voici sur " Écrire" ce que j’ai écrit , il y a pas quelques temps à un ami
c’est valable ici aussi.
Moi aussi, t’inquiète mon ami,
J’écris dans le jour et dans la nuit,
Sur du papier et sur mes mains,
Dans le réel et dans le fictif….
A voix haute et dans ma tête,
Dans la lumière et dans le noir.
Comme maintenant parce que ma fille dort..
Ou encore lorsque mon corps
Se refuse au sommeil
Que je me défile comme par adultère
Vers une couche interdite
Où seuls les mots savent me faire frémir ...
Une fois que je les couche sur le papier,
Une paix envahissante s’empare de moi,
Je frôle les étoiles .
Les voix dans ma tête ne me parlent plus,
Celles du passé se sont tues.
Instants rares,
Magiques,
Réparateurs.
J’adore jouer avec les mots..
Le verbe m’amuse et je l’amuse..
Nous nous roulons dans une transe secrète
Me fait beaucoup de bien,
Traite mes maux ...
Me délivre de mes peurs…
Peur du jour qui ne finit plus…
Peur de trop rire ou trop pleurer…
Peur du vide.
Peur de ce calme plat qui cache mal la tempête .
Peur de ces visages amis que je ne reconnais plus..
Peur de ces étoiles damnées
Peur qu'elles ne me reviennent mal interprétées
Peur du choc des cultes
Peur de ces incultes .
Peur de mon enfant qui grandit et me défie ...
Peur de ce regard qui soupèse,
De cet autre qui écorche ou met à nu..
Peur du dit et non dit….
Peur de moi et des autres…
Peur de moi qui se dresse en permanence contre moi
Comme un garde-fou!
Comme une sentinelle
Rappel à l'ordre
Complaisance et confort de vie
Censure et interdits.
Alors, écris mon ami
Sans aucune retenue
Du moment que l’amour du mot est encore brûlant.
Garde ta flamme allumée
Sinon, elle emportera le plaisir à jamais !
l'amour du mot ? Oui c'est tout à fait cela la passion et le besoin d'écrire car avec les mots on oublie les tabous et les interdits, une plume peut tout entendre
RépondreSupprimerBonne journée
Le plus beau des jeux.
RépondreSupprimerMais ce que je déteste, c'est lorsque les mots se jouent de moi en restant dans l'ombre et refusent de glisser sur la page blanche... Comme beaucoup je crois.
Combien de fois ai je écrit dans ma tête, sans avoir le temps de coucher les mots sur le papier, jusqu'à ce que ma main s'aimante à la feuille et les aide enfin à sortir de mon coeur pour habiter la page...
RépondreSupprimerVotre (ton) texte est très beau Lilia...
Bonsoir Lilia,
RépondreSupprimerQuelle belle écriture ciselée, poétique et délicate...
Merci pour tous vos mots sur les miens, ils me touchent profondément...
Dès lors de la découverte de votre blog, j'ai hâte de tout lire pas-à-pas...
A bientôt*****
Comme des perles enfilées une à une sur un fil d'or, vos mots scintillent et reflètent vote âme... Vous voyez, Lilia, vous-même inspirez la poésie!
RépondreSupprimeroh Lilia, comme on a envie de garder l'écriture dans sa tête dans son coeur et dans ses doigts, et obliger le papier à tout recevoir, après t'avoir lue...
RépondreSupprimeret cette peur latente, lancinante,
quelle poèsie...
tu m'enchantes