mardi 13 octobre 2009

Pour ceux qui auraient la patience de me lire jusqu'au bout..
Pour ce qui omettraient de porter un jugement hâtif..
Pour ceux qui savent pardonner..
Pour Epamin' amie de plume..
Pour Roger, le grand humaniste qui je suis certaine, sera comme d'habitude.. au RDV
Pour Miren dont le titre de son blog:"les mots de hurle-vent "s'apparente à celui de mes histoires..
Pour "Une colombe dans la nuit"dont j'ignore tout sauf que nous avons habité sous la même enseigne ..
Pour toutes les personnes sensibles que je ne cesserai de rencontrer sur le chemin des..




Je commençais juste à maîtriser le langage de mon espèce et la marche sûre.
J'avais à peine trois ans et pas plus haute que les petites filles de mon âge lorsque je fis mon entrée dans cette école que j'aime nommer "LES HAUTS DE HURLE -VENT".

C’était un soir d’hiver ou d’automne où les jours se faisaient plus courts que d’habitude.Par démission. Probablement pour éviter d’être témoins des malheurs des nuits à venir.
Une lucarne reflétait complice, une faible lumière déformant les visages et sur dimensionnant les ombres.
Je n’avais ouïe que de mes cris qui déchiraient le ciel, du frou -frou de la robe plissée de ma mère qui me sacrifiait au pas de cette enceinte dans une hâte acrobatique. Je n’arrive pas à reproduire les images estompées de ma mémoire ni à combler le souvenir creusé par l’oubli pour me rappeler son visage car elle devait le cacher dans sa fuite vers l’extérieur mais cette fois sans moi ou plutôt sans nous trois: mon frère Maxo, ma cousine Jacqueline et moi.

J’aime particulièrement ma cousine Jacqueline et quand je la regarde aujourd’hui encore, je lui trouve une beauté intacte malgré l’embonpoint de la cinquantaine, son généreux décolleté et les années passées….
Sûrement parce qu’il y a des souvenirs qu’on ne peut effacer, des maux dont on ne peut guérir mais surtout, surtout parce qu’en archivant nos peurs et nos histoires, notre mémoire ne peut s’empêcher de graver des infinis détails de passion ou de complicité qui rendent les malheurs partagés moins lourds, les hostilités moins graves .
Mes hurlements remplirent longtemps le ciel et m’enfoncèrent dans un état de neurasthésie complète où toute révolte devenait inutile, tout sentiment douloureux et macabre parce que tout était confusion, un chaos inexplicable, un océan noir écumeux de panique, de peur et d’in explication.
Ma mère me largua dans les bras de femmes habillées en blanc de la tête au pied.
Aucun de leur visage ne se détache particulièrement dans ma mémoire actuelle d’adulte, le souvenir de leur visage m’est flou et impossible à définir mais une seule image s’offre encore à moi, indélébile et glaciale. Une espèce de fantôme aux traits imprécis me tirant fermement mais sans méchanceté mémorable vers une grande cour s’ouvrant sur une autre plus petite remplie d’arbres aux innombrables ombres sinueuses et imparfaites nourrissant richement mes nuits de terreur. Elle me poussait encore devant elle lorsque nous fîmes irruption dans une immense salle où un million de yeux jaillirent du néant, me scrutèrent furtivement pendant un court instant pour retourner à leur ancienne occupation sous l’ordre intransigeant et froid de la sœur supérieure.
Mes cris se figèrent, mon corps se raidît comme foudroyé par des ondes spastiques et je cessai terrorisée de donner des coups de pieds et de gesticuler. Comme un pantin désarticulé, la tête bourdonnante, je me dirigeai sous une pluie de larmes traîtresses et des sanglots hoqueteux vers la place désignée par le fantôme sorti de nulle part et dont j’ignorai jusqu’à cet instant l’existence et la signification.
Aujourd’hui encore, je garde cette nature maladive de rentrer dans des crises de larmes terribles quand l’émotion est forte et que je m’impose une face de glace. Ma glace reste malgré moi toujours fragile et ma banquise s’effrite contre ma volonté dans un déluge généreux.
Avec le recul que nous donne notre avancée dans la vie, je comprends mieux comment certaines personnalités sombrent dans la névrose et comment nous devenons plus anxieux que d’autres et que de certains délires, il nous est parfois extrêmement difficile de sortir!

La nuit avançait et gagnait du terrain sur ce crépuscule pâle et pleureur.
J’ai encore le souvenir vague d’avoir pris place dans un bruit confus de chuchotements, d’un tintamarre de cuillères et de couverts car il s’agissait bien là d’un réfectoire. Ce n’était pas un couvent car l’endroit emplissait d’enfants des deux sexes et de tout âge mais un pensionnat français tenu par des missionnaires françaises dans un pays fraîchement décolonisé.
Je ne sais toujours pas si ces religieuses avaient pour mission d’inclure dans leurs pensionnat des enfants non orphelins car il s’agissait bel et bien d’un orphelinat.
Je saisis plus tard l’infaillible stratagème dont usait ma famille surtout ma mère pour nous faire admettre dans pareilles institutions réservées plutôt aux nécessiteux et démunis du sort mais français du moins étrangers au pays.
Au risque de me répéter, j’ignorai jusque là l’existence et la signification d’un tel endroit mais je compris rapidement que l’enceinte se refermait étroitement sur ces créatures débordantes de vie, décidant de leurs gestes, de leur parole dans un ordre et un rituel indiscutable.

Le destin a ma foi des volets étonnants, complexes et inexplicables.
Trente années plus tard, j’y faisais sans le savoir mon entrée en tant que médecin scolaire et trente cinq ans après en tant que parent d’élève!
Le mektoub se chargeait de reconstituer le puzzle, de raviver les souvenirs à mon insu et toujours en dehors de ma volonté.
Timide, tremblante et d’un pas non assuré, j’ai arpenté la cour, la grande ouvrant sur la petite, les couloirs et les étages.
Une impression de déjà vu.
Un cyclone intérieur.
Un tsunami.
Des images qui se succèdent.
Une affluence de pas.
Le pas qui fait peur,
qui guette et qui souffle bruyamment...
Une haleine fétide, un bruit honteux : celui du viol et du crime.
Viol même s’il n’y a pas eu pénétration.
Crime même s’il n’y a pas eu de cadavre.
Oui, avec tout le recul du monde, il y aurait toujours viol sur une personne
lorsqu'on on bâillonne sa voix,
lorsqu'on la réduit au silence,
lorsqu’on abuse de sa confiance.
Viol et crime par anticipation dans le verbe peut -être mais jamais dans les conséquences.Je ne sais plus ..allez demander aux juges...

Ma tête amplifia brutalement de nombreux souvenirs.
Mon âme quitta douloureusement ce corps de femme instruite et puissante dans son statut social pour replonger dans le corps frêle et terrorisé d’une enfant de trois ans abandonnée par sa mère au pas de la porte comme l’on se débarrasse d’un colis encombrant.
Elle avait sûrement ses raisons et je ne m’autorise aucunement le droit de la juger seulement à cette époque, mon corps de fillette menue et fragile se refusait à une séparation à laquelle il n’y était pas préparé, nullement informé.
Et ce fût là le grand problème de ma vie: Le manque d’information.

Il est plus qu’effroyable, hallucinant et terriblement douloureux de se débarrasser d’une personne, de se couper d’elle sans préavis surtout si elle reste désirable, capable d’amour et de sincérité.
Inimaginable est alors la souffrance née de la séparation imposée et totalement imprévue.
Inquantifiable est la douleur engendrée par un deuil forcé et jamais accepté.

Ma mère se doutait-elle un seul instant de la terrible sentence ? S’est-elle sentie une fraction de seconde arrachée de moi et moi d’elle en me déposant brutalement sans m'avertir à la porte de cet orphelinat ou au contraire libérée d’un fardeau trop lourd pour ses dix huit ans ?

Par trois fois, j’ai été amenée à me séparer de mon chien, un être à qui j’ai prodigué soins et caresses, amour et tendresse. Des sentiments véritables et des moments ineffaçables. Pourtant à chaque séparation, je me suis sentie honteusement coupable, coupable d’abandon et des pires complots, coupable de silence et de faute. Sentiment écrasant rappelant celui qui ronge une mère dans les suites d’un avortement ou un abandon sous « X ». Chaque séparation égalait trahison et désertion. Mon chien me suivait à sa perte, docile et confiant ne se doutant jamais que l’homme était capable des pires assentiments dans une déloyauté des plus terrifiantes. J’ai longtemps pleuré ce chien dans des accès paroxystiques frôlant la démence.

Ma mère avait certainement accompagné notre séparation de larmes seulement ces mêmes larmes n’empêchèrent en aucun moment l’horrible démission.
Elle nous confiait aux bonnes sœurs pour soigner notre éducation et pouvoir s’occuper d’un bébé dans les langes et d'une grossesse en cours d’évolution. Dans

En un premier temps, ma douleur fût-elle qu’elle me fit oublier mon frère et ma cousine.
Petit à petit, comme après une anesthésie, je commençais à prendre conscience de ce qui m’entourait et quoique je n’arrivais pas à comprendre vraiment, le présent venait à moi fouettant, poignant et chargé se substituant à un passé fluide où les visages aimés devenaient flous, absents mais douloureusement guettés.

Je compris vite qu’il me fallait me ressaisir et contenir ma douleur, mes pleurs et mon chagrin pour ne pas trop retenir l’attention sur moi.
Je m’infligeai déjà pour mon jeune âge la loi du silence et de l’obéissance feinte car je réalisai instantanément que toute résistance ne serait que source de punition et de nouvelles douleurs.
Je vis alors pour la première fois l’immense réfectoire, les chariots métalliques où étaient rangés des montagnes de plateaux compartimentés en petits lots de nourriture qu’une sœur religieuse distribuait dans un ordre et une cadence monotone. Une forte odeur de riz se dégageait et me fit prendre pendant longtemps cet aliment en aversion. Mon aîné la garde toujours, on en a récemment parlé !
Je n’ai rien pu avaler ou très peu ce soir là ainsi que les autres jours à venir. Les bouchées s’arrêtaient à chaque anneau oesophagien, m’étranglaient mais sans bruit. Un tétanos ombilical relationnel avait souillé à jamais ma vie. Je signai depuis cette nuit, je pense, ma dégringolade dans des virages serrés de la vie.
Je gardai par ailleurs des années durant, une nature chétive et anorexique mais je continuai à puiser bizarrement dans mon jeûne une force et beaucoup d’alliés. Mes abstinences se couplaient vaillamment et généreusement avec des dons et départages entre mes compagnes de table. Je me rappelle vaguement de ma compagne de table : juste un visage aux traits imprécis, joufflu et centré par des yeux bleus et malicieux pétillant de bonheur à chaque bouchée ou bol de nourriture que je lui refilais en cachette sous la table dans un calme et une maîtrise de soi absolue. Dans une supercherie tacite, nous nous arrangeâmes pour ne jamais réveiller les soupçons.
Combien de temps ai-je pu résister à ma sous-alimentation ?
Le film de ma vie d’orphelinat se coupe et se recoupe dans de nombreux endroits comme dans une cassette avariée par le temps.
Je me revois le matin, seule dans l’immense cour pour mes trois ans, ne jouant pas comme il était d’usage pour ceux de mon âge, me tenant à l’écart dans l’ombre des autres, ma tête et mon cœur roulant un million de pensées......
Une odeur de chocolat chaud et bouillant dans de grands bols, des après-midi galères où la sœur religieuse nous prenait dans les classes et nous imposait une petite sieste sur place, la tête reposant sur nos petits bras croisés affluent encore de mes profondeurs..

Nos petites têtes se refusaient plus ou moins fort au sommeil.
Chien docile et des moins dérangeantes, je me prêtais au jeu et dans le creux de mes bras, je donnais libre cours à mes pensées échafaudant un million de plans, à chaque fois différent mais me prenant tous très loin de ces lieux fermés vers une maison, un papa et une maman qui commençaient à terriblement me manquer.
Je me tenais immobile, les pieds raidis par la position et le froid de ces hauts lieux où la moindre brise se faisait vivement sentir. L’orphelinat se trouvait surélevé sur une colline faisant le dos à la mer rappelant étrangement les hauts de hurle vent, embrassant une immense plaine et coupé du reste du reste du monde. La peur baillone.
La peur rend petit et magnifie l'Autre, le surdimensionne et nous entoure de solitude.

Je me débattais énergiquement et en silence de toutes les forces de mes trois ans contre le sommeil. Je me refusais à son ensorcellement, je ne voulais pas qu’il gagne sur moi et qu’il ne gomme les moindres souvenirs des derniers instants.
Refuser tout sommeil libérateur et la nourriture était ma forme de lutte contre l’oubli traître et toute jouissance loin des miens.
Mesquine révolte contre un sort non mérité, un choix et une décision en dehors de tout préavis.
Je ne voulais pas qu’ils m’aient à l’usure et je pensais que résister de la sorte serait triompher mais en réalité, je crois qu’ils m’avaient totalement eue et détruite dés mes premiers pas, dés mon premier souffle fœtal.
Le spectacle qui s’offre toujours à moi est celui des nuits tombées sur nous, sur moi. Mon esprit multipliait par « n » fois l’immensité de l’espace, des salles de classe, de la cour et surtout des dortoirs.
Il y avait un pavillon pour les filles et un pour les garçons. Automatiquement, la séparation de la fratrie de sexe opposé s’imposait. Et dans ma douleur, je ne pouvais concevoir ni imaginer un seul instant d’être confrontée à une nouvelle séparation : celle de mon frère. Seule attache concrète et véritable me reliant encore directement à ma famille.
Je ne pouvais pas les laisser faire ça, je crois que j’en serai morte.
Alors, je déambulais dans des heures avancées de la nuit tout le long des couloirs serpentant, froids et faiblement éclairés à la recherche de mon frère.
Il était dans le pavillon des garçons, dans l’aile opposée à celle des filles.
Je n’avais peur de rien et rien ne pouvait m’arrêter dans un déterminisme singulier où ni les fantômes, ni les sœurs religieuses ni le marbre froid aux résonances sinistres ne figuraient dans mon agenda de la peur.
Je me conforte à croire encore que les personnes frustrées n'ont vraiment pas le choix, le luxe du laisser-aller.
Lorsque j'étais encore interne dans le service de pédiatrie, j'ai travaillé à la pouponnière. Beaucoup de bébés abandonnés mourraient dans la nuit par mort subite.
C'étaient surtout des garçons. On m'a fait comprendre que seuls survivaient à l'abandon, les plus coriaces ceux qui ont décidé de s'accrocher parce qu'ils n'avaient pas le luxe de faire autrement.
Je ne veux pas m'égarer de la première histoire alors je reviens...

Je me retrouvais pieds nus, habile aux yeux d’aveugle à chercher à tâtons le dortoir puis le lit de mon aîné auquel seul son souffle doux me conduisait. C’étaient des lits métalliques et superposables.
Je les ai pris tout de suite en horreur car leur contact était glacial et ils n’avaient fait que me rencontrer et s’offrir à moi dans une succession de temps déconcertante, tout le long des périodes transitionnelles de ma vie.
Sans bruit, je le retrouvai parmi une centaine de garçons sans hésitation aucune, guidée par un appel charnel.
Juste un puissant appel de sang .
Je me glissai alors sous ses couvertures me collant intimement à lui pour ne pas le quitter ni le perdre lorsque le sommeil aurait opéré sur moi ses effets irrésistibles.
Enlaçant mon frère d’une main, suçant fortement un bout de ma chemise de nuit de l’autre, je devais m’imposer un sommeil fragile et remonter dans ma tête une pendule imaginaire, secrète mais fidèle car dans une cavale folle, très tôt aux premières lueurs de l’aube, je reprenais le chemin inverse vers le dortoir des filles.
Le comble, c’est que le voyage dans les ténèbres glacées me faisait perdre mes moyens et longtemps, j’ai pissé dans mon lit d’occasion au grand désarroi de mon aîné.
Pendant longtemps, je gardais cette nature pisseuse dans mon lit, souvent même d’une manière têtue et volontaire.
Je ne me défis de mon énurésie nocturne que plus tard, une fois ma puberté atteinte.
J’abdiquais presque en même temps de la succion d’un pan de mes robes pour épouser d’autres manies, probablement pour faire chier le monde, mon monde mais cette fois d’une autre manière.
Tics involontaires ou pathologies de l’enfance ?
Enfance gangrenée et gangreneuse où le rescapé trouve dans certains comportements paranormaux ou franchement pathologiques une remise où il reporte et diffère ses véritables maux.
Déviation juste et salvatrice ou premières pierres de l’errance dans les couloirs perturbés de la personnalité névrotique ou psychotique ?

Je revois encore la tête de la religieuse qui me surprenait des fois vaincue par le sommeil dans le lit de mon frère très tôt par certains matins froids et humides.
J’arrive difficilement à arrêter une expression exacte sur son visage attendri ou ahuri, adouci ou méchant.
J’imagine encore ses bras au ciel et son courroux à la découverte du sommier mouillé.
Je me revois grelottante d'effroi, accrochée aux lèvres de mon frère qui ne vendait point la mèche et ne me dénonçait pas.
Il avait à peine cinq ans.
Je l'imagine d’ici faisant le dur et empêchant les autres garçons de pouffer de rire, de m’humilier et surtout, je renifle encore sa main caressante qui essuyait mes larmes et me réconfortait.
Je crois que depuis mon sommeil n’a pu être que fragile, mon sommeil humide et mouvementé.
Je garde encore cette frugalité dans le sommeil et très peu d’heures me suffisent pour dormir.
Je peine encore à ne pas déserter de mon lit la nuit.
Errer dans ses silences et muer dans ses replis dans des randonnées vagabondes, vestiges de mon passé.
Errances solitaires omniprésentes à perte d'haleine.
Navettes nocturnes à perte de vie.



A toutes les colombes dans la nuit, je dédie ces pages de "Lihoudya" pour rejoindre mon amie Epamin qui assure que notre passé si dur soit-il a permis de nous rendre plus forts, plus puissants et mois vulnérables.
J'ajoute encore pour mot de la fin que si je vous parle de tout cela ce n'est point pour vous attendrir ni tisser une romance mais pour me joindre à ceux que j'ai précités et bien d'autres que j'ai involontairement oubliés.

9 commentaires:

  1. Merci de soulever un peu pour nous le voile lourd et douloureux de ton enfance.

    Très beau témoignage, Lilia!

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  2. L'émotion m'"étrangle" mélancoliquement...
    Si...
    Tes mots si vrais, ces mots d'enfant qui hurle au vent...
    Pour toi, Mademoiselle Somnambule http://mirenlaxague.multiply.com/photos/album/57#photo=15
    Mille mots ne suffisent pas...
    Merci Lilia (fleur)

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  3. I am impressed! vous ete une femme merveilleuse, profonde comme l'ocean. C'est vrai que parfois des souvenirs melancoliques se ravivent et demeurent plus cruelles dans la conscience. Merci pour nous donner la chance de vous partager ces souvenirs.

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  4. Je suis de tes enfers, comme tu est dans les miens. Un long silence blanc de respect s'impose et un baiser fraternel pour que ta nuit soit douce et apaisée.

    Roger,
    depuis la France...pour toi,
    exclusivement.

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  5. je te remercie EPAMIN fidèle et délicate amie de me lire et de commenter

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  6. QUAND à toi douce Miren, je t'ai rejoint tout à l'heure sur ta boîte email

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  7. Roger toujours aussi grand face au vent, tes cairns et les hommes
    comme j'ai apprécié ton cadeau sur ton blog ce matin serti de ces mots combien tolérants
    "Aux villes martyres
    Sabra et Chatila, Caen, Dresde, Londres, Oradour sur Glane, Falaise, Saint Nazaire, Brest...
    moi aussi pour toi et tous ceux qui prennent en horreur toutes les guerres, je te rejoins avec ce poème que j'ai écrit il y a voilà un an lorsque mes imbéciles de frères se sont déchirés et continuent à le faire encore...
    J'espère que tu comprendras pourquoi un jour tu m'as lu dans "moi ma guerre n'a pas de fin dans message de paix pour Roger"




    SUR LES EVENEMENTS DE GAZA

    J'ai mal et je voudrai hurler
    Mal de me taire..
    Mal de ne rien pouvoir..
    Mal de ne pas savoir ..
    Dure réalité,
    Discours improvisé
    Mirage ou vérité
    Occupants et occupés
    Déflagration, massacre à volonté
    Terre en sang
    Terre en feu
    Nuits meurtrières
    Soleil assassin
    Nuits incendiaires
    Soleil spadassin
    Roquettes et jet de pierres
    Pluies de bombes et jeu de lumières
    Arc en ciel et étoiles damnées
    D'horribles faits et mille feu
    Le monde retombe dans la barbarie
    Cours d'histoire jamais résolu
    Mémoire avariée
    sur des pages déchirées
    Litiges et interminables conflits
    creusés dans la chair et le sang
    Je me relève
    Secoue ma mémoire
    Je dénombre mes morts
    Une suite sans fin
    Moignons d'hommes
    Moignons de femmes
    Corps désarticulés
    Enfants mutilés
    Coeurs brisés,
    Peuple déchiré.
    Coeurs en berne,
    Peuple endeuillé.
    Les vérités se perdent, les têtes aussi.
    Coeurs vidés, rires éventrés
    Cris murés,marche paralytique
    La poule précède l'oeuf
    L'oeuf dévance la poule
    Qui cherche ne trouve
    Un dilemme sans fin
    Depuis la nuit des temps
    Temps impropres, temps impurs
    Charogne et odeur de sang
    Sang du nouveau-né qu'on éclate en mille morceaux
    Chant de la mère qui accompagne l'enfant martyr
    Chant de l'enfant qu'on enturbane
    Explosif et explosés
    Horrible marchandage sur de graves destinées
    Vies volées, illusions perdues
    Terribles épitaphes écrites
    dans des bains de sang
    sur des larmes à sec
    La douleur est la même
    Hideuse et sans identité
    De part et d'autres, elle est présente
    En moi et chez l'autre
    Alors arrêtons le carnage
    Pansons nos plaies
    Et avançons vers la paix ...


    je t'embrasse

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  8. QUAND A TOI BLACK-GOLD

    JE SUIS heureuse de te retrouver toi rencontre d'un beau jour a Dubai voici deux ans
    j te remercie pour ts mots et ta tolérance
    le foulard te rend encore plus belle car je l sais émanant d'un coeur aimant et pieux

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  9. C'est une lecture insoutenable, je pense à mes petits enfants que je garde régulièrement et j'imagine leur détresse dans une telle situation. C'est vrai que l'épreuve nous rend plus fort mais pafois aussi il détruit une personne. Tu as malgré tout réussi a t'en sortir mes il reste toujours des cicatrices. Merci pour ce récit intéressant.

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