samedi 14 mars 2009

Je te vois.

JE te vois dans cette immensité
que n'aigrit ni ombre ni clarté.
Je te vois dans ces montagnes de soie ornées
reines millénaires incontestées.
Je te vois dans ce jour levant
que la nuit rattrape toujours à temps.
Je te vois dans ces océans sans fond
qu'entretient un minoritaire phytoplancton.
je te vois dans ce désert à perte de vue
grains d'or et palmiers charnus.
Je te vois dans cet enfant qui braille
cet autre dans les entrailles.
Je te vois dans cette vie ôtée
dans cette autre donnée.
je vois dans ces multiples similitudes
ces infimes différences, ces exactitudes.
Je te vois dans cette brebis galeuse
que sa petite trait insoucieuse.
Je te vois dans cette mère abonde
qui épargne son immonde.
Je te vois dans cet amour essoufflé
que ne détériorent ni vent ni marée.
Je te vois dans ce regard caressant
cet autre éperdu ou fulminant.
Je te vois dans ces poussières
une ruine exhumée, une histoire entière.
Je te vois dans ces contraires rapprochés
ces armes enfouies, ces plaies consolidées.

Je te vois dans cette lumière au lointain
que rien ne ravit, que rien n'atteint!

4 commentaires:

  1. Je te remercie d'être passée sur mon blog, j'aime énormément ce que tu écris ... Bises.

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  2. j'y reviens car il me touche particulièrement

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  3. Bravo Lilia! Encore un poème total, bien amené, bien tourné jusqu'à l'extrème fin et qui garde encore, une fois fini, le charme que l'on y a trouvé. Bien construit, structuré. et qui se prolonge en nous, dont on garde le souvenir. Certains films nous marquent ainsi. Ce poème a fait sa marque en moi qui t'écoute, te vois, aussi.

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