jeudi 29 octobre 2009

j'ai le cafard dans la langue de Molière

J'ai le blues
J'ai le cafard
Je suis encore à Nouakchott
Tout à l'heure,j'ai eu mon mari au téléphone.Il me manque.Sa voix me manque.Son regard me manque. Les enfants me manquent.Je descends dans la nuit pour acheter une carte pour mon crédit moi qui craint les blattes dans ma tendre phobie-folie,je descends cet étage que j'imagine garni.
ELLES SONT là Elles me guettent. Je ne suis pas folle et je le sais.
Elles ont un langage que je connais
comme une détestable musique que j'ai appris dans mes nuits de veille un peu partout à Rabat, Paris, Tunis et dans tous les couloirs de ma vie.
Libre à vous de croire mais un vétérinaire saura vous dire qu'elles ont leurpropre vocab codé
mais bon revenons à l'essentiel
j'introduis les unités
j'appelle ma fille: la prunelle de mes yeux d'une rare beauté!
Je me frotte à sa voix, la mienne vacille, se casse et la digue l'emporte.
Elle me crie, me secoue et me promets le paradis perdu: des bras blonds bronzés chauds les siens dans pas longtemps soit les vacances mais moi je veux pas y croire car ici j'ai bouffé la Toussaint
Mmmmmmmmmmmmmm et cette culpabilité de maman qui revient qui submerge tout et me ramène à la case du départ:
La digue qui emporte tout
Je suis dans la nuit.
Je m'essuie dans mes mains dans mes robes
Honte à moi mais je m'en-fous
la tempête se calme et le Nil ne déborde plus....

2 commentaires:

  1. L'absence, c'est comme la souffrance: on se rappelle alors la chance que l'on a quand tout va bien.

    Courage et écrase le(s) cafard(s)!
    Bises

    RépondreSupprimer
  2. une cafarde est entrée chez moi un jour; elle cherchait un coin peinard où laisser son nid... mais bon... j'ai compris sa conscience de mère mais je ne voulais pas transformer mon appart en pouponnière...
    mais il y a une métaphore (que tu évoques si bien): à chacun sa chimie pour tuer le cafard.

    RépondreSupprimer