samedi 31 octobre 2009

oh ! ami breton qu'est-ce que je t'ai fait!

JE SUIS TOUJOURS DANS MON VOYAGE
Des pensées amies m'accompagnent,
M'empêchent de trop blues-er,
M'empêchent de dormir certaines nuits,
Surtout lorsqu'elles me questionnent sur Hédi.
Je suis dans la chambre depuis deux bonnes heures.
Je suis sur mon PC.
JE n'ai rien à faire.
Mon travail pour demain est assuré.
Je ne fais que répondre au courrier.
J'ouvre mon boîtier pour retirer mes lunettes.
L'âge commence à avoir ses raisons sur ma vision, mon diabète aussi.
Un papier jauni, plié en quatre tombe.
J'ouvre et je lis:
AU NOM DE DIEU LE MISERICORDIEUX
heureux anniversaire
vieux
le 5-1-92
Ton père Hédi

Je hume ce papier qui surgit de je ne sais où...
Il garde son odeur.
J'ai le tournis.
J'ai envie de vomir.
J'ai....
J'ai...
J'ai...
Comme à mes habitudes,je me ramasse et je crie.
Mes cris sont murés
Mes yeux sont des pluies.
Tous les jours,je sors ce boîtier
Tous les jours,je...
Ce soir seulement, ce papier décide de me rencontrer.
Il arrive sur moi comme une montagne.
Il me déflagre.
Il explose mes peaux vieillies.
Il tétanise mes jambes raidies.
Je me relève à peine de mon deuil.
Cela fait bientôt quatre ans.
Géant,démon, agneau,dément.
Cassette avariée.
Cassette à contre temps...
Je peine à oublier.
IL arrive sur moi lorsque je commence à oublier.
Il arrive sur moi comme pour me rappeler
que dans pas longtemps mon anniversaire .
Il me défait.
Il me ramène à mon enfance quand je criais encore papa .
Il n'est plus là mon papa mais combien je donnerai
Pour qu'il revienne
Pour que je lui dise les mots bleus
Pour que je remplisse les cases manquantes
Pour que je comble les vides
Pour que je rattrape le temps perdu
Pour que je lui dise combien je regrette
combien je l'aime s'il le savait
que que que.....
Mon papa n'est plus là.
Il ne m'entend plus.
Il repose avec ses morts.
Vous qui avez encore votre papa, courez le chercher.
Enterrez les mauvais souvenirs.
Lavez vous du vomi.
Zappez vos rancœurs et ne soyez pas amers.
Rencontrez encore et encore votre papa.
Probablement dans pas longtemps ,il ne sera plus là.
Et il n'y aura même pas de la place pour du regret.
Oh! ami breton qu'est-ce que je t'ai fait!

4 commentaires:

  1. Prolonge sa vie dans tes gestes du quotidien,
    souris quand tu penses à lui,
    caresse son visage sur une photo,
    garde près de toi un objet qu'il aimait, concentre-toi pour entendre encore sa voix...

    Ne sois pas triste, il ne le voudrait pas!

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  2. je viens de lire tes 2 derniers textes qui sont très émouvants mais déjà de mettre ton amour que cette page est lui rendre un bel hommage. Les pères partent toujours trop tôt et on ne rattrappera pas le temps perdu et à un moment de notre vie, on s'éloigne de notre père mais c'est normal et il le faut pour s'affermir et l'amour est intemporel

    La clef magique


    Une des clefs du bonheur

    Avoir confiance en la vie

    De soi-même ne pas avoir peur

    C’est cela que tu m’as appris.


    Sourire à la vie, sans être amère

    Non, avec l’aplomb des ambitieux

    Ni la fausseté de la poudre aux yeux

    Mais briller de ton éclat vrai et sincère.


    Chasser la méfiance pour la confiance

    Une qualité qui tourne vite en un atout

    Force le respect et te rend belle en tout

    Car du bonheur, elle est la douce alliance.


    Ne pas se laisser impressionner

    Et au grand jamais, manipuler

    Cultiver la belle perle de la vérité

    Voilà le plus beau des secrets



    Que toi, mon père tu m’as légué



    Il te plaisait à dire :

    « Semez un acte, vous récolterez une habitude »

    « Semez une habitude, vous récolterez un caractère »

    « Semez un caractère, vous récolterez une destinée »

    Bonne journée ma douce amie

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  3. Tu me sauve. N'est-ce pas assez. Que veux-tu de plus que cet accouchement. Nous ne pouvons pas sauver le monde. Je ne suis qu'un petit bout du monde.
    Ce n'est pas ton écriture, ce n'est pas ton visage inconnu, ta voix dans le désert, tes fugues au pays de blancs manteaux, tes démons, non,c'est une supérieure idée qu'il existe dans un être, la vie bouillante, bouillonnante, par là-bas.
    Tu vois, quand je dis là-bas, je suis sur ma terrasse la nuit et je vois Orion dans le ciel,qui indique le Sud et j'oblique un peu vers l'est, le sud est, la Tunisie.
    Tu es là, dans le noir de ma vie, dans le noir de ma nuit, près de mon soleil Marie-Claude.
    Je ne sais pas dire ces assomoirs, ces idées d'un autre temps, de mes cinq ans. Un enfant qui se dit: je veux mourir.
    Alors ce soir, j'étais cet enfant. Je l'ai dit à Marie-Claude, je ne veux plus respirer pour que le manège s'arrête. J'étais fâché avec la vie, pas avec elle, pas avec toi.
    Puis...Le ying, le yang et cette pensée boudhiste qui me traverse alors, abattez les murs, déduisez les distances. Le désir de paix nait bien dans l'esprit d'une personne avant de rencontrer le désir de l'autre. Avant de sauver la planète, il faut sauver la colombe, la prendre entre nos mains, embrasser ses plumes chaudes et lui souffler l'espérance de vie.
    Vole ma colombe, vole et travese la Méditerrannée. Elle t'attend...Elle tend ses mains, elle recueille le souffle.
    Ce fil ténu qui se tisse d'amour de vie de souvenir de nos morts, de nos sangs mèlés, n'est ce pas celà que d'inspirer, que de redonner espoir et tu me demandes ce que tu m'as fait. Cela exactement, Lilia et ça va déjà mieux.
    Je t'embrasse,
    Roger
    Le Breton

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  4. On sent que l'éloignement commence à faire des siennes cet article et l'article précédent en sont la preuve. Je suppose que tu es partie pour ton travail, bon courage.

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