'Ep'

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  4. oh Lilia suis trop heureuse, j'ai trouvé un moyen par un autre moteur de recherche pour revenir ici chez toi, FB ne me suffit pas, j'ai mon petit fils mais je reviens vite
    j'ai lu ton texte ailleurs tu le sais , tous tes textes
    bisous mon amie

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