samedi 14 mars 2009

Pour que l'enfer de Nicolle prenne fin..

Nicolle est une gamine de cinq ou six ans pour ceux qui viennent d'arriver.
Son père l'a fait incarcérer dans un hopital psychiatrique de renommée.
Elle a présenté des crises convulsives répétées.
Son séjour se fait long sans grand progrès.
Les toubibs ont en vain tout essayé:
Drogues de toutes sortes jusqu'à l'électrochoc répété.
Ils ont conclu à la suite d'un staff savant.
Que la petite souffre surtout d'un mal aimant.
Que le noyau familial dans lequel elle vit
Lui est morbide et la dépérît.
Ils l'ont mise sortante après s'être concerté avec le père
Dont cette enfant reste son unique descendance
D'une relation illégitime et adultère.
Bon train, contraint
Il a promis de la rendre à sa mère.
C'est là qu'il a découvert le pot au vin.
La petite rendue à sa mère s'est racontée:
Chaque fois qu'elle fautait ou comme tout enfant contrariait
Sa belle-mère la déposait violemment dans un seau
Qu'elle jettait rapidement dans le puits
Puis à la nuit tombée redoutant le retour de son mari
A l'aide d'une corde la remontait.
Et si jamais elle parlait, elle la menaçait d'un sort encore plus réservé.
Ni pleurs ni cris.
Ni hoquet ni pipi.
Une cascade de non dits.
Un déploiement de force.
Géant contre moustique.
Une hérésie .
L'horreur a un nom.
L'enfer aussi.
C'est Nicolle dans la nuit en plein jour.
Victime du désamour.
Coups, cognements.
Faim et hurlements.
Dans un trou où tout fait écho.
Dans ces contrées où il fait toujours chaud.

3 commentaires:

  1. De quoi doit-on se nourrir ? De bonnes ou mauvaises nouvelles ? L'histoire de Nicolle est triste à mourir et si Dieu existe, ce que je crois, il ne tolérera pas cela indéfiniment. Ceci est une bonne nouvelle. La mauvaise pour les mauvais, est qu'ils ne seront plus là.

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  2. Il existe Karl
    Il existe et je le vois je mets en ligne comment.
    Lilia

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  3. Les plus grandes souffrances ne viennent pas toujours d'erreurs de la nature. L'histoire de Nicolle pourrait être la nôtre, nous qui sommes comme elle prisonniers de nos contingences, de nos compromissions, de nos vols, de nos viols, de nos turpitudes. L'humanité est une prison lorsqu'elle est faite d'ensembles de lois déclanchant la peur.

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